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II. La progressive mise sous tutelle du Consulat par la France (1670-1789)
Ce maintien n’empêche pas que les relations entre le Consulat et les autorités catalanes ou espagnoles se tendent. Ceci s’explique par le fait que la fonction de consul est en train d’être mise sous tutelle directe de la monarchie française. Autrement dit, le consul n’est plus un représentant des marchands mais un agent de l’État français en terre étrangère (Boulanger, 2017). Cette situation déplaît fortement aux autorités espagnoles car les consuls servent de plus en plus à couvrir les activités commerciales illégales des Français. Cette ingérence de la monarchie française dans les affaires du Consulat a d’importantes conséquences pour les marchands français de la ville : le roi de France leur retire le droit de nommer eux-mêmes leur représentant en 1670. Les marchands obtiennent, malgré tout, que le roi nomme un des leurs et non un étranger à ce poste.
En plaçant le consul de Barcelone sous son autorité directe, le roi de France cherche à rapprocher les Français de la ville sous son autorité au détriment du roi d’Espagne. Pour justifier cette décision, il est mis en avant que le droit du sang l’emporte sur le droit de la terre. En somme, qu’un Français, même vivant en Espagne, reste sous l’autorité d’un Français et ne peut être jugé que par un Français. Une position juridique que l’Espagne n’accepte pas (Sempéré, 2017). Cela conduit à de nombreux conflits dans les villes marchandes. Par exemple, en 1656, le consul de Barcelone veut empêcher les députés catalans d’aller sur un navire français amarré au port et dans sa maison, ce qui lui est refusé. Après un long bras de fer, la France recule sur la question. Elle ne délaisse pas pour autant la fonction de consul. Au contraire, elle continue à vouloir en faire un instrument d’influence extérieure. Ses tâches, champs d’action et l’administration qui l’entoure sont définis avec l’Ordonnance de la Marine d’août 1681. C’est ainsi qu’en sa qualité de consul de Barcelone, Laurent Soleil, marchand de la ville, en poste de 1674 à 1705, reçoit le titre de consul de Catalogne. Son autorité ne se limite donc plus aux seuls Français de Barcelone mais à l’ensemble des Français de Catalogne. Il devient consul général et tous les consuls des villes secondaires sont nommés directement par lui comme à Tortosa, Tarragone ou Mataró. Il reçoit la mission de rapporter aux autorités les injustices dont sont victimes les Français de toutes ces zones. Il doit aussi négocier les taxes perçues par les autorités espagnoles sur les marchandises des navires français (droit de lleuda). Mais le rôle de Laurent Soleil a probablement été déterminant sur un autre aspect car c’est à cette époque que Barcelone redevient provisoirement française en 1697. En effet, Louis XIV (anciennement Louis II pour les Catalans) ordonne l’invasion de la ville, ce que réussit M. Vendôme qui prend dès lors le titre de vice-roi de Catalogne et prête serment de respecter les lois catalanes. Son mandat n’en reste pas moins court puisque Barcelone est rendue aussitôt à l’Espagne. Des retournements de situation qui ne doivent pas être faciles à gérer pour Laurent Soleil, en poste tout au long de la période.
Les premières années du XVIIIe siècle sont marquées par la Guerre de Succession (1700-1715) au cours de laquelle la France est, cette fois-ci, dans le camp opposé à la Catalogne. Elle appuie la candidature d’un Bourbon, membre de la famille de Louis XIV, à la couronne d’Espagne alors que la Catalogne, après avoir prêté serment à Philippe V, défend la candidature de l’archiduc Charles d’Habsbourg, défenseur des libertés régionales. Le conflit a plusieurs conséquences sur la communauté française de la ville.
Premièrement, la Fraternité-Confrérie se voit retirer en 1706 sa propriété et le droit de participer au défilé de la Semaine Sainte au bénéfice de la corporation des fabricants d’espadrilles. Les Français alors affrontent une vague de francophobie qui met en péril leurs biens et leurs vies (Moreu-Rey, 1948).
Deuxièmement, le consul des Français, qui avait jusque-là une mission de représentation, se retrouve peu à peu obligé d’agir en tant que diplomate. Or, la Généralité, alliée à toutes les autres institutions catalanes, est devenue une interlocutrice à part entière et quelle que soit l’issue du conflit, les intérêts français de la ville doivent aller dans le même sens que les intérêts du royaume. En 1713, en plein milieu du siège de la ville par ses propres forces, Louis XIV décide de changer les règles de nomination du consul. Plus question de le choisir parmi les marchands de la ville mais parmi des fonctionnaires royaux français, plus habitués à la diplomatie. Le Consulat passe sous gestion directe de la France enterrant l’autonomie des consuls. Cette rupture est malgré tout acceptée par la Généralité alors qu’elle ne contrôle plus que Barcelone, recroquevillée derrière ses murs. C’est au même moment, durant le siège de la ville, pour des raisons qui mériteraient d’être éclaircies, que Laurent Soleil – qui n’était plus consul depuis quelques années déjà – voit tous ses biens confisqués et meurt en prison « mutilé de coups [...], dans des douleurs d’esprit et de corps » laissant derrière lui neuf enfants, tous encore mineurs.
