Читать книгу: «Le Rideau levé; ou l'Education de Laure», страница 4

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Je m'aperçus bientôt que mon père les étudiait avec attention; il jugea Vernol et sa soeur. Il me dit que Rose en savait plus que sa nourrice ne lui en avait enseigné, et que si, sur le plaisir et la jouissance, elle était plus ignorante que moi, ce dont il doutait, elle avait grande disposition à en apprendre davantage, et que si j'étais curieuse de juger de ses connaissances, je pouvais l'éprouver. Les différents badinages où je l'engageai depuis me mirent à même d'en porter le même jugement. Mais il s'expliqua peu sur Vernol.

Mes talents s'étaient perfectionnés. Musicienne, pinçant la harpe avec délicatesse, chantant avec goût, déclamant avec intelligence, j'avais formé une société où j'admis Rose et Vernol. Bientôt il eut par là le moyen de me faire apercevoir la passion qu'il avait prise pour moi. Il me cherchait, il me suivait sans cesse, les prétextes ne lui manquaient pas. Ses rôles étaient animés, remplis d'attention, de soins, de complaisance: tout me disait ce qu'il n'osait prononcer.

Je m'en aperçus, et, lorsque j'en fus persuadée, j'en fis part à mon papa avec ce ton et ce sourire qui annoncent la plaisanterie:

– Laure, je l'ai soupçonné dès les premiers instants; ses yeux, son teint deviennent plus animés quand il est près de toi; son air quelquefois embarrassé et toutes ses démarches le décèlent. Eh bien! ma fille, avec cette connaissance de son amour pour toi, que ressens-tu pour lui?

Je ne m'étais pas encore consultée, ma chère Eugénie, je n'avais pas fouillé dans les replis de mon âme et, croyant n'avoir pour Vernol que ce sentiment qu'on nomme amitié, je lui en parlai sur ce ton. Mais un service de mon père, en me demandant si c'était là tout, suffit pour me faire rentrer en moi, et je reconnus bientôt, en y réfléchissant, que la présence de Vernol m'animait, et que lorsqu'il n'était pas avec sa soeur il me manquait quelque chose; car, sans y faire attention, je demandais à Rose avec une sorte d'empressement ce que son frère était devenu. Je ne pouvais concevoir comment je m'étais éprise d'un tel caprice avec lequel mon coeur était si peu d'accord. Sa figure, il est vrai, me charmait; sa douceur et ses soins en augmentaient les attraits.

A l'air de mon père, il était aisé de juger qu'il avait découvert en moi ce que je n'osais presque encore m'avouer à moi-même; il fut quelque temps sans m'en parler. Je l'aimais toujours autant, et plus, s'il était possible, que je n'avais jamais fait; mon empressement et mon goût pour lui ne diminuaient point; enfant de la nature et de la vérité, je n'y mettais ni politique ni dissimulation. On prétend que nous sommes naturellement fausses; je crois que cette fausseté est d'acquisition, et selon l'éducation reçue. Enfin, je me sentais capable de tout sacrifier pour ce cher et tendre père, et je pris une résolution intérieure d'éviter les poursuites et les soins de ce beau garçon. Je n'avais pu concevoir l'accord des sensations et de la fantaisie que j'éprouvais pour Vernol avec les sentiments de mon coeur pour ce tendre papa; mais la disposition où je me trouvais me fit connaître par la suite la différence des mouvements qui m'agitaient. Tu concevras difficilement, chère Eugénie, cette différence; il faut l'avoir sentie pour la connaître: bien des hommes pourraient t'apprendre à faire la distinction qui s'y trouve. Mon père voulut la juger en moi, et s'en assura en me mettant à une épreuve à laquelle je ne m'attendais nullement:

– Laure, quelques-uns de vos amis actuels me font de la peine; je désirerais que vous ne voyiez plus Rose ni son frère.

Je ne balançai pas un instant, et, me jetant à son cou, le serrant, le pressant contre mon sein:

– J'y consens bien volontiers, cher papa, je te conjure même de quitter cette demeure, ou que tu me mènes à la campagne: je ne serai plus dans le cas de me trouver avec eux. Partons dès demain, je serai bientôt prête.

