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Читать книгу: «Œuvres complètes de lord Byron, Tome 10», страница 25

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Mais quand ses passions, naturellement si vives, quand son tempérament si ardent, prêtaient à ses peintures de la société une substance et une vérité dont celles des autres hommes de génie ont trop souvent manqué, on ne saurait s'étonner qu'une imagination comme la sienne n'ait pu se développer de si bonne heure libre et ingouvernable, sans produire à la fin sur son cœur quelques-uns des effets, suites inévitables de la prédominance de cette faculté. On a pu remarquer en effet que l'époque à laquelle fleurirent davantage ses passions naturelles est celle où il n'était pas encore arrivé à la conscience entière de tout son génie, avant que l'imagination fût habituée à ces peintures brûlantes, auprès desquelles tout le reste semble froid et décoloré. Du moment où il se trouva ainsi initié aux merveilles de son propre esprit, il commença à sentir le dégoût des réalités de la vie. Et même ce besoin d'affection que la nature avait implanté en lui ne pouvait soutenir son ardeur à la poursuite d'un objet qui, obtenu, se trouvait toujours au-dessous de ce qu'il avait imaginé. De tems en tems, il est vrai, la chaleur de son imagination, jointe à celle de son tempérament, le rappelait à un sentiment qui, à ses yeux, ressemblait à de l'amour; mais on peut douter que son cœur ait jamais eu beaucoup de part dans de telles passions, et qu'une fois lancé dans la mer sans rivages de l'imagination, il eût jamais pu être ramené et fixé par aucun attachement durable. Il n'y eut que trop d'objets qui, tant que l'illusion dura, échauffèrent passagèrement ses pensées et furent le sujet de ses chants. Mais ce ne furent guère que des songes d'un moment, qui n'avaient d'autres qualités que celles dont son imagination les avait ornés, et qui n'eussent pu supporter l'épreuve d'un mois ou même d'une semaine de vie domestique. Ce n'était guère que le reflet de ces conceptions brillantes qu'il voyait dans chaque nouvelle maîtresse, et tandis qu'il se persuadait qu'elles lui fournissaient le modèle de ses héroïnes, il ne faisait que se figurer au contraire ses héroïnes en elles.

Nous n'avons pas besoin de preuve plus forte de la prédominance de son imagination dans ces sortes d'attachemens, que l'aveu qu'il a consigné lui-même dans le journal dont nous avons donné des extraits; souvent, dit-il, dans la compagnie de la femme qu'il aimait le plus, il se surprenait soupirant après la solitude de son cabinet. C'était là en effet, c'était dans le silence et l'abstraction de son cabinet qu'était le siége principal de l'empire et de la gloire de ses maîtresses. C'était là que, sans craindre le contact de la réalité, le désenchantement de la vérité, il pouvait les voir à travers le milieu brûlant de son imagination, et qu'après un court délire de quelques jours ou de quelques semaines, il traçait pour la postérité un rêve de passion et de beauté.

Tandis que tel était le caractère fantastique de tous ses amours, à l'exception du seul qui dura toujours avec et après tous les autres, ses amitiés, quoique moins sujettes à l'influence de son imagination, ne laissaient de porter quelques traits distinctifs particuliers à la nature de tout son être. Il disait souvent, et on le retrouve fréquemment dans ses lettres, qu'il n'avait pas le génie de l'amitié, et que, quelques dispositions qu'il eût pu avoir autrefois pour ce sentiment, elles s'étaient évanouies avec les années de sa jeunesse. S'il veut parler de l'amitié d'après l'idée romanesque qu'il en concevait étant enfant, le fait est incontestable; mais s'il veut dire qu'il se sentait incapable d'une amitié vive, mâle, durable, une telle accusation contre lui-même est injuste, et je ne suis pas la seule preuve vivante du contraire.

