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Conclusions

Les banques africaines ont été gravement touchées par la crise du coronavirus[72]. Les effets de la pandémie de COVID-19 et les mesures mises en oeuvre pour la contenir ont dégradé les perspectives des économies et des entreprises africaines et, par conséquent, du secteur financier. En 2019, la plupart des groupes bancaires africains interrogés par la BEI faisaient montre d’un optimisme prudent quant aux perspectives de développement des marchés financiers africains. Ils s’attendaient à une amélioration progressive des perspectives de croissance et de la stabilité, après une période de croissance relativement faible entre 2015 et 2019 (les taux de croissance ont été en moyenne inférieurs à 4 % pour l’Afrique continentale et à 3 % pour l’Afrique subsaharienne tout au long de cette période)[73]. La crise a changé la donne. Au début de l’année 2021, près des deux tiers des banques interrogées en Afrique subsaharienne avaient durci leurs normes de crédit en réponse à la situation économique difficile. Plus de 80 % d’entre elles avaient davantage eu recours à la restructuration ou aux moratoires sur les prêts pour faire face à la détérioration de la qualité des actifs.

Les secteurs bancaires africains restent, dans la plupart des cas, bien capitalisés et rentables. Toutefois, la détérioration de la qualité des actifs présente des risques et pourrait freiner l’activité de prêt pendant la reprise. En 2019, l’enquête de la BEI sur les banques montrait que les prêts non productifs étaient en passe d’être maîtrisés dans la plupart des groupes bancaires. Au début de l’année 2021, à l’inverse, la majorité des banques comptaient dans leurs portefeuilles au moins 5 % de PNP, et la moitié rapportaient qu’au moins 5 % de leur portefeuille de PME était sous moratoire. Dans 40 % des cas, au moins 5 % des prêts aux PME étaient placés sous une forme ou une autre de restructuration. Le tableau est le même en ce qui concerne les prêts aux grandes entreprises. Comme la reprise économique devrait être progressive, certains de ces prêts finiront en défaut, et l’adéquation des fonds propres et la rentabilité s’en ressentiront. Les banques devront absorber les pertes tout en préservant leurs volants de fonds propres, ce qui réduira leur capacité et leur volonté de soutenir la reprise en prêtant au secteur privé. Les répercussions macroéconomiques de la crise, en particulier l’accumulation de la dette publique, pourraient aussi pousser à la hausse les coûts de financement, rendant les prêts au secteur privé difficiles pour les banques.

Les effets de la crise pourraient mettre en péril les progrès accomplis en matière d’inclusion financière et d’accès au financement. Les données des enquêtes sur les entreprises de la Banque mondiale indiquent qu’environ 62 % des PME d’Afrique subsaharienne ayant besoin d’un prêt n’y ont pas accès, que ce soit parce que leur demande est refusée (3,2 % des cas) ou, plus souvent, parce qu’elles n’essaient même pas d’introduire une demande. Il en va de même pour environ 59 % des PME qui déclarent avoir besoin d’un prêt en Afrique du Nord[74]. Selon le SME Finance Forum, le déficit de financement formel des PME représentait en moyenne 17 % du PIB dans les 43 pays étudiés en 2017[75]. Le manque de garanties, les mauvais antécédents de crédit et l'insuffisance de projets bancables sont des problèmes mentionnés beaucoup plus souvent à propos des prêts aux PME que dans le cas des grandes entreprises. Par exemple, dans l’Enquête 2021 de la BEI sur le secteur bancaire en Afrique, environ 41 % des banques ont souligné que les mauvais antécédents de crédit des PME constituaient une entrave majeure à l’accès au financement, contre 12,3 % concernant les grandes entreprises. Le même ensemble de facteurs avait été cité par les groupes bancaires interrogés par la BEI en 2019 comme des entraves à l’activité de prêt aux PME. L’importance de ces obstacles structurels risque de s’accroître au lendemain de la crise, car l’aversion accrue des banques pour le risque aura des répercussions plus graves sur les prêts accordés aux entreprises et aux personnes perçues comme présentant un risque plus élevé, telles que les PME.