En effet, je courus préparer mon trousseau. J'y étais occupée lorsqu'il me rappela. Il me prit sur ses genoux et me dit en m'embrassant:

– Chère Laurette, je suis content de ta tendresse et de ton affection; tes yeux secs me disent que c'est sans peine que tu veux me faire un sacrifice. Avoue-le-moi, je t'y engage; ouvre-moi ton coeur car, sans doute, ce n'est pas la crainte qui est le principe de ta résolution; tu n'as pas lieu d'en avoir avec moi.

Toujours vrair, toujours sincère, je ne cherchai point à déguiser:

– Non, très assurément, cher papa, depuis longtemps la crainte vis-à-vis de toi n'est plus entrée dans mon âme; le sentiment seul me guide. Je conviens que Vernol a fait naître dans mon imagination une illusion, un caprice dont je ne puis me rendre compte; mais mon coeur, qui est plein de toi, n'est pas un moment indécis entre vous deux; je ne veux plus le voir.

– Non, ma chère enfant, non, j'ai désiré connaître la nature de tes sentiments pour moi, j'en suis satisfait. Vernol excite en toi des sensations que ton imagination augmente: tu en jouiras; tu connaîtras aussi toute ma tendresse pour toi; tu sentiras que tu ne peux cesser de m'aimer, et c'est tout ce que je désire. Va, je ne suis jaloux que de ton coeur dont la possession m'est si chère.

Ce trait me confondit; une lumière vint dissiper le trouble de cette imagination fascinée, je tombai à ses genoux, toute en larmes, et mon sein palpitait; je baisais ses mains que j'arrosais de mes pleurs; mes sanglots me laissaient à peine la liberté de m'exprimer:

– Tendre papa, je t'aime, je t'adore, je ne chéris que toi; mon âme, mon coeur, tout est plein de toi. Il fut touché de ma douleur; il me releva et, me pressant à son tour en me couvrant de baisers:

– Console-toi, trop aimable et chère enfant, crois-tu que je ne connaisse pas la nature et ses lois invincibles? Va, je ne suis point injuste. C'est par expérience, par comparaison et par la complaisance la plus étendue de ma part, que produisent seules l'affection et l'amitié la plus tendre, que je désire être aimé de toi: il est temps que tu apprennes à juger des différences. Je t'ai promis que tu jouirais de Vernol: ferme dans mes principes, constant dans mes idées je tiendrai ma parole; d'ailleurs, il est aimable, bien fait, beau garçon, je lui dois cette justice; et si ce n'était pas pour lui que tu eusses senti ce désir, tu pourrais l'avoir éprouvé pour quelqu'un d'autre qui vaudrait encore moins; ainsi, j'ai pris mon parti.

Depuis ce jour je me trouvai bien moins affectée pour Vernol; et si je me suis prêtée, ma chère, à tout ce que tu vas voir, ce fut par une réunion de condescendance pour ce cher papa, de curiosité et de tempérament excité, premier principe de mon désir fantastique, que je me laissai aller. Je passai la nuit entre ses bras. Le matin, au milieu des baisers que je lui donnais à mon réveil, il me dit:

– Laurette, il faut que tu voies aujourd'hui la mère de Rose: engage-la de laisser venir sa fille passer la journée à la campagne avec toi; en même temps préviens-la qu'elle ne soit point inquiète si elle ne revenait pas le soir, que tu pourrais, peut-être, ne la ramener que demain. Nous prétexterons que la voiture nous a manqué, et tu la garderas ici jusqu'à demain. Quand tu seras avec elle en liberté, tu pourras juger de sa façon de penser et de tout ce qu'elle fait: elle paraît avoir de la confiance et de l'amitié pour toi; aussitôt que tu sauras à quoi t'en tenir, tu m'en instruiras.

