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La marche à suivre

À partir de 2021, les opérations seront menées dans le cadre du nouvel accord de partenariat entre l’UE et les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, et au titre des activités de la BEI sur risques propres. Jusqu’en 2027, les ressources proviendront du nouvel instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI) – L’Europe dans le monde[17]. La BEI soutiendra également les investissements du secteur privé en Afrique dans le cadre du mécanisme appelé à succéder à la Facilité d’investissement ACP, qui vise à financer des projets à haut risque et à fort impact, y compris en monnaie locale. Ces investissements aideront les pays africains à continuer de tirer le meilleur parti des possibilités de croissance économique durable et inclusive, dans le droit fil des objectifs de l’UE.

Bien que les économies africaines devraient commencer à se redresser en 2021, les effets persistants du choc économique sans précédent subi pendant la pandémie rendront la reprise extrêmement difficile. Le PIB s’est contracté en moyenne de 2,3 % en Afrique en 2020 (Fonds monétaire international, avril 2021), une tendance qui concerne la grande majorité des pays. Les États africains ont intensifié leur soutien aux populations et au secteur privé, mais la chute de la croissance a entraîné une baisse spectaculaire des revenus, et l’augmentation de la dette qui en a découlé a aggravé l’endettement déjà élevé de nombreux pays. Ces circonstances limitent la capacité des gouvernements africains à soutenir la reprise[18]. Bien que les flux de financements extérieurs privés se redressent après une chute brutale en 2020[19] et que la communauté internationale apporte un allégement de la dette et d’autres aides financières, cela ne suffira pas à couvrir tous les besoins. Comme le présent rapport l’a montré, les secteurs financiers nationaux de l’Afrique sont restés relativement résilients, mais ils risquent de ne disposer que de capacités limitées pour appuyer la reprise, notamment en raison de problèmes de qualité des actifs.

Les conséquences de la pandémie de COVID-19 pourraient également compromettre la capacité des secteurs public et privé à financer l’action pour le climat et la transition numérique. Pour faire face aux effets de la pandémie à l’extérieur de l’Europe, le Groupe BEI a encore augmenté ses financements à l’appui des soins de santé. Plus particulièrement, il s’est engagé à fournir jusqu’à 6,54 milliards d’EUR (à fin mars 2021) pour soutenir le secteur privé et des investissements urgents dans le domaine sanitaire, dans le contexte de la réponse de l’Équipe Europe déployée par la Commission européenne[20]. Une récente publication de la BEI[21] sur les effets néfastes de la pandémie indique que des investissements plus intelligents et présentant un meilleur rapport coût-efficacité sont nécessaires pour améliorer les technologies et les solutions numériques face au COVID-19. Dans une autre publication concernant l’Initiative pour l’accès des PME aux financements[22], la BEI montre comment les solutions de financement à moyen et à long terme et le partage des risques peuvent soutenir des centaines de PME et préserver des milliers d’emplois, notamment en Afrique.

En tant que banque de l’Union européenne ayant pour uniques actionnaires les États membres de l’UE, la BEI met en oeuvre la politique de l’UE. Comme l’a mentionné le président Hoyer lors des Journées européennes du développement 2021[23], l’Union européenne doit jouer un rôle plus important pour relever les défis mondiaux de notre époque. Le financement du développement est un élément clé du renforcement de la visibilité de l’UE à l’échelle mondiale. Dans ce contexte, il est essentiel que les institutions financières et les banques de développement investissent dans cette transformation en qualité de partenaires de l’Afrique de manière à avoir un impact en matière de création d’emplois, d’action climatique et de lutte contre le COVID-19, des problèmes véritablement planétaires auxquels nous devons faire face tous ensemble. Le Rapport 2021 de la BEI sur le développement[24] donne une vue d’ensemble du soutien adapté que la BEI apporte à différentes régions du monde, allant des pays en phase de préadhésion dans les Balkans aux voisins orientaux et méridionaux de l’Europe, en passant par l’Amérique latine et l’Asie. Le rapport intitulé Un partenariat avec l’Afrique[25] examine de manière plus approfondie les idées stratégiques et politiques en jeu. Il illustre en particulier notre participation enthousiaste à l’initiative de l’Équipe Europe lancée par la Commission européenne.

