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II
Il nous est tombé récemment sous la main, à propos de nos anciennes institutions municipales, un document des plus curieux et très intéressant comme très utile à reproduire: «Car, dit très bien un judicieux historien87, dans ce discours si honnête, si habile sont exposés des principes qui ont le privilége de ne pas vieillir.»
Sa date pourtant n'est pas récente; il y a tantôt un siècle et demi (146 ans) que ce discours fut prononcé par le Prévôt des marchands, messire de Castagnère qui, presque octogénaire, croyait devoir en conscience se démettre d'une fonction «qu'il sentait, vu son grand âge, ne pouvoir remplir dans toute la sincérité du devoir.»
On ne peut assez admirer l'indépendance et la noble fierté de ce langage, à une époque qui ne passe point précisément pour libérale, comme on dit à présent. Nous croyons cependant que bien des gens aujourd'hui pourraient faire leur profit des conseils de ce magistrat d'autrefois, qui comptait quarante-cinq années d'études administratives. Voici donc comment s'exprimait messire de Castagnère, le 27 août 1725, en assemblée générale des échevins, conseillers, quartiniers et dizainiers de la ville de Paris:
«Assez parlé de moi, c'est chose plus utile de vous entretenir de cette noble et belle institution municipale que l'Europe vous envie.
«Or donc, écoutez, mes enfants, et faites profit des conseils d'un vieillard. Dieu, croyez-moi, accorde à ceux qui vont mourir un dernier rayon de sagesse qui fait que le jugement s'éclaire et que l'âme s'épure.
«Voilà plus de cinq siècles que la Prévôté existe sans avoir subi de grave altération. Comme à ses premiers jours, elle est pleine de sève; à quoi cela tient-il?
«À la stricte observance de nos devoirs.
«Nos devanciers ont tous compris qu'ils devaient se renfermer dans leurs attributions.
«Chercher à les étendre, ce serait nous briser et nous perdre.
«Quand vous entrez dans ce palais, n'oubliez jamais, alors que vous endossez vos costumes d'échevins ou de conseillers, de laisser au vestiaire, avec vos habits de ville, toutes vos opinions politiques et philosophiques. En mettant le pied dans ce palais, vous êtes les magistrats, les tuteurs de la ville. Ces titres sont assez beaux pour contenter une honnête ambition.
«Aimez et respectez vos rois, sans être les courtisans du pouvoir; faites du bien aux pauvres, sans être les flatteurs du peuple.
«En améliorant d'abord, comme c'est votre devoir, les quartiers malsains; en augmentant ensuite la prospérité des quartiers riches, ne sollicitez pas, ne briguez pas la reconnaissance de vos administrés; laissez-la monter plus haut, jusqu'à Celui qui a consacré vos décisions, afin que l'amour de son peuple rende sa tâche plus facile et, conséquemment, plus heureuse.
«Sous peu de jours, vous allez procéder à l'élection de mon successeur. Portez vos voix, non sur le plus habile, mais avant tout sur le plus honnête.
«Que le prévôt que vous allez choisir soit d'humeur conciliante et de manières distinguées et polies.
«Si cette robe de satin et ce manteau de velours couvraient des formes vulgaires, on rirait d'abord du magistrat, puis on se moquerait de l'institution. En France, ne l'oubliez pas, le ridicule tue plus sûrement que le glaive.
«Lorsque la ville donne des fêtes, comme ce n'est pas le Prévôt qui paye les violons, mais bien ses administrés, faites que le premier magistrat honore la cité en conviant ses enfants les plus dignes.
«Comme dernière recommandation du plus grand intérêt, évitez, mes enfants, de choisir pour magistrat un homme qui aurait figuré dans nos discordes civiles. L'homme politique nuirait au magistrat, et puis les gens de désordre sont incapables d'administrer. Finalement, en ce qui concerne le Prévôt, tâchez qu'il réunisse trois qualités, qui sont: honnêteté, talent et courtoisie.
«Passons maintenant aux conseillers de ville, qui doivent être les contrôleurs des actes du Prévôt.
«Bien que les conseillers susdits tiennent les cordons de la bourse, il ne faut pas qu'ils soient les cerbères hargneux du trésor de la ville, mais bien les dispensateurs éclairés de ses finances.
«Pour remplir ces fonctions, il faut, non des hommes à petites idées étroites et mesquines, mais des magistrats à vues larges et élevées. On n'administre pas une ville comme Paris de la même façon qu'un marchand de la rue aux Lombards gère son commerce de pruneaux ou de pistaches. Quand on a l'honneur d'être conseiller, il faut élever son âme à l'unisson de la grandeur et de l'importance d'une ville qui a son poids dans les destinées du monde…
«Or, quels sont les hommes qu'il faut que vous choisissiez de l'œil ou touchiez de la main?
«Il m'est de science certaine que les hommes de loisir et indépendants de fortune et de position sont ce qu'il y a de mieux. Des preuves, j'en ai les mains pleines.
«Si l'on prend un conseiller faisant le commerce, par exemple, dans le cœur du magistrat il y aura deux affections: ses chers intérêts et ceux de la ville. Dans cette position, il y a toujours lutte, et souvent le marchand, trop occupé, sacrifie l'administrateur.
«Si l'on choisit un médecin en exercice, qu'un de ses clients tombe subitement malade, par devoir il appartient à l'administration. Placer un magistrat entre deux obligations aussi saintes, c'est l'exposer à n'en remplir aucune.
«Si vous jetez les yeux sur des financiers, tamisez leurs antécédents; il y a un vieux proverbe qui dit: Quand la main touche trop à l'argent, le cœur devient métal.»
