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Deux innovations tactiques et opératives pour rétablir le mouvement

Deux nouvelles méthodes apparurent en 1917/18 : elles transformèrent définitivement la nature de la conduite des opérations. Tout d’abord la méthode de pénétration tactique allemande : on contournerait les points de résistance pour les dépasser et les isoler, avec très peu de préparation d’artillerie, pour ne pas avertir l’ennemi et pour ne pas bouleverser le terrain, grâce à des armements très mobiles et puissants (Minenwerfer) et à des troupes d’élite (cela aboutit aux victoires allemandes de Riga contre les Russes en septembre 1917, et de Caporetto contre les Italiens en novembre 1917, et, en France, aux offensives de mars à juillet 1918). Mais ces offensives, en tout cas celles de 1918, furent menées à une échelle géographique telle que cette tactique se situait en fait au niveau opératif.

La deuxième méthode fut la méthode mécanique (chars-camionsavions) des Alliés, à partir de la bataille de Cambrai, le 20 novembre 1917 : les chars anglais attaquèrent en masse (400 appareils) et percèrent sur neuf kilomètres. Malheureusement, on ne put pas exploiter cette percée, et trop d’engins furent détruits. Mais J. F. C. Fuller, chef d’état-major du Tank Corps, mit au point une première doctrine d’emploi des chars29. Cependant celle-ci n’intégrait pas encore tous les moyens mécaniques : cela restait encore trop strictement une percée de chars, sans liaisons organiques avec l’infanterie portée et l’artillerie.


Erich Ludendorff, général d’infanterie, premier quartier maître général (Erster Generalquartiermeister) et adjoint de Hindenburg au sein du troisième OHL (Oberste Heeresleitung ou Commandement suprême de l’armée de terre). (Library of Congress)

Ce fut surtout en juillet 1918 que l’emploi des chars se montra décisif : on poussa droit devant, trop vite pour que l’ennemi pût se ressaisir, et l’aviation gêna l’arrivée des renforts allemands30. Foch avait bien compris cette révolution. Il expliqua que l’artillerie ne pouvait détruire que la première position de l’adversaire : elle devait remonter son dispositif pour frapper la deuxième position, pendant que l’ennemi préparerait une troisième position, et utiliserait les entonnoirs provoqués par l’artillerie pour y dissimuler des mitrailleuses. La solution serait « une attaque par tanks, la mitrailleuse blindée, et par avions mitrailleurs, la mitrailleuse volante »31.

Cette nouvelle méthode permit de rétablir une stratégie mobile, avec l’emploi combiné des chars (les FT-17 Renault, plus légers et manœuvrables que les Mark IV britanniques), des camions, des avions.

Notons néanmoins que la contre-attaque alliée, fin juillet, dans la région de Reims, alla trois fois plus lentement que l’offensive allemande de mai dans l’autre sens … Donc l’armement mécanique n’était pas encore l’alpha et l’oméga. Cependant on progressait : au printemps 1918, Fuller rédigea un « Plan 19 », qui était un projet de grande offensive blindée et motorisée pour le printemps 1919, projet qui annonçait vraiment la Deuxième Guerre mondiale et prolongeait les réflexions de Foch, auquel l’officier britannique soumit d’ailleurs son plan32. Et lors de la bataille d’Amiens, le 8 août 1918 (« Jour noir » de l’armée allemande !), l’armée britannique engagea avec grand succès douze bataillons de tanks (environ 400 machines)33.