Troisièmement, la signature du Traité d’Utrecht entraîne la création de deux catégories de Français pour les villes comme Cadix ou Barcelone : les Français de passage, sous la protection du consul disposent du statut de transeúntes et les résidents du statut de domiciliado, vivant sans la protection de leur pavillon.
Enfin, l’arrivée de fonctionnaires royaux entraîne une professionnalisation du Consulat. Jean-Philippe Monclus, marchand et consul, est donc remplacé par Simon Dupin, pur produit de l’administration française ayant travaillé comme chancelier et vice-consul au Levant. C’est lui qui met sur pied la première administration permanente du Consulat en y nommant un chancelier, des notaires et des greffiers. Toutefois, le consul Simon Dupin se distingue pour une autre raison ; il ne cesse de vouloir faire valoir son autorité sur tous les Français, quel que soit leur statut, selon le principe de sang. Il demande à être exempt de taxes sur les combustibles et d’être présent lors des visites des officiels de la Généralité aux commerçants français de la ville. Rien de cela ne lui est accordé. Mais c’est surtout à cause du conflit des armoiries qu’il se fait connaître. Officier royal français, il décide d’afficher les armoiries de son pays sur la porte de sa maison ; ce qui est perçu comme une provocation car il n’est pas diplomate. En 1716, il est accusé par les autorités d’avoir menti aux Français de la ville sur les relations avec l’Espagne. Il finira par être suspendu et remplacé par Alphonse-François Moy, chevalier et militaire de carrière (A.C.A.).
La victoire du camp français en 1714 à l’issue de cette deuxième et longue guerre civile est suivie de l’application d’une politique centralisatrice autoritaire (Floristán, 2011). La Catalogne défaite voit ses institutions supprimées suite au Décret de Nueva Planta. Barcelone est alors transformée en place forte. Le quartier de la Ribera dans lequel vivaient de nombreux Français en 1637 est détruit pour y bâtir une citadelle militaire : la Ciutadella. Son objectif est de dominer la ville et de réprimer toute nouvelle rébellion. Pour permettre son édification, près de 20 % de la population de Barcelone est déplacée et parmi eux, probablement des Français. Cependant, les déplacés n’ont pas le droit à une indemnisation pour « motifs de conquête » et doivent se reloger à leurs propres frais (Brotons i Segarra, 2015). Malgré tout, l’arrivée au pouvoir de Philippe V crée pour les Français de la ville un contexte plus favorable. En effet, nombreux sont ceux venus avec celui-ci depuis la France et qui investissent des postes administratifs (comme les offices de Directeur général de l’approvisionnement du royaume de Sicile ou Commissaire de la chaux de la Ciutadella). Ceci favorise la Fraternité-Confrérie qui obtient en 1716 le droit de récupérer ses biens confisqués durant la Guerre de Succession ainsi que sa réintégration à la procession de la Semaine Sainte. En 1728, le consul obtient l’exemption du droit de fondeo ; c’est-à-dire de ne pas appliquer aux vaisseaux français l’obligation d’être inspectés par les autorités espagnoles lors d’une épidémie de peste. Malheureusement, ce contexte favorable est perturbé par une succession de rebondissements. D’abord, les Barcelonais voient leur procession de la Semaine Sainte régulièrement suspendue par décret entre 1770 et 1789. De fait, les Français de la ville ne peuvent donc pas la faire. De même, les caprices du consul Aubert animent cycliquement la vie de la communauté française. Par exemple, en 1776, il décide de ne pas présider la cérémonie du Jeudi Saint car trop de « domestiques et passe-volants » à son goût. En 1783, il décide de rétablir un ancien impôt, nommé droit de chapelle, que les consuls avaient le droit de lever sur leurs ressortissants, afin de le dédier au paiement de ses dettes, de ses loyers et de ses domestiques (A.C.A.).
Traité sur la Convention du Prado, 1769. Archives Diplomatiques de Nantes
Économiquement, la Catalogne et Barcelone vont mettre longtemps avant de se relever. Néanmoins, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle le développement du commerce textile des indiennes favorise leur récupération. Une récupération dont profitent pleinement les Français de la ville dont une grande partie est très liée au secteur du textile. Certains s’intègrent davantage à l’élite et sont de plus en plus présents dans l’artisanat des produits de luxe. Par exemple, un Français tient un café. En revanche, le commerce de certains produits reste interdit aux Français comme le tabac pour ne pas faire concurrence aux colonies américaines. C’est à cette même période, grâce au lien familial qui unit France et Espagne que la situation se détend et permet de mieux déterminer la responsabilité des consuls. Elle culmine en 1769 avec la signature de la Convention du Prado qui définit avec exactitude leur statut et le pose sur papier. Le consul n’est pas un diplomate et n’a pas le droit d’afficher les armoiries de France y compris à l’intérieur de sa maison. La question était brûlante car, en 1762, un consul de la ville, Alexandre Montensard, les avait encore exposées. La signature de cette convention finit de transformer l’évolution du consulat commencée sous Louis XIV.