Les autorités devront mettre fin progressivement et précautionneusement aux mesures qui ont aidé les entreprises et les banques à traverser la période de crise, tout en continuant à s’attaquer aux obstacles structurels pour favoriser la relance de l’activité de prêt aux PME. Malgré les risques à la baisse considérables qui continuent de peser sur les perspectives, les banques interrogées par la BEI se montraient optimistes quant aux possibilités offertes par la reprise. Interrogées dans le cadre de l’Enquête 2021 de la BEI sur le secteur bancaire en Afrique, 80 % des banques d’Afrique subsaharienne ont déclaré qu’elles prévoyaient de développer leur activité au cours des 12 prochains mois. Cette expansion devrait s’appuyer sur une augmentation des financements, principalement en monnaie locale (90 % des banques). Des efforts pour aplanir les obstacles structurels pourraient contribuer à garantir qu’une relance éventuelle des prêts profite également aux petites entreprises. Certaines mesures se sont révélées propices à l’accès au financement dans d’autres contextes, notamment la création de bureaux de crédit et de registres de garanties, une réforme des cadres de garanties permettant aux entreprises d’utiliser des actifs mobiliers comme sûretés, l’amélioration des lois sur la propriété et la mise en place de registres fonciers et de registres électroniques pour le nantissement d’actifs.

L’élargissement de la gamme de produits et de services destinés aux PME a aussi son importance pour le développement du secteur privé. Hormis les banques, il existe d’autres options de financement par l’emprunt ou l’apport de fonds propres, souvent encore au stade embryonnaire en Afrique. Les services de crédit-bail et d’affacturage, le capital-investissement et le capital-risque peuvent présenter un intérêt pour les PME, et la microfinance est une source importante de financement pour les plus petites entreprises. Les chapitres 2 et 3 examinent comment les institutions de microfinance et les fonds de capital-investissement et de capital-risque ont traversé la crise du coronavirus et les rôles qu’ils peuvent jouer pendant la reprise.

Alors qu’il doit faire face aux répercussions de la crise, le secteur financier s’adapte à la révolution numérique, prend de plus en plus conscience des risques liés aux changements climatiques et commence à saisir les opportunités qu'offre la finance climatique. Les groupes bancaires africains interrogés en 2019 investissaient déjà dans la banque en ligne et les services bancaires mobiles, notamment dans les technologies d’analyse de données et de la chaîne de blocs. En 2021, la quasi-totalité (89 %) des banques interrogées ont déclaré que la pandémie avait accéléré la transformation numérique de leurs processus internes, et la majorité d’entre elles pensent que le passage aux services numériques sera permanent. La transition numérique en cours du secteur bancaire, et ses implications, sont examinées plus en détail au chapitre 4. Le chapitre 5 montre que les changements climatiques modifient déjà les conditions auxquelles sont confrontées les institutions financières, entraînant des risques considérables. D’un autre côté, il semble que les institutions financières, dont les banques, saisissent de plus en plus les opportunités offertes par le domaine en pleine expansion de la finance verte.

Les institutions financières internationales comme la BEI sont des partenaires importants pour les institutions financières africaines, et ces partenariats peuvent contribuer à favoriser une reprise intelligente, verte et inclusive. Le chapitre 6 décrit la coopération de la BEI avec les institutions du secteur financier en Afrique à l’appui des entreprises africaines, dans le souci de combiner viabilité financière et effets positifs sur le développement et l’environnement. Ce chapitre expose la manière dont la BEI a renforcé son soutien pendant la période de crise, dans le cadre de l’Équipe Europe, pour aider les partenaires africains à faire face à l’urgence sanitaire immédiate et aux retombées économiques. La BEI a conscience de l’importance du secteur privé pour la création d’emplois, la réduction de la pauvreté et le développement en Afrique. Comme l’a souligné ce chapitre, le secteur privé africain a été confronté à des défis importants pendant la période de crise. Les petites entreprises ont souvent été les plus durement touchées par les mesures de confinement et autres répercussions économiques de la pandémie. Les banques qui les desservent en ont aussi subi les conséquences et pourraient avoir du mal à relancer l'activité de prêt. La BEI continue donc de soutenir les entreprises locales du secteur privé, en ciblant plus particulièrement les MPME, en collaborant avec les banques et d’autres institutions financières.

Annexe : Tableaux

Tableau 2 : Mesures mises en oeuvre pour appuyer les PME et promouvoir ou faciliter l’utilisation de l’argent mobile


Source : Enquête du FMI sur l’accès au financement, Pays africains uniquement, disponible à l’adresse : https://www.imf.org/en/Topics/imf-and-covid19/Policy-Responses-to-COVID-19.