Lieutenant-colonel Paul von Lettow-Vorbeck, commandant de la Schutztruppe (forces coloniales allemandes de tirailleurs) de l’Afrique orientale allemande. (Bundesarchiv Deutschland/Wikipedia Commons)

Mon favori : Paul von Lettow-Vorbeck en Afrique orientale

À mon avis, le chef le plus innovant sur le plan opératif fut Lettow-Vorbeck, en Afrique orientale. Il était très faible par rapport aux Alliés, mais il tint jusqu’après l’armistice ! Sa stratégie était d’attirer le plus possible de forces ennemies en Afrique, pour les diviser et réduire la pression sur l’armée allemande en Europe ; il ne recherchait pas une victoire décisive impossible. Mais ce n’était pas du Clausewitz. C’était en fait une variation sur la stratégie de la puissance tierce (développée pour la marine allemande par l’amiral Tirpitz avant 1914 : la Reichsmarine ne battrait pas la Royal Navy, mais pourrait le cas échéant l’affaiblir suffisamment pour la mettre en difficulté face à d’autres marines, ce qui rétablirait ainsi la dissuasion).

Du point de vue opératif, il s’en prit aux centres logistiques et administratifs vitaux des adversaires, pas à leurs forces (car il n’en avait pas les moyens). Donc il comptait affaiblir l’ennemi par des coups stratégiques, non pas tactiques ; le tout avec une logistique très rustique et mobile34… Quelle fut l’influence à long terme de Lettow-Vorbeck ? C’est difficile à dire, mais à mon avis elle ne fut pas nulle. On la retrouve peut-être dans certains aspects les plus imaginatifs de la stratégie allemande pendant la Deuxième Guerre mondiale : l’offensive pour décharger un autre front, le combat évitant les forces adverses, la logistique très allégée, le « Rollender Kessel » ou « chaudron roulant », consistant, pour une unité, à battre en retraite en autonomie et sans liaison avec les voisins, sans ravitaillement, en cannibalisant les matériels ; tout cela évoque certains épisodes du front de l’Est, et aussi l’Afrikakorps (dont le cri de guerre, « Heia Safari ! » fut repris des troupes de Lettow-Vorbeck …).

Conclusion

En 1918, la victoire résulta de la combinaison des opérations offensives à l’Ouest et de l’entrée en action du front de Salonique, donc de la stratégie de mouvement et de la stratégie périphérique35. A plus long terme, la combinaison des deux innovations opératives (la pénétration par contournement des poches de résistance, comme à Riga, et la motorisation) déboucherait sur le Blitzkrieg de 1939/40.

Et, à plus longue portée encore, on voit la naissance du niveau opératif, du point de vue de l’organisation, du commandement et de la stratégie36. Il embrasse tout un théâtre, il correspond aux dimensions de la guerre moderne, il est désormais le lieu géométrique du chef de guerre. Il permet d’autre part aux militaires d’espérer (en vain sans doute …) retrouver un minimum d’indépendance par rapport aux politiques (on pense ici tout de suite à Manstein et Joukov)37. Ce fut peut-être l’héritage stratégique le plus durable de la Première Guerre mondiale.

Stig Förster

Einleitung

Hundert Jahre nach dem Ausbruch des Ersten Weltkriegs ist eine Flut von Publikationen zu diesem Thema über das Publikum hinweggerollt. Zahlreiche wissenschaftliche Konferenzen, Gedenkveranstaltungen und eine intensive Berichterstattung in den Medien haben die Geschichte des Ersten Weltkriegs so intensiv durchleuchtet wie seit Jahrzehnten nicht mehr. Für manche Beobachter mag dieses Dauerfeuer ermüdend gewesen sein. Gleichwohl gab es doch viele interessante Aspekte und sogar neue Erkenntnisse im Hinblick auf diesen Krieg, seine Ursachen, seine Auswirkungen und seine Folgen. Auch methodisch hat die Wissenschaft die Forschungserträge der letzten Jahre zusammengetragen und dabei ein breit gefächertes Bild entwickelt, das die Kulturgeschichte, die Sozial- und Wirtschaftsgeschichte, die Alltagsgeschichte, die Gendergeschichte, die Medizingeschichte und andere mehr genauso ernst nimmt wie die Politik- und Militärgeschichte. Das hat unser Wissen über den Ersten Weltkrieg zweifellos bereichert. Betrachtet man die vielen Gesamtdarstellungen, die in diesem Zusammenhang veröffentlicht wurden, so fällt auf, dass Europa noch immer im Mittelpunkt der Betrachtung steht. Das ist nicht weiter verwunderlich, denn der Erste Weltkrieg fand vornehmlich in Europa statt, ging von diesem Kontinent aus und wurde letztlich auch auf den (west-)europäischen Schlachtfeldern entschieden. Hier fanden auch die gewaltigsten Schlachten statt, wie etwa in Verdun, Passchendaele und an der Somme.