La BEI réorganise actuellement ses activités en dehors de l’Union européenne afin d’améliorer sa mise en oeuvre du financement du développement, en étroite coopération avec la Commission européenne et le Service européen pour l’action extérieure. Le 15 septembre, le Conseil d’administration de la BEI a approuvé une proposition de créer une branche de la BEI dédiée au financement du développement[26]. Le but est de renforcer l’engagement de la Banque en matière de développement à l’extérieur de l’Union européenne. Un objectif essentiel de cette branche est d’intensifier la présence locale de la Banque dans les délégations de l’UE, en mettant davantage de banquiers et d’ingénieurs à la disposition de l’Équipe Europe sur le terrain. Nous augmenterons ainsi l’impact de la BEI sur le développement, en répondant à la nécessité croissante de resserrer les liens entre l’Europe et l’Afrique, en intensifiant les relations économiques et commerciales entre les deux continents et en mettant en oeuvre les objectifs de l’UE en matière de lutte contre les changements climatiques et de développement sur le terrain. Cette réorganisation renforcera également notre rôle dans la réalisation des aspirations ambitieuses exprimées dans les stratégies de nos partenaires africains.

La BEI continuera à approfondir sa connaissance et sa compréhension des marchés africains. Cette publication sera mise à jour en 2022 afin d’y inclure des analyses thématiques des difficultés que rencontrent les entreprises africaines du secteur privé pour accéder aux financements dont elles ont besoin pour prospérer et créer et maintenir des emplois. Elle comprendra également des informations sur les études en cours et les résultats des enquêtes et de la collecte de données.

Bibliographie

Banque européenne d’investissement (2020a). « Afrique, Caraïbes et Pacifique et pays et territoires d’outremer. » Disponible à l’adresse : https://www.eib.org/fr/publications/africa-caribbean-pacific-annual-report-2019.

Banque européenne d’investissement (2020b). « Rapport de la BEI sur la durabilité. » Disponible à l’adresse : https://www.eib.org/attachments/general/reports/sustainability_report_2020_en.pdf.

Banque européenne d’investissement (2020c). « Rapport annuel 2020 sur les activités d’assistance technique de la Facilité d’investissement de l’Accord de Cotonou. » Disponible à l’adresse : https://www.eib.org/fr/projects/regions/acp/applying-for-loan/technical-assistance.htm.

Banque européenne d’investissement (2020d). « COVID-19 : les solutions numériques de l’Afrique. » Disponible à l’adresse : https://www.eib.org/attachments/country/africa_s_digital_solutions_to_tackle_covid_19_fr.pdf.

Banque européenne d’investissement (2020e). « Initiative pour l’accès des PME aux financements. » Disponible à l’adresse : https://www.eib.org/attachments/thematic/sme_access_to_finance_initiative_fr.pdf.

Banque européenne d’investissement (2021a). « L’appui de la BEI au développement – Tour d’horizon. » Disponible à l’adresse : https://www.eib.org/attachments/thematic/eib_support_for_development_overview_2021_fr.pdf.

Banque européenne d’investissement (2021b). « Un partenariat avec l’Afrique – Comment la Banque européenne d’investissement met en oeuvre les politiques de l’UE en Afrique et envisage l’avenir pour le développement et le partenariat sur l’ensemble du continent. » Disponible à l’adresse : https://www.eib.org/fr/projects/regions/acp/partnership-with-africa/index.

Banque européenne d’investissement (2021c). “EIB president sees climate action, digital transformation and gender equality as levers to boost the African economy. » Disponible à l’adresse : https://www.eib.org/fr/press/news/eib-president-sees-climate-action-digital-transformation-and-gender-equality-as-levers-to-boost-the-african-economy.

Banque européenne d’investissement (2021d). “Rapport 2021 de la BEI sur le développement.” Disponible à l’adresse : https://www.eib.org/fr/publications/online/development-report-2021.