III. Des bouleversements de la Révolution Française à la fin de la Guerre d’Indépendance (1789-1815)
Le déclenchement de la Révolution française, longue de plus de 10 années et dont les conséquences vont s’étendre au-delà des frontières françaises, suivi de l’avènement de la République en 1793, a des incidences directes sur les Français de la ville. Tout d’abord, en 1791, une loi espagnole ne laisse pas le choix : tous les Français doivent rentrer en France pour éviter la contagion des idées révolutionnaires. Ceux qui veulent rester ont deux mois pour se faire naturaliser. Si des commerçants décident de rester, des ouvriers et des domestiques décident, pour leur part, de retourner au pays attirés par les promesses de changement. En avril 1793, les relations diplomatiques avec la France sont rompues. Il est décidé de retirer aux Français l’autorisation de sortir de sa chapelle le « Mystère de la Flagellation ». Ceci ne manque pas d’affoler la population barcelonaise qui craint que les miracles qu’elle attribue à ces statues ne se réalisent pas. Des émeutes éclatent. Pour calmer les autorités, le consul Aubert rentre vite en France. Le nouveau régime républicain français en profite pour réorganiser son administration et nomme des consuls qui lui sont fidèles comme M. Cellier, ancien agent national dans la Commune de Paris et M. Marcorelle. Ces derniers sont alors placés sous l’autorité du ministère des Affaires Étrangères, une rupture avec l’ordre ancien. Cependant, la situation oblige à la reprise d’un dialogue entre Français et autorités espagnoles car, à partir de 1795, l’immigration est importante depuis le Languedoc. On parle d’environ 500 personnes, en l’espace de quelques mois, ce qui effraie l’administration espagnole car elle ne sait pas si ce sont des espions ou des réfugiés. Les autorités françaises profitent de l’occasion pour obliger tous ses ressortissants résidant à l’étranger de prêter fidélité à la constitution républicaine française à partir de 1796. Elle permet ainsi au gouvernement espagnol de faire la différence entre les Français sous la protection du pavillon et ceux qui ne le sont pas. Le consul Marcorelle s’y attelle mais rencontre des difficultés car il y a des oppositions. Il parvient malgré tout à obtenir 34 promesses, ce qui est insignifiant par rapport au nombre de Français présents.
Promesse de fidélité à la Constitution de la République Française des Français de Barcelone, 1792. Archives Diplomatiques de Nantes.
Parmi les Français venus chercher refuge à Barcelone, nous trouvons des membres déchus de la famille royale et de l’aristocratie, ce qui agite considérablement les passions. De ce fait, on y retrouve Marie-Adélaïde de Bourbon, la veuve de Louis-Philippe d’Orléans, cousin de Louis XVI qui vota en faveur de son exécution, suspectée d’être à Barcelone alors que les ports d’Espagne sont interdits aux Bourbons. Ceci bouleverse une partie de la sphère diplomatique barcelonaise. Autre exemple plus fameux également présent à Barcelone : Jean-Joseph de Châteauneuf-Randon, marquis d’Apchier, ancien député à l’Assemblée Constituante, connu pour avoir abattu la bête du Gévaudan en 1767 alors qu’il n’avait que 19 ans. Il meurt à Barcelone, enterré dans la Basilique de Santa María del Pi. Cependant, même les plus humbles viennent chercher refuge à Barcelone. On y trouve un septuagénaire qui fuit en 1801 la conscription. Le cocher de la famille d’Orléans cherche aussi refuge dans la ville. Tous sont recherchés par Fouché, le ministre de la Police de celui qui a pris la tête de la République : Napoléon Bonaparte. Dans son irrésistible ascension, au cours de laquelle il devient empereur, ce dernier n’oublie pas les électeurs français résidant à l’étranger (masculins et aisés). C’est pourquoi, lors du plébiscite de 1804 sur l’hérédité de la dignité impériale, ils sont appelés à voter. La mise en place de l’Empire est approuvée par 70 voix contre 0 lors d’un vote public où chacun doit afficher son vote en signant ostensiblement sa position. La position de la France déplaît aux autorités locales qui décident de ne plus accorder à la Fraternité-Confrérie l’organisation du « Mystère de la Flagellation » en 1806.