Es ist auch der erfreuliche Trend zu beobachten, dass selbst die eurozentrische Geschichtswissenschaft die Geschehnisse ausserhalb Europas zunehmend zur Kenntnis nimmt und nicht mehr nur einigen exotischen Spezialisten überlässt.1 Die monumentale Cambridge History of the First World War, die sich einem transnationalen Zugang verpflichtet, widmet wesentliche Teile ihrer drei Bände den Vorgängen jenseits des europäischen Kontinents.2 Es lässt sich sogar behaupten, dass die «Entdeckung» der globalen Dimension des Ersten Weltkriegs die vielleicht wichtigste Neuerung in der Erforschung dieses Konflikts darstellt. Auf diesem Gebiet sind herausragende Publikationen erschienen, die bislang weitgehend unbekannte oder wenig beachtete Zusammenhänge herausgearbeitet haben.3 Der folgende Aufsatz soll zur globalen Weltkriegsforschung in aller gebotenen Kürze einen kleinen Beitrag leisten und der Leserschaft demonstrieren, wie wichtig und interessant der Blick über den europäischen Tellerrand hinaus ist.

Dass die Geschichtswissenschaft lange Zeit in einer Mischung aus nationaler Verengung und Eurozentrismus die globale Dimension des Ersten Weltkriegs ignoriert hat, ist eigentlich erstaunlich. Denn schon im Vorfeld dieses Konfliktes prognostizierten informierte Zeitgenossen einen Weltkrieg, sollte es zu einer allgemeinen gewaltsamen Auseinandersetzung zwischen den Grossmächten kommen. Bereits zu Jahresbeginn 1887 vertraute der künftige deutsche Generalstabschef Alfred Graf Waldersee seinem Tagebuch die Feststellung an, dass sich ein allgemeiner Krieg zu einem Weltkrieg entwickeln würde.4 Dies blieb keineswegs eine Einzelstimme. Vor allem unter Marineoffizieren wurde der globale Charakter eines künftigen Kriegs international debattiert.5 Aber auch Zivilisten waren sich dieser Gefahr bewusst. So bemerkte Reichskanzler Theobald von Bethmann-Hollweg am 6. Juni 1914 gegenüber dem nationalliberalen Parteiführer Ernst Bassermann: «Wenn es Krieg mit Frankreich gibt, marschiert der letzte Engländer gegen uns. Wir treiben dem Weltkrieg zu.»6 Noch in der Nacht vom 30. zum 31. Juli 1914, als der Kriegsausbruch nicht mehr zu verhindern war, erklärte Generalstabschef Helmuth von Moltke seinem verdutzten Adjutanten Hans von Haeften:

«Dieser Krieg wird sich zu einem Weltkriege auswachsen, in den auch England eingreifen wird. Nur Wenige können sich eine Vorstellung über den Umfang, die Dauer und das Ende dieses Krieges machen. Wie das alles enden soll, ahnt heute niemand.»7