Tableau 3 : Principaux indicateurs du secteur bancaire, sous-régions africaines


Sources : *BankFocus[76], †Banque mondiale[77], ‡FMI[78]

Tableau 4 : Principaux indicateurs du secteur bancaire, Afrique du Nord


Moyenne pondérée par le PIB, le cas échéant. Sources : *BankFocus, †Banque mondiale, a Banque centrale d’Égypte, T1 2021 ; b Bank Al-Maghrib, T4 2019 ou T2 2020 si disponible ; c FMI, les dernières données disponibles pour l’Algérie se rapportent à 2018 ; d Banque centrale de Tunisie, T4 2019 ou T3 2020 si disponible.

Tableau 5 : Principaux indicateurs du secteur bancaire, Afrique de l’Ouest


Sources : *BankFocus, †Banque mondiale, ‡FMI, ** FMI, données de mi-2020 ; †† FMI, données pour 2019, sauf : Ghana : le nombre de banques correspond au nombre enregistré par la Banque du Ghana. Les PNP et le ratio capital/actifs pondérés en fonction des risques se rapportent à avril 2021, d’après la déclaration de mai 2021 du Comité de la politique monétaire du Ghana. Le rendement des fonds propres (décembre 2020) et le ratio crédit/dépôts (juillet 2020) proviennent tous deux des indicateurs de solidité financière publiés sur le site web de la Banque du Ghana.

Nigeria : Le nombre de banques correspond au nombre enregistré par la Banque centrale du Nigeria. Les PNP et le ratio capital/actifs pondérés en fonction des risques proviennent du rapport économique mensuel de la Banque centrale du Nigeria, 2021.

Tableau 6 : Principaux indicateurs du secteur bancaire, Afrique centrale


Sources : *BankFocus, †Banque mondiale, ‡FMI (indicateurs de solidité financière) Moyennes pondérée en fonction du PIB.

Tableau 7 : Principaux indicateurs du secteur bancaire, Afrique de l’Est


Sources : *BankFocus, †Banque mondiale, ‡FMI (indicateurs de solidité financière).

Tableau 8 : Principaux indicateurs du secteur bancaire, Afrique australe


Sources : *BankFocus, †Banque mondiale, ‡FMI (indicateurs de solidité financière). Moyenne pondérée en fonction du PIB.

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Société financière internationale (2017). « MSME Finance Gap. » Groupe de la Banque mondiale, Washington DC.

[1] Ce chapitre a été rédigé conjointement par la Banque européenne d’investissement (BEI) et le partenariat Making Finance Work for Africa (MFW4A). Auteurs : Muazu Ibrahim, Hugues Kamewe Tsafack et Guy Menan (MFW4A) ; Alfredo Baldini, Frank Betz, Claudio Cali, Emmanouil Davradakis, Nina Fenton, Kevin Koerner, Vincenzo Langella, Ricardo Santos, Andrea Tizzani et Sanne Zwart (BEI).

[2] La BEI et MFW4A tiennent à remercier, avant tout, le personnel des banques africaines qui a généreusement donné de son temps pour remplir le questionnaire en ligne. Nous voulons aussi exprimer notre gratitude aux nombreux collègues pour leurs commentaires au sujet de l’enquête 2021 de la BEI sur le secteur bancaire en Afrique, ainsi que leurs observations et contributions au présent rapport. Nous sommes tout particulièrement redevables à Abdelkader Benbrahim (MFW4A), Colin Bermingham, Sanja Blatt, Martin Burkat, Miriam Djari, Yolanda Embid-Segura, Matteo Ferrazzi, Marion Hoenicke, Eleni Kyrou, Christophe Litt, Inmaculada Martinez, Samuel Miquel, Faith Njoroge, Nicholas Nzioka, Jean-Luc Revéreault, Anne Schmidt-Sheehan, Markus Schulte, Jean-Philippe Stijns, Kiril Stoychev, Annamaria Tueske, Christoph Weiss et Peter Zajc.

Les opinions exprimées ici sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position de la BEI. Toute erreur qui pourrait subsister relève de la responsabilité des auteurs.

[3] Au 14 juillet 2021, l’Afrique (y compris les pays d’Afrique du Nord dans la région de la Méditerranée orientale de l’Organisation mondiale de la santé) avait enregistré au total 6 millions de cas de COVID-19 et 150 000 décès, environ, selon les données extraites du site https://covid19.who.int/.