Fonds monétaire international (2021). Perspectives de l’économie mondiale, « Reprise : des situations divergentes à gérer. » Disponible à l’adresse : https://www.imf.org/fr/Publications/WEO/Issues/2021/03/23/world-economic-outlook-april-2021.

Immenkamp B. (2021). « A new neighbourhood, development and international cooperation instrument – Global Europe. » Note d’information du Parlement européen. Disponible à l’adresse : https://www.europarl.europa.eu/thinktank/en/document.html?reference=EPRS_BRI(2018)628251.

Organisation de coopération et de développement économiques (2020). « Global Outlook on Financing for Sustainable Development 2021: A New Way to Invest for People and Planet. » Éditions OCDE, Paris. Disponible à l’adresse : https://doi.org/10.1787/e3c30a9a-en.

PNUD (2020). « Gender Responsive Indicators: Gender and NDC Planning for Implementation. » Disponible à l’adresse : https://www.ndcs.undp.org/content/ndc-support-programme/en/home/impact-and-learning/library/gender-responsive-indicators-gender-and-ndc-planning-for-implementation.html.

SME Finance Forum (2021, à paraître). “MSME Digital Finance: Resilience and Innovation during COVID-19.”

[1] Banque européenne d’investissement.

Remerciements : Roberto Arnò, Inga Bleiere, Enrico Canu, Mariella Ciuffreda, Carmelo Cocuzza, Matthieu Ducorroy, Olivier Edelman, Yolanda Embid Segura, Marion Hoenicke, Sabine Kayser, Christophe Litt, Sonja Mohnen, Emma-Jayne Paul, Andreea Popescu, Carmen Sainz, Anne-Gaelle Schoeneberger, Dragan Soljan, Michael Steidl, Markus Schulte, Deborah Vouche et Peter Zajc.

Les opinions exprimées ici sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position de la BEI. Toute erreur qui pourrait subsister relève de la responsabilité des auteurs.

[2] Banque européenne d’investissement, 2021a.

[3] ACP : Afrique, Caraïbes et Pacifique.

[4] Banque européenne d’investissement, 2020a.

[5] Banque européenne d’investissement, 2020a, p. 38.

[6] L’Équipe Europe (Team Europe) appuie un train de mesures lancé par l’Union européenne pour soutenir les pays partenaires dans la lutte contre la pandémie de coronavirus et ses conséquences. Ce train de mesures fait désormais partie intégrante de la programmation de l’UE au-delà de ses frontières. L’objectif de l’Équipe Europe est de combiner les ressources de l’Union européenne, de ses États membres et des institutions financières, en particulier la BEI et la BERD. De plus amples informations sur l’approche de l’Équipe Europe sont disponibles à l’adresse suivante : https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/76341/coronavirus-news-eu-action-team-europe-support-disinformation-repatriation-and-solidarity_en.

[7] Pour atteindre les objectifs de l’UE en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030 et les objectifs du pacte vert pour l’Europe, les investissements doivent être orientés vers des projets et des activités durables. La taxinomie de l’UE fournit un système commun de classification des activités économiques durables (Banque européenne d’investissement, 2020b).

[8] Selon la définition du Programme des Nations unies pour le développement, la prise en compte de la dimension de genre se réfère aux résultats qui reflètent une compréhension des rôles et des inégalités entre les sexes et qui encouragent une participation égale et une distribution juste et équitable des avantages (PNUD, 2020).

[9] Banque européenne d’investissement, 2021c.

[10] Le programme BEI-GDN sur la finance appliquée au développement. Disponible à l’adresse : https://www.eib.org/fr/publications-research/economics/impact/eib-gdn/index.htm.

[11] « Ouganda : un matelas financier pour une fabricante d’oreillers. » Disponible à l’adresse : https://www.eib.org/fr/stories/africa-gender-equality.

[12] L’agriculture, y compris la sylviculture et la pêche, représente actuellement environ 30 % du produit intérieur brut (PIB) et 60 % de l’emploi au Kenya. https://www.usaid.gov/kenya/agriculture-and-food-security; https://data.worldbank.org/indicator/NV.AGR.TOTL.ZS?locations=KE; http://www.fao.org/kenya/fao-in-kenya/kenya-at-a-glance/en/.