Je crus de ce moment qu'il avait formé des desseins sur elle; il ne m'en fallut pas davantage pour m'empresser, sans autre réflexion, à entrer dans ses idées et à me prêter à tout ce qu'il avait projeté. Je soupçonnais déjà Rose aussi savante que je l'étais, ou à peu près. Tout fut conduit comme il l'avait arrangé. Elle vint; la porte fut close à tout le monde: nous passâmes la journée seuls dans toutes les folies que nous pûmes imaginer. Je lui faisais cent agaceries; elle me les rendait avec usure. Je découvrais sa gorge, je faisais baiser ses tétons à mon papa; ses fesses, sa motte, son con, essuyèrent mes lutineries; je la tenais entre mes bras pour qu'il lui en fît autant; elle riait, folâtrait; et, quoique à chaque espièglerie nouvelle elle fit des demi-façons, elle se prêtait à tout; aussi son teint était-il très animé et ses yeux étincelants. Le souper vint, où je ne la ménageai pas; je lui versais à plein verre; je soufflais le feu qui la brûlait déjà. Levés de table, nous recommençâmes nos folies; elle ne fit plus aucune résistance; je la renversai, le visage sur un canapé; je troussai ses jupes, et son cul découvert nous présenta une perspective que mon papa, par un dernier coup de pinceau, aurait rendue parfaite: il m'aidait à me venger de toutes les lutineries qu'à son tour elle m'avait fait éprouver. Je voulus juger de l'effet que produisaient ces jeux sur elle; je la trouvai toute mouillée, et je conjecturai qu'elle avait eu bien du plaisir pendant ce folâtre badinage. Nous passâmes enfin, Rose et moi, dans ma chambre, et nous nous préparâmes à nous mettre au lit. Dès qu'elle me vit en chemise, elle me l'arracha; je lui rendis le change et je mis la sienne à bas. Elle m'entraîna dans le lit. Elle me baisait, prenait mes tétons, ma motte; je mis aussitôt le doigt où je voyais bien qu'elle le désirait; je ne me trompais pas; elle écarta les cuisses et se prêta à mes mouvements. Je voulus en savoir davantage: je glissai mon doigt dans son con, et la facilité avec laquelle il entra me donna des lumières sur l'usage qu'elle en avait fait. Je désirais apprendre d'elle par quelle aventure elle avait perdu son pucelage. Je me préparais à la questionner lorsque mon père entra dans ma chambre et vint nous embrasser avant de se coucher. D'un seul coup, Rose rejeta la couverture: il ne s'attendait pas à nous voir totalement nues et nos mains placées au centre de la volupté. Elle passa le bras autour de son cou, l'attira, et lui fit baiser mes tétons. Je ne fus pas en reste; je lui fis prendre et baiser les siens, je promenai sa main sur tout son corps, et je l'arrêtai sur sa motte. Il s'animait, mais il nous quitta brusquement en nous souhaitant beaucoup de plaisir.

Déjà la pendule marquait dix heures lorsque, le lendemain, il rentra dans ma chambre; il nous éveilla par ses caresses et ses baisers réitérés, en nous demandant si nous avions passé une nuit agréable.

– Nous avons veillé, cher papa, longtemps après que tu nous as quittées; tu as bien vu dans quelle humeur nous étions.

Rose, que nos jeux avaient apaisée et le sommeil rafraîchie, rougit et mit aussitôt sa main sur ma bouche. Je la détournai:

– Non, Rose. Non, tu ne me retiendras jamais de raconter à mon papa tout ce que nous avons fait et tout ce que tu m'as dit: je ne lui cache rien, ma confiance est entière pour lui, et la tienne ne doit pas être moindre.

Alors passant ses bras et ses jambes autour de moi, elle me laissa continuer:

– Quand tu nous eus abandonnées, Rose, déjà vivement émue, vint baiser ma bouche, sucer mon sein; elle m'attira sur elle, nous entrelaçâmes nos cuisses, nos cons s'y frottaient; mes tétons étaient appuyés sur les siens, mon ventre sur son ventre; elle me demanda ma langue, et d'une main caressant mes fesses, de l'autre elle chatouillait mon clitoris et m'invitait, par le jeu de son doigt, à l'imiter; je mis le mien où elle l'attendait avec impatience et bientôt nous ressentîmes les délices de ces amusements. Mais elle ne voulut pas que mon doigt la quittât sans les avoir goûtées quatre fois avec des transports incroyables.