[4] La Tunisie, l’Afrique du Sud, la Namibie, les Seychelles, l’Eswatini, le Botswana et le Cabo Verde ont tous des taux de mortalité supérieurs à 51 pour 100 000 habitants (la moyenne mondiale, calculée à partir des données de l’Université Johns Hopkins disponibles sur https://coronavirus.jhu.edu/data et de l’estimation de la population mondiale par les Nations unies, à savoir 7,9 milliards d’habitants).

[5] https://www.imf.org/en/Publications/SPROLLs/world-economic-outlook-databases#sort=%40imfdate%20descending.

[6] En 2017, selon les estimations, 41 % des Africains subsahariens (43 millions de personnes) vivaient dans l’extrême pauvreté (Banque mondiale). La Banque mondiale a eu recours à des techniques de « prévision immédiate » pour générer des estimations ou des projections pour la période 2018-2021. Ces projections ont été réalisées avant la crise, ce qui a permis d’estimer l’incidence de la pandémie. Il n’y a pas de données séparées disponibles pour l’Afrique du Nord, mais dans la mesure où ces pays représentent la majeure partie de la population de la région MENA, les estimations pour cette région devraient donner une bonne indication de l’incidence en Afrique du Nord.

[7] La liste des pays en situation de fragilité et de conflit de la Banque mondiale peut être consultée à l’adresse suivante : https://thedocs.worldbank.org/en/doc/bb52765f38156924d682486726f422d4-0090082021/original/FCSList-FY22.pdf.

[8] Raga et Housseini, 2020 ; Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 2020.

[9] À titre de comparaison, le déficit budgétaire des économies avancées est passé de 3 % du PIB en 2019 à 12 % en 2020.

[10] L’augmentation de la dette publique est également susceptible d’exacerber l’éviction du secteur privé, comme on le verra plus en détail par la suite dans ce chapitre, rendant l’accès au financement encore plus difficile pour les entreprises du secteur privé.

[11] Selon des données extraites en avril 2021, six pays d’Afrique subsaharienne sont actuellement surendettés (République du Congo, Mozambique, São Tomé-et-Príncipe, Somalie, Soudan et Zimbabwe) et 13 présentent un risque élevé. La plupart des autres sont classés comme présentant un risque modéré. La Tanzanie et l’Ouganda sont les seuls pays d’Afrique subsaharienne à faible revenu dont le risque de surendettement est jugé faible. En novembre 2020, la Zambie est devenue le premier État africain depuis le début de la pandémie à se trouver en défaut de paiement, dans l’incapacité de rembourser ses obligations extérieures, après le rejet par ses créanciers d’une proposition de restructuration de ses dettes. D’après les données extraites de https://www.worldbank.org/fr/topic/debt/brief/covid-19-debt-service-suspension-initiative.

[12] Sur les 38 pays africains pouvant bénéficier de l’initiative de suspension du service de la dette du G20, six n’en avaient pas fait la demande au 14 juillet 2021, selon les données extraites du site https://www.worldbank.org/fr/topic/debt/brief/covid-19-debt-service-suspension-initiative.

[13] Banque mondiale, 2021b.

[14] D’après une comparaison des projections pour 2021-2024 entre les rapports du FMI sur les Perspectives de l’économie mondiale d’octobre 2019 et d’avril 2021 (FMI, 2019 et FMI, 2021a).

[15] L’Éthiopie et l’Égypte devraient connaître des taux de croissance supérieurs à 5,5 % à partir de 2022, mais ceux du Nigeria, du Maroc, de l’Algérie et de l’Afrique du Sud resteront inférieurs à 5 % jusqu’en 2025, avec, dans la plupart des cas, une croissance annuelle de 1 à 3 %.

[16] À l’exception des Seychelles, où 69 % de la population a été entièrement vaccinée, du Maroc (25 %) et de Maurice (17 %), tous les pays africains se situent en dessous de la moyenne mondiale pour le pourcentage de la population vaccinée. L’Algérie, la Côte d’Ivoire et l’Éthiopie n’ont pas encore lancé de campagne de vaccination (Université Johns Hopkins, 2021).

[17] OCDE, 2020.

[18] OCDE, 2020.

[19] Estimations de la Banque mondiale, basées sur les données brutes du FMI, disponibles à l’adresse : https://datacatalog.worldbank.org/deposit-money-banks-assets-gdp.

[20] Voir FMI, 2021, figure 6 à la page 3. Les données sur les flux de portefeuille sont disponibles dans les statistiques financières internationales du FMI à l’adresse : https://data.imf.org/?sk=4c514d48-b6ba-49ed-8ab9-52b0c1a0179b&sId=1390030341854, et auprès de l’Institute of International Finance à l’adresse https://www.iif.com/publications/id/4486.

