Читать книгу: «Gubi», страница 2
– Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu. Je suis très content de te voir. Comment vas ta start-up, comment va ta femme, Aurore ?
– Ma start-up ? Dit-il en se frottant fortement les mains.
– Oui, après l’université tu étais celui qui avait beaucoup d’idée innovantes, tu avais ouvert une start-up avec Simon si je ne me trompe pas.
– Simon, oui c’était mon ami, on étaient inséparables, mais lui… il était avec elle, il m’a trahi, et aujourd’hui il veut me tuer. Dit-il en plongeant son regard dans le vide.
– Ils veulent tous me tuer… la mort elle fait peur, je n'ai pas envie de mourir j'ai envie de vivre j'ai envie de rester ici très longtemps, j'ai des missions a terminer, ils ne vont pas pouvoir me tuer, je vais me sauver, ça fait des années que j'arrive à dépasser mes limites et ça fait des années qu'ils me poursuivent. Et toi, qui es-tu ? On t'a envoyé ? Tu veux me tuer ? Pourquoi tu as fermé la porte de la voiture, pourquoi tu l’as fait ? Tu penses que je ne sais pas ouvrir une porte ? Je peux la casser s’il faut. Ne t'approche plus de moi ne t'approche plus jamais de moi et dit à tes patrons qu’ils ne m’auront pas. Dit-il en sautant de la voiture.
– Il est bizarre cet homme. Dit l’homme dans la voiture, en fermant la porte de la voiture et en partant le plus vite possible.
– Je dois y aller je dois y aller je dois y aller mais où ? Où ? Qui m'attend ? Ma grand-mère ? Ma femme ? Ma chère femme je t'aimais tellement fort, je ne pouvais pas vivre sans toi, je t'ai tout donné je t'ai tout pardonné, pardonner pardonner pardonner. Le pardon c’est tellement important, il faut pardonner les gens. Mais il y a certaines douleurs qu’on ne peut pas oublier. Oublié oui, j'ai oublié, le travail.
En arrivant au travaille et en s’asseyant a son bureau, Gubi ne faisait que déplacer des feuilles de droite à gauche et de gauche à droite. Les pensées le mangeaient, ce sentiment de poursuite ne le laissait pas tranquille. Tout d'un coup une de ses collègues s'est approchée de lui.
– Gubi, est ce que tu a imprimé les documents que je t'ai envoyé il y a 3 jours ? J'en ai besoin pour aujourd'hui.
– Oui bien sûr je vais le faire tout de suite. Dit-il en se réveillant de ses pensées.
– Il fallait que tu le fasses depuis un moment tu sais ? Dit-elle en montrant son mécontentement.
Gubi leva la tête pour la regarder droit dans les yeux. Ils sont restés quelques secondes en se fixant, puis sa collègue a détourné le regard.
– Bon j'espère que ça sera fait dans 10 minutes. Dit-elle en partant.
– Ils me jugent tous. Mais qu'est-ce que je t'ai fait du mal. Il a imprimé les copies nécessaires puis est reparti voir sa collègue. Entonnant
en gros dossiers dans les mains il s'est approché très près de son bureau. Sans lever la tête, elle lui a dit de poser les copies sur la table. Il a donc décidé de s'approcher plus près de sa chaise en tenant les copies. Ses mains tremblaient, la sueur coulait de son front, il avait le visage tout blanc. En voyant qu'il s'est approché près de sa chaise, la collègue a eu peur et elle s'est levée.
– Qu'est ce qui se passe ? Dit-elle en voyant son visage tremblant. – je peux t'aider ?
– J'ai voulu faire les copies, j'ai voulu le faire avant, mais je ne pouvais pas… je ne peux pas te dire les raisons, si je te dis tu seras dans le danger. Mais crois-moi je ne pouvais pas le faire avant. On m'écoute, je suis tout le temps sous écoute, je ne veux pas mettre ta vie en danger. Je ne veux pas, je ne veux pas je ne veux pas, je ne veux pas.
– Pas de souci, j'ai compris, je prends les copies ne t'inquiète pas. dit-elle en essayant de prendre les feuilles de ses mains. Mais il ne comptait pas les lâcher.