Dans le temps même que je rendais compte de nos ébats, Rose, réchauffée par ce tableau, avait remis sa main entre mes cuisses et répétait ce que je racontais. Je conçus aussitôt ce qu'elle désirait: nous étions restées nues; je la découvris à mon tour, je pris la main de mon papa qui s'empara de tout ce qu'elle avait. Il n'avait sur lui que sa robe, qui s'était entrouverte par ses mouvements: j'aperçus par une avance distincte et par le pavillon que faisait sa chemise de l'effet que ces caresses produisaient sur lui.

Je le fis remarquer à Rose, et je lui dis de lui ôter cette robe et de le faire mettre près de nous. Elle se leva sans balancer, se jeta à son cou, le dépouilla dans l'instant et, l'enveloppant de ses bras, elle l'attira dans le lit. Rose, retombée sur le dos, écartait les cuisses; j'élevai une de ses jambes sur lui, et il passa l'autre entre les siennes; par cette attitude, son vit se trouvait naturellement vis-à-vis de son con; je le conduisis moi-même dans la route; elle courut au-devant du charme qui l'entraînait et, par un coup de cul, elle hâta l'entrée du temple au dieu qu'elle adorait.

Je la branlais, elle précipitait la marche par les mouvements qu'elle y ajoutait, et ses transports emportés, dont elle seule me donnait le modèle, nous firent connaître le plaisir excessif qu'elle ressentait. Mon père, qui éprouvait avec quelle âpreté elle suçait son vit, n'y tenait plus; il se hâta de se retirer et j'achevai de faire, avec ma main, couler la libation qu'il craignait de verser dans le con de Rose, qui, pendant le temps qu'il y fut, éprouva cinq fois, de son aveu, les délices de la décharge. Son ventre fut inondé du foutre qu'il répandit sur elle et qu'il lança jusque sur ses tétons. Tandis que je rendais ces divers offices, elle s'était emparée de mon con; elle le chatouillait; ce petit jeu, joint à l'émotion que me causait le plaisir que je leur voyais ressentir et aux caresses que je leur faisais, me mettait dans une agitation violente. A mon tour, je désirais d'apaiser le feu qui me dévorait; elle s'en aperçut et, passant sur ma gauche, elle prit la main de mon papa dont elle m'introduisit un des doigts qu'il agitait et, par un jeu pareil à celui que j'avais employé pour elle, Rose acheva de me faire partager les doux plaisirs que nous lui avions procurés, dont elle ressentit encore les effets pendant le service qu'elle me rendait.

Quand nous fûmes revenus dans un état plus tranquille:

– Ecoute, cher papa, tu es peut-être étonné de l'habileté de Rose; je n'en étais pas moins surprise; je l'ai engagée de m'apprendre d'où venaient ces connaissances. Je vais te répéter tout son récit. Mais non, c'est de sa bouche que tu dois l'entendre, et je désire qu'elle s'y prête. Ce que tu viens de faire avec elle la met à même de ne te rien cacher et de te confier tout ce qu'elle m'a dit.

Les baisers, les caresses furent employés pour l'y déterminer.

Elle se rendit aisément:

– Eh bien! j'y consens, et, puisque j'en ai fait part à Laurette, je ne risque plus rien. Les plaisirs dont nous venons de jouir ensemble me donnent lieu d'être persuadée que vous le sauriez d'elle; ma confiance s'établit sur celle que vous me montrez et se rapporte à mes désirs. Il vaut donc mieux que je vous le répète moi-même.