Die Befürchtungen im Hinblick auf das Ausmass des bevorstehenden Krieges waren also gross. Was genau sie unter einem Weltkrieg verstanden, liessen diese Herren allerdings im Dunkeln. Sicher scheint jedoch, dass sie alle unter dem Eindruck der sich seit dem 19. Jahrhundert enorm beschleunigenden Globalisierung standen. Dies soll nun das Thema der folgenden Ausführungen sein. Es wird darum gehen, den Weltkrieg 1914 bis 1918 als globales Ereignis zu betrachten und in die Geschichte der Globalisierung, die zumindest bis 1914 vor allem eine Geschichte der europäischen Expansion war, einzubetten. Dabei wird es auch nötig sein, den Begriff «Weltkrieg» genauer zu fassen und einen Blick auf die generelle Geschichte der Weltkriege zu werfen. Den Kriegsverlauf zwischen 1914 und 1918 in Europa werden wir bei alldem nur am Rand streifen, denn das meiste in diesem Kontext ist ja bekannt. Stattdessen soll die aussereuropäische Welt im Mittelpunkt stehen, denn hier gibt es manch Überraschendes zu entdecken. Vor allem aber können der Verlauf und die Ergebnisse dieses Kriegs ohne die globale Dimension gar nicht verstanden werden.

Globalisierung und Weltkriege

Die Geschichte der Globalisierung im modernen Sinne war vor allem die Geschichte der europäischen Expansion. Sie nahm ihren Anfang, als Ende des 15. Jahrhunderts Vasco da Gama den Seeweg nach Indien fand und Christoph Kolumbus den Atlantik überquerte und dort eine für die Europäer neue Welt entdeckte. In den folgenden Jahrzehnten und Jahrhunderten griffen europäische Entdecker, Abenteurer, Kaufleute, Soldaten, Eroberer und schliesslich auch Wissenschaftler immer weiter in die Welt aus und machten den Planeten europäischen Interessen zugänglich. Was sie dabei erreichten, war vor allem die Vernetzung von Völkern, Regionen, Zivilisationen, Wirtschaftsräumen und Kulturen. Menschen reisten wie nie zuvor im globalen Massstab. Wanderungsbewegungen, die in der älteren Steinzeit noch Jahrtausende gedauert hatten, benötigten nun nur noch Jahrzehnte. Mit dem technischen Fortschritt und dem Ausbau der Infrastrukturen beschleunigte sich dieser Prozess zunehmend. Die Welt wurde zum Spielfeld der Europäer, die aber gleichzeitig auch Nichteuropäer in diesen globalen Austauschprozess einbezogen – Letztere allerdings häufig unfreiwillig. So wurden bis zum Beginn des 19. Jahrhunderts etwa zehn Millionen Menschen aus Afrika als Sklaven über den Atlantik verschifft.8

Überhaupt war die Geschichte der europäischen Expansion alles andere als ein friedlicher Vorgang. Ganze Völker und Kulturen fielen den Eroberern zum Opfer. Andere wurden unterjocht, versklavt und ausgebeutet, wobei es allerdings auch durchaus Profiteure unter den Einheimischen gab. Eroberungen und Zerstörungen waren jedoch keineswegs alles. Es entstand ein weltweites Wirtschaftsnetz, das immer enger verknüpft wurde. Signifikant und langfristig von grösster Bedeutung war die Ansiedlung von Europäern in Gebieten ausserhalb des eigenen Kontinents. All dies wurde durch die Revolution des Transport- und Kommunikationswesens im 19. Jahrhundert rasant beschleunigt. Jetzt erst kam es zu Massenauswanderungen aus Europa nach Nord- und Südamerika, Südafrika, Australien, Neuseeland, Sibirien, Zentralasien und anderen Regionen. Dadurch entwickelte sich jene europäisierte Welt auf anderen Kontinenten, die den Gang der Geschichte fortan entscheidend beeinflussen sollte.9 Gleichzeitig wurden im illegalen Sklavenhandel noch einmal drei Millionen Menschen aus Afrika nach Amerika verschleppt.10 Überhaupt nahm der Prozess der Globalisierung erst im 19. Jahrhundert so richtig Fahrt auf.11 Damit entstand jene Welt, die 1914 in Flammen aufging.