– Non tu ne comprends pas, tu ne comprends rien ! On est tous en danger ! Vous êtes tous en danger ! Il faut que tu fasses attention si tu vois quelqu'un d'inconnu dans ce bureau il ne faut pas que tu le laisses rentrer. Surtout préviens moi c'est une question de vie ou mort.
– Gubi ! Crie un homme derrière lui, – Comment ça va ? Tu laisses travailler Lucie et tu me rejoins ?
Un grand homme de gabarit musclé s'approcha de lui, puis le pris par les épaules et le tourna en direction de son bureau.
– Oui merci, Monsieur Simon, je vais continuer à travailler. Merci beaucoup pour les copies Gubi. Elle lui arracha les copies des mains. Gubi se laissa mener jusqu’au bureau de monsieur Simon.
– Assieds-toi, il faut qu'on parle. Assieds-toi, ne me force pas à te mettre sur cette chaise. Dit-il en haussant le ton.
– Je n’ai rien fait de mal ne me vires pas. Dit-il en restant paralysé debout devant la chaise en cuir vert foncé.
– Je ne vais pas te virer, il faut qu'on parle.
– D'accord je vais m'asseoir, mais ce n’est pas ma faute, je n’ai rien fait de mal, je n’ai rien fait de mal, tu sais les problèmes que j'ai, elle, elle me jugeait, elle ne me comprenait pas, elle voulait que je lui raconte ma vie, elle voulait que je la mette en danger mais je ne pouvais pas le faire, il fallait que je la prévienne, elle m'a fixé dans les yeux, elle voulait me passer un message mais je ne peux pas écouter, je ne peux pas, je suis sur écoute.
– Stop, stop, stop, on se calme s'il te plaît, laisse-moi parler.
– Non je sais ce que tu veux dire, je sais ce que tu veux dire, tu sais ce qui s'est passé ! Tout ça c'est à cause des copies, à cause de ces copies, mais je ne pouvais pas le faire. Elle me poursuivait, elle me poursuit toujours elle ne me laisse pas tranquille, hier j'ai voulu…
– Écoute il faut qu'on parle. Je sais, je te remercie pour tout ce que tu as fait pour notre entreprise, certes c'est toi qui l’as créé mais j'étais toujours là à tes côtés, dès le début, j'étais là a te soutenir.
– Oui c'est mon entreprise c'est moi qui l’ai créé
mais toi tu me l'as volé tu m'as tout volé, tu as volé mon entreprise tu as volé ma femme tu as tout volé.
– Je n'ai pas volé ton entreprise et je n'ai pas volé ta femme, tu es devenu dingue mais malgré ça, notre amitié est plus importante que tout ça et c'est uniquement à cause de notre amitié que je te laisse dans cette boîte, pour que tu ne meurs pas de faim, pour que tu puisses toucher un salaire, mais il ne faut pas que tu embêtes le personnel.
– Non, non, tu m'as tout volé.
– Je ne t'ai rien volé, tu m'as donné ton entreprise, tu n'arrivais plus à la gérer. Est-ce que tu continues à voir docteur Hubert ? Réponds-moi à ma question ! Dit-il en tapant fort sur la table. – Je vais l'appeler. Tu as besoin d'un psychiatre, tu le sais très bien, il faut que tu continues à aller voir docteur Hubert, c'est la seule personne qui peut t'aider à te sentir mieux. Je suis ton ami sache le, je veux ton bien, je veux que tu sois heureux je veux retrouver mon ami.
– Ton ami est là, tu ne m'as jamais perdu, j'ai juste voulu expliquer quelque chose de très important à Lucie. C’était important et toi tu m'as interrompu. Je n'ai pas besoin de psychiatre, je vais bien. C’est le psychiatre qui va me rendre fou, toi tu veux que je devienne fou, tu veux que je te cesse toutes les parts de l'entreprise. Tu vois je ne suis pas fou, je comprends. Je comprends tout, mais tu dois lui dire d'arrêter de me suivre partout. Je ne partirai jamais d'ici, je ne partirai jamais de mon appartement.
Après ces mots Gubi s'est levé et s’en alla en claquant violemment la porte, à tel point que tous les employés se sont retournés.
– Mais il est fou cet homme, je ne comprends pas pourquoi il travaille ici…