Et cependant, dans ses amitiés elles-mêmes on peut voir jusqu'à un certain point les effets d'une imagination trop exaltée, qui le rendait insensible au contact de la froide réalité. On dit que Pétrarque, qui, sous ce rapport ainsi que sous beaucoup d'autres, peut être pris comme une personnification du poète, évitait à dessein de se trouver trop fréquemment avec ses plus intimes amis, de peur qu'avec la sensibilité scrupuleuse qui lui était personnelle, il n'arrivât quelque chose qui le refroidît à leur égard 136. Bien que Byron fût naturellement d'un caractère trop bon et trop social pour songer seulement à une pareille précaution, c'est cependant un fait à l'appui du principe d'après lequel agissait Pétrarque, que, parmi les amis de son enfance ou de son âge mûr, ceux avec lesquels il avait le moins vécu étaient ceux dont il parlait avec le plus de chaleur et d'affection. Soumis moins souvent à l'épreuve d'un commerce familier, ils avaient plus de chance d'être adoptés comme les favoris de son imagination, et d'avoir part en conséquence à ce brillant coloris dont il revêtait tout ce qui l'intéressait ou lui plaisait. C'est pourquoi, après les morts, qui ne risquaient plus de perdre la place qu'ils occupaient dans son esprit, ceux de ses amis qu'il ne voyait que rarement, ou dont les visites, ordinairement fort courtes, ne faisaient que renouveler l'impression favorable qu'ils avaient faite sur lui, étaient les plus sûrs de vivre dans sa mémoire sans variation et sans nuages.

Note 136: (retour) Voyez Foscolo, Essai sur Pétrarque. C'est d'après le même principe qu'Orrery dit, en parlant de Swift: «Je suis persuadé que la distance qui le séparait de ses amis d'Angleterre ne contribua pas peu à prolonger et même accroître leur affection mutuelle.»(Note de Moore.)

C'est sans doute à la même cause que son amour pour sa sœur dut en grande partie sa ferveur et sa durée. Dans une ame aussi sensible que versatile, une longue habitude de la voir tous les jours eût détruit ou assoupi du moins sa tendresse pour elle. Mais leur séparation quand ils étaient encore enfans laissa ce sentiment frais et intact encore 137. Son inexpérience même d'un sentiment de cette nature lui fit trouver autant de charme que de nouveauté dans les caresses de sa sœur, et avant que cette affection eût eu le tems de se refroidir, ils furent séparés de nouveau et pour toujours.

Note 137: (retour) Il le comprenait si bien lui-même, qu'il dit dans un passage d'une de ses lettres déjà citée: «Ma sœur est à Londres, ce qui est une grande consolation; car comme nous nous sommes rarement trouvés ensemble, nous sommes naturellement plus attachés l'un à l'autre.»(Note de Moore.)

Si l'on trouve quelque ressemblance, quelque justesse dans le portrait général que je viens de tracer des hommes d'un génie éminent, on ne pourra plus demander s'il est probable que des hommes placés si loin du sentier ordinaire de la vie, éloignés par leur élévation même des influences de notre atmosphère commune, puissent être des sujets bien propres à la plus difficile de toutes les expériences sociales, le mariage. Si nous parcourons les noms des hommes qui se sont le plus illustrés dans la philosophie et dans les sciences exactes, nous verrons que presque tous se sont reconnus impropres aux liens du mariage, en ce sens du moins, qu'ils sont restés dans le célibat. En effet, Bacon 138, Newton, Gassendi, Galilée, Descartes, Bayle, Locke, Leibnitz, Boyle, Hume et un grand nombre d'autres savans et philosophes sont morts célibataires.

Note 138: (retour) Ce grand philosophe jeta dans la balance en faveur du célibat, non-seulement l'autorité de son exemple, mais encore celle de ses préceptes. «Une femme, des enfans, nous dit-il, sont des obstacles aux grandes entreprises… Certainement les plus beaux ouvrages et les plus utiles au genre humain sont dus à des hommes non mariés ou du moins sans enfans.» Voyez, à ce sujet, le chapitre 8 du livre de M. d'Israéli, sur le Caractère des gens de lettres.(Note de Moore.)

Il est vrai qu'en raison de l'extrême susceptibilité de leur imagination, les poètes sont plus souvent tombés dans ce piége toujours tendu. Mais le résultat de leur mariage n'a que trop justifié la sagesse avec laquelle les savans et les philosophes s'en sont abstenus. Si les derniers avertissent par leur exemple l'homme de génie de fuir le joug, les poètes le lui répètent encore plus fort par le malheur qu'ils y ont trouvé. En effet, les annales de cette race, dont la sensibilité est si exquisement développée, abondent en preuves que le génie doit être placé bien bas parmi les élémens du bonheur social. Plus ce don du ciel est brillant, plus en général son influence est douloureuse, et c'est dans la société conjugale surtout que ses effets ont été trop souvent comme ceux de l'Étoile d'Absinthe, dont la lumière remplissait d'amertume les eaux sur lesquelles elle tombait.