Die europäische Expansion war in weiten Teilen ein gewaltsamer Prozess. Kriege gegen aussereuropäische Gruppen, Völker und Staaten kamen immer wieder vor. Dabei wurden Kolonien und imperialistische Einflusszonen errichtet. Dies wiederum führte zu immer neuen Konflikten zwischen europäischen Mächten in Übersee. Zahlreiche Kriege zwischen Europäern und ihren indigenen Verbündeten ausserhalb Europas waren die Folge. Spanier, Portugiesen, Franzosen, Briten, Niederländer und andere Europäer bekämpften sich in fernen Gefilden. Derartige Kämpfe griffen auch auf Europa über oder gingen von europäischen Konflikten aus. Dabei entwickelte sich potentiell die Gefahr einer ganz neuen Art von Kriegen: Weltkriege. Kriege in Europa und Aussereuropa, insbesondere aber auch regionale Konflikte ausserhalb des europäischen Kontinents konnten zu einem einzigen globalen Krieg vernetzt werden. Seit dem 16. Jahrhundert führten europäische Mächte wiederholt mehrere globale Kriege gegeneinander. Der Siebenjährige Krieg Mitte des 18. Jahrhunderts demonstrierte dann die Möglichkeit eines Weltkriegs, der auf mehreren Kontinenten unter Einbeziehung aller Grossmächte und auch in Europa geführt wurde.12

Ob dieser Krieg bereits wirklich ein Weltkrieg war, darüber kann man füglich streiten. Doch um einen solchen Streit zu führen, muss man sich erst einmal über die Frage einigen, was wir eigentlich unter einem Weltkrieg verstehen. Die Geschichtswissenschaft hat hier ein grundsätzliches Problem. Klare Begriffsdefinitionen sind nämlich in diesem Fach weitgehend unmöglich. Friedrich Nietzsche hat diesbezüglich treffend geäussert: «[…] definierbar ist nur das, was keine Geschichte hat.»13 Es macht daher Sinn, die Elemente eines Weltkriegs zu bestimmen, statt nach einfachen Definitionen zu suchen. Weltkriege wären demnach globale militärische Auseinandersetzungen, die regionale Konflikte in einen einzigen Krieg vernetzen. Sie ziehen direkt oder indirekt den grössten Teil der Welt in den allgemeinen Krieg hinein. Da aber Europa das Zentrum des Globalisierungsprozesses bildete, war es ein allgemeiner Krieg auf dem europäischen Kontinent, der die Voraussetzung für einen Weltkrieg darstellte. Andererseits spielte die aktive Beteiligung aussereuropäischer Kräfte eine zentrale Rolle bei der Herausbildung von Weltkriegen. Dies geschah auf zwei Ebenen, nämlich einerseits durch die Intervention von souveränen nichteuropäischen Staaten und andererseits durch die Mobilisierung von Gesellschaften ausserhalb Europas für die Kriegsanstrengungen. Entscheidend aber war die Vernetzung von Kriegen innerhalb und ausserhalb Europas. Um ein Beispiel zu geben: Der japanische Überfall auf Pearl Harbor im Dezember 1941 vernetzte den seit 1937 in Ostasien tobenden Krieg mit dem Krieg in Europa seit 1939. Durch den erzwungenen Kriegseintritt der USA wurde der Zweite Weltkrieg endgültig zum Weltkrieg.14

So gesehen waren es die Kriege im Gefolge der Französischen Revolution, die den ersten wirklichen Weltkrieg der Geschichte darstellten. Spätestens mit General Napoleon Bonapartes Invasion Ägyptens brach ein Weltkrieg aus, in dem auch nichteuropäische Mächte eine wesentliche Rolle spielten. Das Osmanische Reich griff in den Krieg ein. Die indischen Mächte wurden in den Krieg hineingezogen. Schliesslich geriet ganz Europa in Brand. Aber es wurde auch auf allen Weltmeeren gekämpft, in der Karibik, Nord- und Südamerika, im Nahen Osten, in Teilen Afrikas, in Süd- und Südostasien. Persien und schliesslich sogar die USA beteiligten sich an diesem Krieg. In Washington D. C. wurden das Weisse Haus und das Kapitol von britischen Soldaten niedergebrannt. Die Shawnee-Indianer im Mittleren Westen kämpften einen Verzweiflungskrieg mit britischer Hilfe gegen den Expansionismus der USA, den sie verloren. Am Ende wurde die Welt neu geordnet und die Vorherrschaft Europas beziehungsweise der europäischen Abkömmlinge zementiert.15