HISTOIRE DE ROSE

J'avais dix ans quand ma mère m'envoya chez une soeur qu'elle avait en province, où je passai plus de six mois. Elle n'avait qu'une fille qui avait au moins six ans au-dessus de moi. Jusqu'à ce moment, toujours retirée chez ma mère dont la dévotion ne permettait à personne d'approcher de nous, mes frères au collège, j'étais toujours seule, ou à l'église avec ma mère; je ne me connaissais pas encore, mais je m'ennuyais beaucoup. J'aimais bien mieux être aux églises que rester au logis car, quoiqu'elle se mît très souvent dans les coins les plus retirés, j'apercevais au moins, à la dérobée, quelque figure humaine qui attachait mes regards. Il y avait longtemps que ma mère promettait à ma tante, qui me demandait, de m'envoyer chez elle: je le désirais avec d'autant plus d'impatience que je savais qu'elle ne ressemblait pas à ma mère. Une occasion survint qui l'y détermina. Mon frère aîné était menacé de la petite vérole, elle me fit partir au plus tôt. Ma tante et ma cousine me reçurent avec mille démonstrations d'amitié. Dans les premières caresses, Isabelle demanda que je couchasse avec elle. Je ne sais si elle ne s'en repentit pas bientôt par la contrainte que cet arrangement lui donna dans les premiers temps. Cependant, le soir avant de nous endormir, elle m'embrassait, et le matin je lui rendais ses caresses.

Les quinze premiers jours passés, sa contrainte me parut diminuer, et le soir elle retroussait nos chemises pour appuyer ses fesses contre les miennes et me donner le baiser des quatre soeurs.

Une nuit, entre autres, que je ne pus pas m'endormir aussitôt qu'à l'ordinaire et qu'elle me croyait très enfoncée dans le sommeil, je sentis qu'elle remuait le bras avec un petit mouvement; sa main gauche était sur le haut de ma cuisse; je l'entendis qui haletait et poussait une respiration entrecoupée; elle remuait doucement le derrière; enfin, elle fit un grand soupir, se tint tranquille et s'endormit.

Surprise de tout cela et n'y pouvant rien comprendre, je craignais qu'il ne lui fût arrivé quelque chose d'extraordinaire; cependant, comme je la trouvai fraîche et gaie le lendemain, mon inquiétude cessa. Depuis ce jour, je m'aperçus qu'elle répétait tous les soirs ce même manège, auquel je ne concevais rien pour lors; mais je ne tardai pas à en être instruite.

Ma tante avait une femme de chambre âgée tout au plus d'une vingtaine d'années: Isabelle était souvent enfermée dans sa chambre avec elle. Justine brodait parfaitement en tout genre, et ma cousine allait recevoir ses leçons; elle ne voulait point, disait-elle, que je l'interrompisse, parce que je l'empêcherais de faire les progrès qu'elle désirait. Je donnai d'abord dans ce panneau qui, cependant n'en était pas tout à fait un puisque, en effet, elle apprenait à manier parfaitement l'aiguille. Enfin, piquée de n'être point admise en trio et remarquant entre elles une certaine intelligence, ma curiosité fut vivement excitée. Curiosité de fille est un démon qui la tourmente, il faut qu'elle lui cède, qu'elle y succombe.

Un jour que j'étais restée seule, ma tante étant sortie avec Isabelle et Justine, ayant profité de ce moment pour en faire autant, je le mis en usage pour aller dans sa chambre examiner si je ne trouverais pas quelque moyen, ou quelque ouverture de laquelle je pourrais découvrir ce qu'on pouvait y faire. J'aperçus, au coin du lit où couchait Justine, une porte dans la ruelle, que je parvins à ouvrir à force de la secouer, et qui conduisait dans une chambre sombre toute remplie de vieux meubles presque jusqu'au plancher. Il n'y avait de libre qu'un passage qui conduisait à une autre porte qui donnait sur un escalier dérobé, duquel on descendait dans une petite cour d'où l'on sortait dans une ruelle déserte et écartée.