Aux raisons tirées du caractère général que nous venons de reconnaître à ces martyrs de la pensée, et qui peuvent expliquer un pareil résultat, il faut sans doute ajouter le malheur d'un mauvais choix, choix qui est souvent encore le fruit d'une imagination accoutumée à se tromper elle-même. Et, par une coïncidence aussi triste que frappante, quelles que soient d'ailleurs les causes qui l'ont amenée, il faut ajouter à la liste des poètes mariés et malheureux dans leur ménage, qui renferme déjà quatre noms aussi illustres que ceux de Dante, Milton 139, Shakspeare 140 et Dryden, un autre nom digne à tous autres égards d'être rapproché de ceux-là, celui de Lord Byron.

Note 139: (retour) On sait que la première femme de Milton s'enfuit de chez lui un mois après le mariage, «dégoûtée, dit Philipps, de son régime d'économie et de ses études continuelles.» Il serait difficile d'imaginer un intérieur de maison plus déplorable que celui que nous découvre son testament nuncupatif. Un des témoins dépose qu'il a entendu le grand poète lui-même se plaindre que ses enfans ne prenaient aucun soin de lui, encore qu'il fût aveugle, et n'avaient pas honte de l'abandonner.(Note de Moore.)

Note 140: (retour) En supposant que l'austérité du caractère et des habitudes du Dante et de Milton leur ait attiré ces infortunes domestiques, on a lieu de s'étonner néanmoins que le bon Shakspeare n'en ait pas été préservé. Cependant, parmi le petit nombre de faits qui le concernent, et qui sont parvenus jusqu'à nous, il n'en est pas de plus clairement prouvé que le malheur de son mariage. Les dates de la naissance de ses enfans comparées avec celle de son départ de Stratford, l'omission totale du nom de sa femme dans le corps de son testament, le sarcasme amer du legs qu'il lui fait ensuite par codicile, tout prouve jusqu'à l'évidence qu'il vécut de bonne heure séparé de sa femme, et qu'il mourut avec des sentimens peu favorables à son égard.

Boswell, essayant de combattre la conclusion qu'on ne peut s'empêcher de tirer de ce testament, fait une observation qui prouve en lui une étrange ignorance du cœur humain. «Si Shakspeare, dit-il, eût été offensé de quelque partie de la conduite de sa femme, je ne saurais croire qu'il eût pris un si misérable moyen pour s'en venger.»(Note de Moore.)

J'ai déjà dit que mes affaires m'avaient appelé à Londres au mois de décembre de cette année. J'eus souvent occasion de voir Lord Byron à cette époque. Je le rencontrai le plus souvent et avec le plus de plaisir chez son banquier M. Douglas Kinnaird: la musique y était suivie d'un souper, puis d'eau-de-vie et d'eau, et de beaucoup de gaîté; aussi ne nous séparions-nous que bien avant dans la nuit. Outre celles de mes chansons qu'il a citées lui-même comme ses favorites, il y en avait une autre sur un air portugais, Le chant de guerre retentira dans nos montagnes, qui paraissait lui plaire beaucoup. Le caractère national de la musique, et la répétition des mots montagnes couvertes de soleil, lui rappelaient le souvenir de tout ce qu'il avait vu en Portugal. En effet, j'ai connu peu de personnes plus sensibles aux charmes d'une musique simple, et j'ai vu plus d'une fois des larmes dans ses yeux quand il entendait les Mélodies Irlandaises. Parmi celles qui l'affectaient à ce point, il y en avait une, commençant par ces mots: Quand je t'ai rencontré, pour la première fois, jeune et plein d'ardeur, dont les paroles, outre leur sens propre, pouvaient offrir une allusion politique; mais il ne voulut jamais la prendre dans ce sens allégorique, et il s'abandonnait tout entier aux sentimens naturels qu'elle exprimait.

Une ou deux fois, son acteur favori, M. Kean, fut de la partie: un autre soir nous eûmes à dîner son ancien maître à boxer, M. Jackson, dans la conversation duquel semblaient se ranimer tous les goûts de sa jeunesse. Il était singulièrement amusant de voir combien le sublime auteur de Childe-Harold était familier avec la langue du pugilat, et versé dans ses annales.

Le billet suivant est le seul de tous ceux que j'en reçus à cette époque, qui mérite bien d'être transcrit ici.

14 décembre 1814.

Mon Cher Tom,

«Je vous enverrai le patron demain; et puisque vous ne voulez pas venir ce soir chez notre ami, dans le beau quartier, eh bien! je resterai à boire seul chez moi. Mon amour-propre est singulièrement enflé de l'éloge que vous voulez bien faire de mes qualités sociales; et, comme mon ami Scrope a la bonté de le dire, je me crois un buveur très-honnête pour un jour de congé. Où diable êtes-vous donc? avec Woolridge 141, je le parierais; et pour cela vous mériteriez un nouvel abcès. Dans l'espérance que la guerre avec l'Amérique durera plusieurs années, et que toutes les prises seront déclarées bonnes à Bermoothes,

«Je suis toujours, etc., etc.