Es war die europäische Expansion, der von Europa aus initiierte Prozess der Globalisierung, der Weltkriege ermöglichte und als Ergebnis der machiavellistischen Mächterivalitäten auch irgendwie unausweichlich machte. Weltkriege erwiesen sich als der teure und katastrophale Preis für die europäische Expansion.

Die Imperien mobilisieren

Vor 1914 hatte die europäische Expansion ihren Höhepunkt erreicht. Die europäisierten Siedlergesellschaften auf anderen Kontinenten hatten enorme Dimensionen angenommen. Afrika war aufgeteilt worden. Allerdings verursachten die imperialistischen Ambitionen immer wieder Konflikte zwischen den europäischen Mächten. Derweil hatte Russland konkurrenzlos Nordasien unterjocht und zudem erhebliche Teile Zentralasiens erobert. Die europäischen Siedlergesellschaften florierten. Die Herrschaftskolonien in Indien und Teilen Afrikas konnten notfalls ebenfalls für globale Kriegsanstrengungen mobilisiert werden. Entsprechende Pläne existierten bereits. Insofern war klar, dass ein allgemeiner Krieg die Kräfte aller Kolonialimperien zum Einsatz bringen würde.

Der Erste Weltkrieg, der eigentlich schon ein zweiter Weltkrieg war, war ein industrialisierter Massenkrieg. Napoleon hatte für seinen Angriff auf Russland im Jahr 1812 600 000 Mann aufgeboten. 1914 traten die Krieg führenden Mächte mit Millionenheeren an. In den folgenden vier Jahren griffen immer mehr Staaten in den Krieg ein, was die Anzahl der eingesetzten Soldaten weiter inflationierte. Diese Männer wurden nun dem Maschinenkrieg ausgesetzt, der durch die rasante industrielle und technologische Entwicklung der letzten Jahrzehnte ermöglicht wurde. Dementsprechend waren die Verlustzahlen katastrophal. Doch der Maschinenkrieg erzwang auch die Mobilisierung von Wirtschaft und Gesellschaft an der Heimatfront, um die Massenproduktion von Waffen, Munition und Ausrüstung aufrechtzuerhalten. Die damit einhergehende Radikalisierung der Politik, die Entgrenzung der Kriegsziele, die Unfähigkeit zum Kompromissfrieden und die Verschärfung der Kriegführung auch und gerade gegen die Zivilbevölkerung bewirkten in der Tendenz eine Totalisierung des Kriegs.16 In diesem Zusammenhang wurde auch das Völkerrecht mit Füssen getreten.17

Es lag in der Logik der Entwicklung, dass die europäischen Imperien für diesen Massenkrieg alle ihre Ressourcen mobilisierten, auch jene ausserhalb Europas. Allein schon durch diesen Umstand wurden weite Teile der Welt direkt oder indirekt in den Krieg hineingezogen. Das im Vergleich zum Deutschen Reich bevölkerungsärmere Frankreich, dessen Soldaten zudem besonders hohe Verluste zu beklagen hatten, rekrutierte im Verlauf des Krieges 485 000 Soldaten in seinen überseeischen Kolonien für die Schlachtfelder Europas. Der Einsatz dieser «farbigen» Männer im Kampf gegen «zivilisierte» europäische Soldaten wurde von der deutschen Propaganda rassistisch ausgeschlachtet.18 Von deutscher Seite war der Einsatz von Kolonialtruppen in Europa nicht vorgesehen. Die britische Seeblockade schnitt das deutsche Mutterland ohnehin von den direkten Verbindungen zu seinen Kolonien ab. Doch in Afrika rekrutierten die deutschen Behörden Zehntausende von indigenen Arbeitern, Trägern und Soldaten für die Verteidigung der Kolonien.19