Ma tante croyait ce quartier bien fermé; mais si elle en avait les clefs, Justine avait trouvé le moyen d'en avoir le passage libre. Dans cette espèce de garde-meubles il y avait à quelque hauteur, à l'égalité du pied du lit, une ouverture qui avait été ménagée dans la muraille pour y mettre une croisée qui aurait donné du jour dans cette chambre, étant vis-à-vis les fenêtres de celle de Justine. Mais l'usage qu'on faisait de cette pièce rendant cette précaution inutile, cette ouverture était couverte par la tapisserie qui entourait la chambre de Justine. Je m'aperçus de cette ouverture; je grimpai sur les meubles pour chercher s'il n'y aurait pas quelque trou; n'en trouvant pas d'assez grand, je pris mes ciseaux et je fis une ouverture suffisante pour découvrir partout dans la chambre, et particulièrement sur le lit, auquel je ne pensais guère alors. Charmée d'avoir trouvé ces moyens, et dans le dessein d'en profiter, je me retirai au plus vite en refermant la porte. J'avais remarqué que lorsque Isabelle allait dans la chambre de Justine, c'était presque aussitôt après le dîner.

Un jour, ma tante devait aller passer l'après-midi chez une de ses amies, où quelque affaire devait la retenir et où elle ne comptait nous mener ni l'une ni l'autre. Ma cousine me dit en particulier qu'elle devait apprendre ce jour-là quelques points nouveaux, et que je pouvais aller chez des voisines ou m'occuper de mon côté afin qu'elle ne fût point troublée. Il ne m'en fallut pas davantage. Dès qu'on fut hors de table, je fis semblant de sortir de la maison et d'aller dans le voisinage. Mais je remontai doucement dans la chambre de Justine, qui habillait ma tante, et je les prévins. Je fus me renfermer dans la chambre noire, cachée parmi les meubles, l'oeil attaché sur l'ouverture que j'avais agrandie. Je ne fus pas longtemps sans voir arriver ma cousine qui prit à la main un ouvrage de broderie; je crus alors que j'allais passer une après-midi bien ennuyeuse; je me repentis de ma curiosité, que je maudissais de tout mon coeur. Justine y vint peu de temps après avec ma tante, qui demanda où j'étais. Le coeur me palpitait. Elles lui répondirent qu'apparemment j'étais allée chez de petites amies de mon âge où je me rendais quelquefois; elle ne fit pas d'autres informations et, voyant sa fille occupée, elle s'en fut, et je les vis toutes deux examiner par la fenêtre si ma tante sortait. Aussitôt qu'elle fut dehors, ce que j'entendis à leurs discours, Justine ferma les verrous; elle vint ouvrir la porte de la chambre où j'étais et fut à celle de l'escalier dérobé. La frayeur d'être découverte me saisit; j'étais accroupie pour me cacher parmi les meubles; elle ne s'aperçut de rien et retourna dans sa chambre. Dès qu'elle y fut rentrée, Isabelle mit de côté son ouvrage et s'avança près d'un miroir pour raccommoder sa coiffure et rajuster son mouchoir de cou, que Justine lui arracha, et qui lui prenait les tétons, lui faisait compliment sur leur rondeur et sur leur fermeté; puis, découvrant les siens, elle en faisait la comparaison entre eux. Au milieu de leurs amusements, j'entendis, sur l'escalier de la petite cour, quelqu'un qui montait et qui, trouvant libre l'entrée de la première porte qu'apparemment Justine avait été ouvrir, vint gratter à celle de la chambre. Je ne pus le voir passer, étant enfoncée et cachée pour n'être pas vue moi-même. Justine le fit entrer et fut refermer les portes avec soin. Quand il fut dans la chambre, je le reconnus aussitôt: c'était un grand jeune homme, un peu parent de la maison, qui venait quelquefois voir ma tante. Isabelle avait la gorge découverte.