[13] https://www.eib.org/fr/publications-research/open-learning/financial-development-inclusion.htm.

[14] https://www.msmefinanceta.eu/.

[15] Banque européenne d’investissement, 2020c.

[16] Banque européenne d’investissement, 2020c.

[17] Proposé par la Commission européenne, l’IVCDCI est un nouvel outil de financement qui vise à regrouper, dans un seul instrument, le financement de programmes relevant de différents domaines de l’action extérieure de l’UE. Le cadre budgétaire des programmes menés dans les domaines du développement, de la coopération internationale et du voisinage au titre de cet instrument s’appuiera sur une approche inclusive et fondée sur des politiques. (Immenkamp, 2021).

[18] Le déficit budgétaire moyen de l’Afrique subsaharienne est passé de 4,1 % du PIB en 2019 à 6,9 % en 2020, alors que ratio de dette rapportée au PIB a augmenté de 6 points de pourcentage en 2020 (FMI, 2021).

[19] Les financements extérieurs privés pour les pays en développement se sont effondrés de 700 milliards d’USD en 2020, sachant que selon les estimations, les envois de fonds des travailleurs émigrés ont baissé de 20 %, les investissements étrangers directs de 35 % et les entrées nettes au titre des investissements de portefeuille de 80 % (Organisation de coopération et de développement économiques, 2020).

[20] Banque européenne d’investissement, 2021a.

[21] Banque européenne d’investissement, 2020d.

[22] Banque européenne d’investissement, 2020e.

[23] https://www.eib.org/fr/press/speeches/president-hoyer-speech-at-edds.

[24] Banque européenne d’investissement, 2021d.

[25] Banque européenne d’investissement, 2021b.

[26] https://www.eib.org/fr/press/all/2021-304-eib-strengthens-global-development-focus-and-backs-eur-4-8-billion-new-financing-for-energy-transport-covid-vaccines-and-business-investment.

Addendum : actualisation de données et évolutions récentes

Les dernières évolutions présentées dans les Perspectives de l’économie mondiale, les Perspectives économiques régionales (Afrique subsaharienne, Moyen-Orient et Asie centrale) et le Rapport sur la stabilité financière dans le monde du FMI, ainsi que les négociations qui se sont tenues à Washington lors des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale et à Glasgow à l’occasion de la COP26, ont renforcé les conclusions et l’urgence des recommandations d’action contenues dans le présent rapport. Il convient notamment de tenir compte des éléments ci-après.

Les trajectoires de reprise divergent entre les économies en développement et les économies avancées. Le revenu moyen par habitant (PIB par habitant) en Afrique subsaharienne ne devrait pas renouer avec son niveau de 2019 avant 2023 et les économies africaines peineront à rattraper la perte de croissance. En 2024, le revenu par habitant en Afrique subsaharienne devrait être près de 6 % inférieur au niveau qu’il aurait dû atteindre selon les projections établies en 2019. En revanche, on s’attend à ce que les économies avancées compensent rapidement les pertes de revenu subies pendant la pandémie. D’ici à 2023, le revenu dans les économies avancées devrait être supérieur à ce qui avait été prévu en 2019. Comme indiqué dans le rapport, cette divergence s’explique par diverses raisons. Premièrement, les États africains manquent de marge de manœuvre budgétaire et n’ont pas été en mesure de fournir le même type de relance budgétaire que de nombreuses économies avancées. Deuxièmement, l’accès aux vaccins reste très inégal. En octobre 2021, les économies avancées avaient entièrement vacciné quelque 60 % de leur population, tandis qu’en Afrique subsaharienne, le taux de vaccination s’élevait à 2,5 % environ. Le Maroc et la Tunisie ont atteint des taux de vaccination plus élevés, mais, en Égypte et en Algérie, la population n’est vaccinée qu’à 11 % environ. La lenteur du déploiement des vaccins compliquera particulièrement le rétablissement du secteur du tourisme africain et rend le continent vulnérable à de nouvelles perturbations économiques, dans le cas où de nouveaux confinements devraient être imposés. Elle fragilise également l’Afrique et le monde entier face à l’émergence de nouveaux variants du virus SARS-CoV-2.