Note 141: (retour) Mon vieil et estimable ami, le docteur Woolridge, au talent duquel je dus la vie dans cette occasion.(Note de Moore.)

«P. S. Je viens de composer une épître à l'archevêque, pour lui demander une licence spéciale 142. Cela devient sérieux. Murray est impatient de vous voir, et se présentera chez vous, si vous voulez bien le permettre. Votre habit neuf! Je ne comprends pas que vous aimiez cette couleur? Que ne vous habillez-vous tout de suite en violet?»

Note 142: (retour) Les lois ecclésiastiques anglicanes exigent, comme les nôtres, trois publications de bans; mais on peut acheter et l'on achète toujours une licence, c'est-à-dire une dispense de ces trois publications, et même souvent la permission d'être marié hors de l'église et par un ecclésiastique étranger au diocèse.(N. du Tr.)

LETTRE CCVII

A M. MURRAY

31 décembre 1814.

«Mille remerciemens pour Gibbon; toutes les additions sont autant de perfectionnemens.

«Il faut qu'à la fin je prenne un ton décidé avec vous, pour cette gravure d'après le portrait de Philipps. Tout le monde s'accorde à la trouver la plus stupide et la plus désagréable qu'il se puisse imaginer; faites donc graver une autre planche, et faites-moi la voir; je ne veux plus, décidément, qu'on tire davantage avec celle-ci. Je m'en soucie peu moi-même; mais les personnes que j'honore le plus m'assomment à ce sujet d'observations que je ne saurais répéter ici. Ne m'envoyez pas des excuses pour réponse; mais, si vous m'aimez, brisez cette planche; je n'aurai pas un moment de repos que cela ne soit fait. Je suis horriblement pressé.

«P. S. Cette lettre est tout-à-fait illisible; mais elle a pour but de vous prier de vouloir bien détruire la planche, et en faire graver une autre à la demande générale du public. Il faut que celle-ci soit bien mauvaise, puisque tout le monde la juge ainsi, excepté l'original qui ne sait qu'en dire. Brisez donc cette planche, et faites graver une autre eau forte d'après l'autre portrait. Celui-ci est trop stupide et fait trop la grimace.»

A son arrivée à Londres, lorsqu'il voulut s'informer de l'état de ses affaires, il les trouva dans une situation tellement embarrassée, qu'il en conçut quelque alarme, et qu'il eut même l'idée qu'il serait plus prudent de différer son mariage. Mais le dé était jeté, il ne lui était plus possible de reculer. Il se rendit donc, à la fin de décembre, accompagné de son ami, M. Hobhouse, à Seaham, maison de campagne de sir Ralph Milbanke, père de sa future, dans le comté de Durham, et fut marié le 2 janvier 1815.

Je l'ai vu debout devant l'autel, avec une fiancée de noble race; sa figure était belle, mais ce n'était pas la jeune fille dont la figure avait été pour lui, dans son enfance, comme l'étoile du bonheur. Au moment où il était debout devant l'autel, son front présenta le même aspect et ses traits éprouvèrent le même mouvement convulsif qui ébranla autrefois son ame dans la solitude de l'antique oratoire; et alors aussi, comme autrefois, des pensées que la parole ne saurait rendre se peignirent sur son front: elles le quittèrent aussi promptement qu'elles y avaient paru. Alors il se tint calme et tranquille, et prononça les paroles voulues; mais il n'entendit pas ses propres paroles; il ne vit ni la femme qui était là, ni celle qui aurait dû y être. Mais le vieux manoir, la grande salle accoutumée, les chambres dont il avait conservé le souvenir, le lieu, le jour, l'heure, le soleil et l'ombre, et tout ce qui se rattachait à ce lieu et à cette heure, et celle dont dépendit toujours sa destinée, revinrent et s'interposèrent entre lui et la lumière: qu'avaient toutes ces choses à faire en ce lieu et dans un tel moment 143?

Note 143: (retour) Le Songe (the Dream).