Courbelon fut sans façon la lui baiser et y fourra sa main tandis que l'autre fut se perdre sous sa jupe. Justine, à son tour, fut traitée de même. Le temps ne me paraissait plus long. Il prit Isabelle dans ses bras, la jeta sur le pied du lit et la troussa tout à découvert; je vis alors son ventre, ses cuisses et sa fente; elle était peu garnie de poil, mais il était fort noir; il la baisait et remuait le doigt de la main droite au haut de cette fente, tandis que le doigt de la main gauche y était tout enfoncé. Justine, déboutonnant sa culotte, en tira une machine fort longue, raide et très grosse. Ma cousine la prit; il voulait la mettre à la place de son doigt, mais j'entendis Justine lui dire:

– Non, Courbelon, je ne le souffrirai pas; si je deviens grosse, je saurai m'en tirer; mais si jamais Isabelle était dans ce cas-là, où pourrions-nous toutes deux nous cacher? Caressez-la, donnez-lui du plaisir; mais ne lui mettez pas.

Tous ces discours, que j'entendais parfaitement, étaient autant d'énigmes dont je cherchais le mot. Je vis cependant Courbelon se retirer à contre-coeur et, tout en pestant, il continua de caresser Isabelle en la chatouillant comme il avait commencé, tandis que ma cousine tenait à pleine main ce gros instrument que Justine avait mis en liberté.

Quelques moments après qu'il eut recommencé les mouvements de ses doigts, j'entendis et vis faire à Isabelle le même jeu et les mêmes soupirs qu'elle faisait quand nous étions couchées. Je fus alors au fait, et je jugeai qu'elle répétait, seule dans son lit, ce que Courbelon venait de faire. Isabelle se releva bientôt, et Justine, qui était en arrêt comme un chien sur sa proie, se jetant à son tour sur le pied du lit, tenant d'un bras Courbelon par les reins et, de l'autre main, tenant ce pieu qui conservait sa grosseur, l'entraîna sur elle. Elle fut bientôt troussée; il se coucha sur son ventre et, de ses deux mains, il tenait ses tétons qu'il baisait, et les mouvements de reins et de cul que je lui voyais faire me firent juger qu'il enfonçait ce membre que j'aurais voulu voir entrer. Ma cousine passa sa main par-derrière entre les cuisses de Courbelon, ou pour le caresser, ou pour juger de l'enfoncement. Je les vis alors s'agiter, se remuer avec fureur: bientôt Courbelon, après des transports et des mouvements qui m'étonnaient, se laissa aller, et je le vis retirer cet instrument humble et bien diminué de longueur et de grosseur. Ils se reposèrent quelques moments sur le lit; mais les baisers et les caresses allaient leur train. Cette première scène, qui m'avait vivement émue, ne tarda pas à être suivie d'une autre qui me plut encore davantage.

Courbelon, impatienté de leurs habillements qui le gênaient, et sachant que ma tante ne reviendrait pas si tôt, les mit bientôt dans l'état où il désirait les voir: en peu d'instants elles furent toutes deux nues. Justine n'était pas d'une figure aussi jolie qu'lsabelle; mais elle gagnait dans la situation où il les avait mises: son corps était plus blanc, elle était plus grasse et potelée. Il leur imprima plus de cent baisers à l'une et à l'autre; il prenait leurs culs, leurs tétons, leurs fentes, tout était à sa disposition. Ce que je voyais depuis une demi-heure excitait en moi un feu, une émotion que je n'avais jamais sentis. Leurs caresses recommencèrent avec plus de vivacité. Il les fit mettre toutes deux couchées sur le ventre au pied du lit en leur faisant écarter les cuisses. Je découvrais parfaitement tout ce que Courbelon voyait: il les examinait, baisait leurs fesses, enfonçait un doigt de chaque main entre leurs cuisses. Son instrument était revenu dans le premier état où je l'avais vu; et comme Justine, le visage appuyé dans ses mains contre la couverture, ne pouvait le voir, il avait commencé de l'introduire à Isabelle quand, tout à coup, Justine en défiance se leva furieuse, et prenant ma cousine par les jambes elle la retira et démonta Courbelon. J'en fus très fâchée car je voyais cet outil prendre sa route à grands pas.

– Non, lui répéta-t-elle, cela ne sera pas; je vous en ai dit cent fois les raisons, c'est une nécessité de s'y conformer.

Comme je pouvais entendre aussi facilement que je voyais, aucun des mots, aucune des expressions ne furent perdus:

– Viens, mon cher, dit Justine en le prenant par son instrument, viens mettre ton vit dans mon con, ils se connaissent et tu ne risques rien avec moi.