[21] Cette enquête a été menée en ligne et a obtenu un taux de réponse global d’environ 43 %. Les taux de réponse ne différaient pas de manière significative selon les sous-régions, mais la prudence est de mise pour l’interprétation des données relatives à l’Afrique centrale, compte tenu du nombre plus faible de banques de cette sous-région ayant répondu (sept).

[22] L’enquête pour les banques d’Afrique du Nord a été perturbée par la pandémie.

[23] La couverture du total des actifs a été calculée sur la base des données de BankFocus pour la dernière année disponible. Pour les banques panafricaines, les actifs consolidés ont été pris en compte.

[24] Les données sont disponibles à l’adresse : https://datacatalog.worldbank.org/dataset/covid-19-finance-sector-related-policy-responses et la base de données est décrite dans Alonso Gispert et al., 2020.

[25] Les données sont disponibles à l’adresse : https://datacatalog.worldbank.org/dataset/covid-19-finance-sector-related-policy-responses et la base de données est décrite dans Alonso Gispert et al., 2020.

[26] Suivi par le FMI des mesures prises pour faciliter l’accès au financement face à la pandémie de COVID-19, sur la base de l’enquête du FMI sur l’accès au financement, disponible au format Excel à l’adresse : https://www.imf.org/en/Topics/imf-and-covid19/Policy-Responses-to-COVID-19.

[27] Enquêtes sur les entreprises, données les plus récentes, disponibles à l’adresse : www.enterprisesurveys.org.

[28] Calculé par MFW4A sur la base des données communiquées par la Société financière internationale, 2017.

[29] Données disponibles à l’adresse : https://www.enterprisesurveys.org/en/graphing-tool.

[30] Données disponibles à l’adresse : https://www.enterprisesurveys.org/en/enterprisesurveys.

[31] https://www.nepad.org/news/auda-nepad-launches-msme-academy-all-africas-micro-small-and-medium-enterprises.

[32] https://investinafrica.com/ourpartners.

[33] Darko et Ahiagbede, 2021.

[34] Indicateurs de solidité financière du FMI, disponibles à l’adresse : https://data.imf.org/?sk=51B096FA-2CD2-40C2-8D09-0699CC1764DA.

[35] Base de données de la Banque mondiale, disponible à l’adresse : https://data.worldbank.org/indicator/FS.AST.PRVT.GD.ZS.

[36] Moody’s Analytics BankFocus combine le contenu provenant du Bureau van Dijk et de Moody’s Investors Service, avec l’expertise de Moody’s Analytics. Les données peuvent être consultées par les abonnés à l’adresse : https://www.bvdinfo.com/en-us/our-products/data/international/bankfocus?gclid=EAIaIQobChMI8Ja5xY6a8gIV0eF3Ch0CdA4uEAAYASAAEgLw9_D_BwE.

[37] Comme l’analyse porte sur les prêts des banques aux entreprises du secteur privé, les types d’institutions suivants ont été exclus : banques centrales, institutions de développement, institutions de microfinance, banques hypothécaires, banques d’épargne, banques d’investissement, banques/sociétés de gestion d’actifs privées, sociétés financières, institutions de crédit non bancaires, sociétés de valeurs mobilières, organismes de compensation, et sociétés d’investissement et de fiducie.

[38] Orbis Bank Focus est une base de données des banques du monde entier. Les données sont obtenues par le Bureau van Dijk à partir d’une combinaison de rapports annuels, d’informations émanant de divers fournisseurs et de sources réglementaires. Toutes les banques africaines n’y figurent pas et les données manquent parfois pour certains indicateurs. Cependant, les données des plus grandes banques africaines sont prises en compte puisqu’elles sont publiées. Il s’ensuit que l’écart entre les actifs communiqués et le total des actifs ne devrait pas être considérable. Les actifs des banques ne sont pas consolidés. Lorsqu’elles étaient disponibles, les données de Bank Focus ont servi à calculer les chiffres se rapportant aux banques couvertes par l’enquête (total des actifs). Pour calculer le nombre de banques dans Bank Focus, seules les banques commerciales, coopératives, islamiques et holdings ont été comptabilisées. Par conséquent, le total régional des actifs dans Bank Focus se rapporte uniquement à ces entités (pour éviter un double comptage, le total des actifs des sociétés mères consolidées n’a pas été comptabilisé).

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