Extrait du livret où les citoyens français de Barcelone votent lors du plébiscite de 1804 sur l’instauration de l’Empire. Deux colonnes apparaissent. L’une pour voter « Oui » et l’autre « Non », 1804. Archives Diplomatiques de Nantes.
Obsédé par le principe d’universalité des idéaux français, Bonaparte, devenu Napoléon Ier, choisi de les diffuser par les armes. L’Espagne se retrouve dans son viseur et il ordonne son invasion en 1808. Barcelone cède le 9 février 1808 et ouvre ses portes au général Duhesme. L’Espagne entière, à l’exception de Cadix, passe sous occupation française et Joseph Bonaparte, frère de Napoléon, en devient le roi. Sa politique est réformatrice. Il abolit l’Inquisition. Il dote le pays d’une constitution ; la toute première de son histoire. Vis-à-vis des Catalans, il adopte une posture de séduction : le catalan devient langue administrative au même titre que le français. Mais l’interdiction de commercer avec les Britanniques, ennemis jurés de Napoléon, nourrit peu à peu un sentiment anti-français dans la ville. Le chef de police, Philippe Guillaume Duhesme, nomme un Italien, Giuseppe Lechi, pour spolier les marchands barcelonais comme ceux de Mataró. Depuis son adresse, rue Ample 28, ce dernier fait arrêter tout suspect, enlever des enfants, organiser des viols et des assassinats avec la complicité de Duhesme. La forteresse de la Ciutadella est transformée en prison où le service d’espionnage, sous les ordres de Ramon Casanovas, torture. Ces méthodes retournent la population qui se rebelle à trois reprises en 1809. Il est même organisé un conseil de guerre pour juger les Barcelonais conspirationnistes qui seront longtemps célébrés comme résistants. Malgré tout, la situation se normalise avec leur destitution en 1810. En 1812, cette consolidation incite Napoléon à annexer la Catalogne à la France. Pour la seconde fois de son histoire Barcelone devient française et la Catalogne est divisée en quatre départements. Cette annexion permet à la France d’atteindre son extension maximale (130 départements). Avec le remodelage des frontières des départements en 1813, Barcelone appartient au département des Bouches de l’Ebre-Montserrat. La départementalisation de la Catalogne a de nombreuses conséquences pour les Français de Barcelone. Étant en territoire français, le Consulat n’a plus de raison d’être. Un préfet prend la tête de l’administration mise en place. Un projet de Lycée afin de former les fonctionnaires est même lancé. Une armée composée de volontaires français et catalans de la ville est mise sur pied : les Guides catalans, composés de 150 hommes. Le Code Civil et le Concordat sont appliqués (Lafon, 2011).
Sceau du Consulat de Barcelone sous l’Empire, 1807.
Archives Diplomatiques de Nantes.
Le retour des Français ne signifie pas que la Fraternité-Confrérie récupère ses droits. Au contraire, pendant plusieurs années, elle ne peut continuer à participer à la Semaine Sainte. Il lui faut attendre la Pâques 1813 pour recouvrer ce droit pluriséculaire. Maigre consolation car, dès les années 1820, cette procession n’aura plus lieu à cause des guerres civiles. C’est également à cette période qu’est instaurée, sur le modèle français des églises, une Fabrique (entre 1802 et 1809). Une Fabrique est une organisation gérant les biens de l’église locale et établissant les règles de solidarité au sein d’une même communauté où action sociale et action religieuse se mêlent l’une à l’autre. La Fabrique de Barcelone a donc à sa charge les biens de la chapelle située sur les terres du Couvent des franciscains.
Première page du règlement général de la Fabrique, ancêtre de la Paroisse Française, 1809. Archives Diplomatiques de Nantes.
La débandade des armées françaises face à la guérilla menée par les populations met brutalement un terme à l’expérience française. L’armée évacue Barcelone suite à l’ordre de l’Empereur le 31 janvier 1814, laissant la place au général anglais Sarsfield. Barcelone redevient espagnole. Le roi d’Espagne Ferdinand VII supprime les départements. Ce retour dans le giron espagnol est lourd de conséquences pour la communauté française de la ville. Comme à Cadix, elle subit une sévère répression, surtout les transeúntes, ceux sous pavillon français. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 1797, il y avait à Barcelone 312 Français qui représentaient 55 % des Français installés en Catalogne. Ils étaient de loin la première communauté étrangère car la seconde, italienne, n’était composée que de 98 individus en 1802. En 1832, les Français avaient avec peine stabilisé leur situation autour de 272 individus. Ultime symbole qui marque le recul des intérêts français à Barcelone ; la chapelle du Couvent des Cordeliers, où se tenaient quelques offices religieux pour les Français, est détruite par les armées françaises de Napoléon. La statue de Saint Louis est sauvée ainsi que le « Mystère de la Flagellation » et sont déposés dans la maison consulaire.
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