Mais elle manqua son coup car, le tenant toujours par là, elle lui donna deux ou trois secousses: aussitôt je vis Courbelon se pencher sur son épaule, tenant un téton, la baiser et répandre une liqueur blanche que je n'avais pas encore vue, avec des convulsions qui marquaient un vif sentiment de plaisir. J'étais dans un état que je ne concevais pas moi-même. Depuis quelque temps je chatouillais le haut de ma petite fente de la même manière que j'avais vu Courbelon le faire à Isabelle et à Justine. J'étais dans cette agréable occupation, qui ne me procurait encore qu'un doux plaisir, quand l'une et l'autre, sans doute vivement animées par les caresses que Courbelon leur avait faites, le mirent dans la même position où elles étaient elles-mêmes: pas le moindre vêtement depuis la tête jusqu'aux genoux. Cette perspective nouvelle m'attacha avec une curiosité délicieuse, et d'autant plus particulièrement que j'avais fort désiré le voir ainsi: il semblait que leurs plaisirs fussent d'accord avec mes souhaits. Chacune le baisait, le caressait, lui prenait le vit qui s'était ramolli, chatouillait ses couilles et ses fesses; il les baisait à son tour, maniait, suçait leurs tétons, les renversait, les examinait, les branlottait et leur enfonçait le doigt. Je vis enfin cet instrument reprendre toute sa vigueur et les menacer toutes deux; il ressemblait à un épieu qu'on va plonger dans le corps d'une bête féroce. J'apercevais bien que Courbelon en voulait à ma cousine; mais Justine le saisissant, ils tombèrent l'un sur l'autre sur le pied du lit; je crus qu'il lui enfoncerait l'estomac; rien ne la fit reculer.

– Attends au moins, lui dit-il, que nous augmentions nos plaisirs et que nous en jouissions tous ensemble.

Il fit mettre Isabelle sur le lit, les genoux et les cuisses écartés, entre lesquels Justine plaça ses jambes à terre et fort ouvertes. Comme rien ne gênait plus mes regards, j'aperçus le vit de Courbelon entrer dans son con, qui, par ses mouvements, paraissait, s'y renfonçait et faisait un écart qui me surprenait. Il me semblait inconcevable qu'un membre aussi gros pût y entrer, à moi qui avais essayé d'introduire mon doigt dans le mien et qui n'avais pas osé l'y pousser à cause de la douleur. Mais cet exemple me fit passer outre, et je l'enfonçai avec tout le courage dont j'avais le modèle devant les yeux; je m'y déterminai d'autant plus facilement que, tandis que Courbelon avait son vit dans le con de Justine, il avait mis son doigt dans celui d'Isabelle en lui disant qu'elle avait la plus charmante motte et le plus joli conin du monde, et en lui recommandant de branler son clitoris; ce que fit ma cousine pendant qu'il faisait aller et venir le doigt dans son con, comme son vit allait et venait dans celui de Justine. Fidèle à les imiter en partie, je m'armai de ma fermeté et je poussai dans le mien le doigt de la main gauche que j'y enfonçai tant que je pus, et que j'agitais de la même manière tandis que de la droite je me branlais comme faisait Isabelle. Une sensation délicieuse s'accroissait par degrés; je ne fus plus surprise que ma cousine se plaisait à la répéter. Je ne tardai pas à les voir tous trois dans les plus vifs transports. Isabelle se laissa aller sur le dos, donnant de temps en temps des coups de cul. Courbelon, témoin de son plaisir, lui criait:

– Ah! ma chère, tu décharges!

Il achevait à peine ces mots qu'il tomba lui-même presque sans mouvement sur Justine en faisant de grands soupirs et prononçant avec énergie des foutre et des sacre qui peignaient ses sensations. Justine elle-même, après des élancements vifs et réitérés et des serrements de cul précipités, resta comme anéantie, la tête et les bras penchés, en faisant chorus avec Courbelon.

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30 марта 2019
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