Les préoccupations concernant l’inflation occupent désormais le devant de la scène. Les perspectives d’évolution de l’inflation pour l’Afrique subsaharienne ont été revues à la hausse d’environ 2 points de pourcentage, pour 2021 et 2022. L’inflation en Afrique est principalement due à la hausse des prix des denrées alimentaires. Dans un contexte où le revenu par habitant a diminué, cette situation pourrait compromettre la sécurité alimentaire et provoquer des troubles sociaux. Par ailleurs, si les autorités réagissent à la montée de l’inflation en durcissant la politique monétaire, les perspectives de prêts au secteur privé, en particulier aux petites et moyennes entreprises, pourraient encore être plus mauvaises que prévu au moment de la rédaction du rapport.

Les pouvoirs publics africains font face à l’augmentation du fardeau de la dette, tandis que les conditions des financements externes se durcissent. Comme indiqué dans le rapport, la crise causée par le COVID-19 a inversé le recul du fardeau de la dette de l’Afrique qui était anticipé. Au cours de la crise, la suspension, par le G20, du service de la dette et le soutien du FMI sous forme d’aides non remboursables ont aidé de nombreux pays africains à gérer leur dette. Toutefois, à compter du début de 2022, les pays africains devront reprendre le paiement des intérêts et régler les arriérés sur les paiements suspendus, à moins qu’ils ne demandent à intégrer le Cadre commun du G20 pour le traitement de la dette, ce qui pourrait nuire à leur accès au financement sur le marché. Pour l’heure, seuls trois pays africains ont demandé à y participer. L’Afrique sera confrontée à ces prochaines échéances de remboursement dans un contexte financier mondial plus difficile, puisque les économies avancées commencent à réduire leurs mesures de relance monétaire.

Les risques pour la stabilité financière ont été largement maîtrisés, mais les préoccupations concernant la qualité des actifs dans les secteurs financiers africains commencent à se cristalliser. La dernière édition en date du Rapport sur la stabilité financière dans le monde n’a apporté que de légers ajustements aux indicateurs de solidité et de stabilité financières pour les banques africaines. Les niveaux d’adéquation des fonds propres restent élevés en moyenne. En effet, les banques de la moitié des pays africains qui ont communiqué des données ont continué à renforcer leurs niveaux moyens de capitalisation au cours de la crise du fait du ralentissement de l’activité de prêt. En revanche, la qualité des actifs était déjà faible dans de nombreux pays africains avant la crise, ce qui s’accompagnait de niveaux élevés de prêts non productifs. Les ratios de prêts non productifs ont encore augmenté pendant la crise dans la moitié des pays ayant répondu à l’enquête. Les données préliminaires pour 2021 indiquent que la situation pourrait s’aggraver au fur et à mesure du retrait des mesures mises en place par les pouvoirs publics. Comme indiqué dans le rapport, une qualité moindre des actifs réduira la capacité des banques à financer le secteur privé puisque cela les incitera à maintenir et à reconstituer des coussins de fonds propres.

Les perspectives à long terme de l’Afrique dépendront de sa capacité à assurer la transformation numérique, à faire face aux risques climatiques et à gérer la transition vers la neutralité carbone. L’édition 2021 du Rapport sur la stabilité financière dans le monde du FMI se concentre sur le COVID-19, le climat et les crypto-actifs, ce qui prouve que la transformation numérique et les changements climatiques sont actuellement considérés comme les enjeux critiques pour la stabilité et la solidité du secteur financier. Le dernier rapport en date du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat insiste sur l’urgence de la crise climatique, notant que 2020 était la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée. Les discussions qui ont eu lieu à Glasgow lors de la COP26 ont mis en lumière la vulnérabilité des pays en développement face aux effets des changements climatiques et l’importance de leur rôle dans l’action pour le climat. Les institutions financières africaines devront saisir les possibilités que les promesses de financement faites à la COP26 pourraient offrir, tout en tenant compte du risque que les actifs puissent subir des dommages physiques ou devenir obsolètes

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370 стр. 118 иллюстраций
ISBN:
9789286150654
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