Die Dominions innerhalb des Britischen Empires traten sämtlich an der Seite des Mutterlandes in den Krieg ein und mobilisierten ihre Ressourcen. Australien entsandte insgesamt 331 000 Freiwillige an die Fronten des Nahen Ostens und Westeuropas. Über 60 000 von ihnen kamen dabei ums Leben, und über 166 000 wurden verwundet. Das bedeutete eine Verlustrate von 65 Prozent!20 Ähnlich schlimm erging es den 100 000 Neuseeländern, unter ihnen auch viele Maoris, deren Verlustrate bei 58 Prozent lag.21 Kanada schickte mehr als 600 000 Mann an die Westfront, von denen 60 000 fielen.22 Südafrikanische Soldaten kämpften vorwiegend auf dem eigenen Kontinent – etwa 170 000 Mann. Weitere 32 000 Soldaten wurden jedoch nach Frankreich geschickt. Zudem wurden 25 000 «schwarze» Arbeiter für niedere Dienste und Schwerarbeit nach Europa transportiert.23

Die Soldaten auf den Schlachtfeldern des Ersten Weltkriegs waren der Stolz der Dominions. Viele von ihnen waren Freiwillige, aber die Mehrzahl, vor allem in Kanada, Wehrpflichtige. Der militärische Beitrag zum Krieg des Empires wurde zum Gründungsmythos dieser neu entstehenden Nationen, mit Ausnahme vielleicht Südafrikas. Noch heute ist ANZAC-Day so etwas wie der inoffizielle Nationalfeiertag Australiens. Die politischen Eliten der Dominions profitierten von den Kriegsanstrengungen ihrer Länder. Sie wurden von den britischen Kollegen als gleichberechtigte Partner anerkannt. Der Südafrikaner Jan Smuts, der Kanadier Sir Robert Borden und der australische Premierminister William Morris Hughes stiegen im Imperial War Cabinet zu mächtigen Männern auf.24

Die britischen Kolonien waren in einer erheblich schwächeren Position. Sie wurden von britischen Beamten verwaltet, die sich um die Meinung der Untertanen wenig kümmerten. So proklamierte Vizekönig Lord Hardinge in Indien das Kriegsrecht, ohne den Indian National Congress (INC), die politische Organisation westlich gebildeter Inder, überhaupt zu konsultieren. Bürgerrechte wurden eingeschränkt und «Unruhestifter» eingesperrt. Die indischen Politiker gingen dennoch nicht in Opposition zu den von oben verordneten Kriegsanstrengungen. Sie hofften vielmehr, nach dem Krieg für ihre Loyalität durch Zugeständnisse und mehr Selbstverwaltungsrechte belohnt zu werden. So entsandte Indien schliesslich 1,5 Millionen Soldaten und Arbeiter auf die Kriegsschauplätze; mehr als 60 000 Soldaten kamen dabei ums Leben.