Cette peinture touchante se rapporte si parfaitement dans beaucoup de circonstances avec le compte qu'il nous rend lui-même en prose de son mariage dans ses Memoranda, que j'ai cru pouvoir l'insérer ici comme pièce historique. Dans ce mémoire, il dit qu'en s'éveillant le matin il fut assailli des plus tristes réflexions en voyant autour de lui les vêtemens préparés pour sa noce. Il se promena dans les cours, toujours plongé dans des idées sombres, jusqu'à ce qu'on l'appelât pour la cérémonie. Ce fut alors qu'il vit, pour la première fois de la journée, sa fiancée et sa famille. Il s'agenouilla, répéta, après le prêtre, les paroles voulues; mais il avait un nuage devant les yeux, ses pensées étaient ailleurs; il ne fut réveillé que par les complimens des assistans, et se trouva… marié!

Avant la fin de la matinée, le nouveau couple quitta Seaham pour Halnaby, autre maison de campagne de sir Ralph Milbanke, dans le même comté. Au moment du départ, Lord Byron dit à sa femme: «Miss Milbanke, êtes-vous prête?» Ce qui fut jugé d'un mauvais augure par la suivante de cette dame.

Il est juste d'ajouter que je cite de mémoire tous ces petits détails, et que je suis seul responsable de ce qu'ils pourraient offrir d'inexact.

LETTRE CCVIII

A M. MURRAY

Kirkby, 6 janvier 1815.

«Le mariage a eu lieu le 2 du courant; ainsi dépêchez-vous de m'en faire compliment.

«Bien des remerciemens pour la Revue d'Édimbourg et la destruction de la planche. Il faut faire graver la nouvelle, d'après l'autre portrait par Philipps, non celui du costume albanais, mais d'après l'original qui a été à l'exposition; l'ancienne planche avait été faite d'après une copie seulement. Je désire que ma sœur et lady Byron jugent cette nouvelle gravure, puisqu'elles n'ont pas été contentes de la première. Pour moi, je n'ai pas d'opinion personnelle à ce sujet.

«Je suis sûr que M. Kinnaird se fera un plaisir de vous donner copie des Mélodies 144, si vous les lui demandez de ma part. Elles sont bien à votre service si vous croyez qu'elles soient dignes d'entrer dans votre nouvelle édition. Les volumes ainsi réunis doivent être dédiés à M. Hobhouse, mais je n'ai pas encore fixé les termes de la dédicace; je vous la fournirai en tems utile.

Note 144: (retour) Les Mélodies Hébraïques qu'il avait composées pendant son dernier séjour a Londres.

«En vous remerciant de vos bons souhaits qui se sont tous réalisés, je suis toujours votre, etc.»

BYRON.

LETTRE CCIX

A M. MOORE

Albany, Darlington, 10 janvier 1815.

«J'ai été marié il y a aujourd'hui huit jours. Le ministre l'a prononcé; Perry l'a annoncé dans le Morning-Chronicle, sous le titre de Mariage de Lord Byron, comme si c'était quelque nouvelle invention ou quelque nouveau charlatanisme de fabricant de corsets orthopédiques.

«Maintenant à vos affaires. J'ai lu votre article sur les Pères, il est excellent. Décidément vous ne devez plus cesser d'écrire dans les Revues; vous y brillez, vous y êtes foudroyant. L'article, à ce qu'on m'a dit en ville, a été attribué à Sidney Smith, ce qui prouve non-seulement votre habileté dans l'argot ecclésiastique, mais encore que, dès votre entrée dans la carrière, vous avez pris toutes les allures d'un vétéran de la critique. Ainsi continuez et prospérez.

«Le Lord des Iles de Scott a paru; j'en ai reçu le premier exemplaire par la poste, grâce à la faveur spéciale de Murray. ......... ..............................

«Votre heure est venue, vous allez les battre tous à discrétion. Il est impossible de lire ce que vous avez écrit dernièrement en vers et en prose, sans voir que vous avez fait d'immenses progrès. *** et *** sont coulés. Pour moi, j'ai fatigué ces coquins-là, c'est-à-dire le public, de mes Harris et Larris, voyageurs et pirates. Excepté Southey, personne n'a rien fait dont un libraire voulût donner une tranche de pudding, encore Southey a-t-il tant de malheur que, quand il lui arrive par hasard de faire quelque chose de bien, personne ne s'en aperçoit. Votre heure est venue, Tom! Jour heureux, je n'échangerais pas l'honneur qui vous attend pour celui de la chevalerie. Donnez-moi bientôt de vos nouvelles, et croyez-moi, etc., etc.

«P. S. Lady Byron se porte admirablement bien. Comment vont Mrs. Moore et les Grâces de Joe Atkinson? Il faudra que nous présentions nos femmes l'une à l'autre.»

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12+
Дата выхода на Литрес:
25 июня 2017
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