Doch damit nicht genug. Auch die Heimatfront musste schwere Lasten tragen. Die indische Wirtschaft hätte vom Krieg als Lieferant von Waren profitieren können. Doch da Indien über keine eigene Regierung verfügte, handelten die Behörden vornehmlich im Interesse der Kolonialmacht. So wurde die Rupie künstlich überbewertet, was den indischen Export behinderte und den Aufbau von Industrien weitgehend verunmöglichte. Indien verharrte in der Unterentwicklung. Die Kolonialbehörden erzwangen die Zahlung von 220 Millionen Pfund an Grossbritannien zur Finanzierung des Kriegs. Gleichzeitig stiegen in Indien die Militärausgaben exorbitant. Zu ihrer Finanzierung wurden die Steuern drastisch erhöht. Dies und die einsetzende Inflation trafen hauptsächlich die Armen. Proteste und Unruhen, vor allem im Punjab, wurden gewaltsam unterdrückt, Oppositionspolitiker verhaftet. Dadurch erhielt der INC verstärkten Zulauf unter den breiten Massen. Aber die Hoffnung auf mehr Selbstverwaltung nach dem Krieg wurde nicht erfüllt. Stattdessen eröffneten britische Truppen am 13. April 1919 das Feuer auf eine friedliche Versammlung in Amritsar und töteten mehr als 400 Menschen.25 An der kolonialen Unterdrückungs- und Ausbeutungspolitik hatte sich also wenig geändert.

All dies radikalisierte den antikolonialen Widerstand in Indien. Der Erste Weltkrieg trug somit wesentlich dazu bei, die britische Herrschaft über den Subkontinent zu unterminieren. Auch in den Dominions wurden die Bindungen zum Mutterland durch den Krieg gelockert. Im Unterschied zu Indien nahm die Wirtschaft dort einen erheblichen Aufschwung, und die Industrialisierung schritt voran. Das stärkte das nationale Selbstbewusstsein der Bevölkerung. Kam es jedoch zu Inflation und Mangelwirtschaft sowie zu rigorosen Eingriffen in bürgerliche Freiheiten wie bei der Einführung der Wehrpflicht in Kanada 1917, konnten starke Protestbewegungen entstehen, die sich auch gegen die britische Oberherrschaft richteten.

Auch die russischen Behörden rekrutierten im grossen Stil Soldaten in den quasi-kolonialen Randprovinzen. In Zentralasien, das erst in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts erobert worden war, verhielten sich die Behörden jedoch vorsichtig. Die unruhige indigene Bevölkerung sollte nicht im Dienst an der Waffe geschult werden. Aber die katastrophalen Verluste der russischen Armee bewirkten ein Umdenken. Im Sommer 1916 sollte auch in Zentralasien die Wehrpflicht eingeführt werden. Allerdings sollten die Rekruten vor allem in der Etappe schuften. Die Einführung der Wehrpflicht kam also der Rekrutierung zur militärischen Zwangsarbeit gleich. Dies brachte das Fass zum Überlaufen. Die indigene Bevölkerung, zum grossen Teil Nomaden, wurde seit Jahren unterdrückt, ausgebeutet und durch russische Siedler verdrängt. Die korrupten Beamten versuchten zudem, die Nomaden durch Zwangsmassnahmen sesshaft zu machen. Nun kam es zum Aufstand. Mehr als 3000 russische Siedler und Beamte wurden ermordet. Die Behörden schlugen mit extremer Gewalt zurück. Über 100. 000 Einheimische wurden getötet und die gleiche Anzahl nach Sibirien deportiert. Etwa 300 000 Menschen flohen ins benachbarte China. Der Aufstand von 1916 und seine schrecklichen Folgen sind noch heute tief im Bewusstsein der zentralasiatischen Bevölkerung präsent und belasten die Beziehungen zu Russland.26

Der Aufstand in Zentralasien trug zum Untergang des Zarenreiches bei. Aber er war die einzige grossflächige Rebellion gegen die Mobilisierungsmassnahmen der Imperien. Anderswo waren die Loyalitäten zu stark und die Hoffnung auf Milderung der Kolonialherrschaft durch den Krieg zu gross. Zudem arbeiteten die Repressionsapparate zu effizient, um den vorhandenen Widerstand ausufern zu lassen. Auch wenn die Imperien durch den Krieg geschwächt wurden und einige von ihnen sogar untergingen, so überlebte die europäische Dominanz in weiten Teilen der Welt; aber ihre Wurzeln begannen zu faulen.

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9783039199051
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