«Mes enfants, les malheurs causés par le déplorable système de Law ne sont pas si éloignés que vous n'en ayez souvenance.
«Je le rappelle avec douleur: deux conseillers de ville, hommes de finance, eurent des accointances avec l'Écossais.
«Loin de moi la pensée de jeter une défaveur quelconque sur ces professions qui, loyalement exercées, concourent à la prospérité de l'État. Ces principes administratifs, je les applique d'ailleurs à toutes les professions, sans en excepter aucune.
«Et puis, il est une vérité devant laquelle nous devons tous nous incliner chapeau bas; cette vérité, la voici: Pour faire un conseiller, il faut dix années d'études en travaillant pour la ville six heures par jour. C'est par un tel labeur qu'on acquiert son prix.
«Impossible, à mon avis, à un magistrat d'accommoder les intérêts de sa profession avec ceux de la ville et de les dorloter sur le même oreiller.
«Mais, me direz-vous, je suis bien pointilleux, et il faudrait une lanterne de Diogène pour trouver des conseillers. Mon Dieu! Paris est assez riche en hommes de loisir et de cœur pour ne pas être embarrassé. Choisissez, si vous voulez, pour conseillers d'anciens marchands, d'anciens médecins et d'anciens banquiers, devenus libres; mais n'enlevez pas le marchand à son comptoir, le médecin à ses malades et le banquier à ses écus.
«Adieu, mes chers enfants; en vous quittant votre magistrat vous fait une dernière recommandation: «Vivez dans la crainte de Dieu et le respect du roi. – J'ai dit.»
D'après tout ce qu'on vient de lire, on comprend le langage du vieil auteur (Corrozet) au sujet de la Prévôté et de l'Échevinage: «Je ne veux passer sans vous déclarer la manière et quels sont les échevins de cette notable ville; je dis que nul ne peut parvenir à la dignité de Prévôt des marchands, ni d'échevin, qui ne soit enfant des habitants et né en icelle ville, afin que les étrangers ne soyent instruits aux secrets de la ville, et que la communication d'iceux ne soit préjudiciable à la communauté et de mauvais exemple à la postérité. Mais encore y a-t-il une autre observation qui est qu'on épluche de si près la vie de ceux qui aspirent à ces dignités qu'il est impossible qu'homme y puisse parvenir qui soit le moins du monde marqué de quelque note d'infamie, ressentant dénigrement de renommée, ou qui, pour quelque méfait, et fût-il léger, aurait été mis en prison, tant est sainte cette autorité et honneur de l'Échevinage, que la seule opinion de vice lui peut donner empêchement.»
À PROPOS DE LA RUE DES ROSIERS
Il a été beaucoup question, récemment de cette rue des Rosiers, à Montmartre où, le 18 mars 1871, furent assassinés, de la façon que l'on sait, les généraux Lecomte et Clément Thomas. Détachons du rapport si remarquable de M. le commandant Rustant, un passage relatif à la mort des deux nobles victimes. «Car de cette catastrophe comme de plusieurs autres, écrivait naguère un journaliste, une haute moralité, une grande leçon se dégageront, espérons-nous, et dont pourront faire leur profit ceux qui, dans leur présomption insensée, pensent qu'on peut impunément agiter et déchaîner les multitudes et qu'il est toujours facile de faire rentrer dans son lit le torrent dont on a rompu les digues.»
Maintenant laissons la parole au commandant: «…Vers cinq heures, dit-il, une poussée du dehors fit envahir la chambre des prisonniers par les portes et par les fenêtres en même temps… Un caporal du 3e bataillon des chasseurs, et quelques autres soldats ont remarqué plus spécialement que les gardes nationaux crièrent: «À mort! qu'on les fusille, sinon ils nous feront fusiller demain!»
»À ces mots, le général Clément Thomas fut saisi, expulsé de la chambre et poussé à coups de crosse et à coups de poing dans le jardin. Pendant le trajet, quelques coups de fusils tirés à bout portant l'atteignirent et le couvrirent de sang; il ne tomba cependant pas. Il put se tenir debout jusqu'à ce qu'on l'eût acculé le dos au mur. Le général était debout, tenant son chapeau de la main droite et essayant de garantir son visage avec le bras gauche.
«De nouveaux coups de fusil, tirés de toutes parts, finirent par l'abattre sur le côté droit, la tête au mur et le corps plié en deux. Des scélérats s'approchèrent encore et tiraient toujours à bout portant ou frappaient sur le cadavre à coups de pied ou à coups de crosse.
«Pendant ce temps, le général Lecomte était encore dans la chambre; il entendait les coups de feu et comprenait que lui aussi allait mourir de cet horrible mort. Il conserva tout son calme; il remit son argent au commandant de Poussargues, lui fit des recommandations pour sa famille et marcha devant ses assassins avec une dignité si ferme que plusieurs officiers le saluèrent; il leur rendit leur salut. Une résignation aussi sublime aurait trouvé grâce devant des barbares; elle ne toucha pas les modernes civilisés de Montmartre.
«À peine avait-il fait une dizaine de pas dans le jardin qu'un de ses bourreaux lui tira par derrière un coup de fusil qui le fit tomber sur les genoux. Aussitôt un groupe le releva à moitié et le fit approcher du cadavre de Clément Thomas. Ce fut là qu'il fut achevé par une dizaine de coups tirés à bout portant et que son cadavre fut mutilé, fouillé, et que deux soldats – l'exécration de l'armée – vinrent décharger leurs armes sur lui.»
Ce récit n'a pas besoin de commentaires.
La rue des Rosiers, à Montmartre est de création récente tellement qu'elle ne se trouve pas mentionnée, dans le Livret-Choix des Rues de Paris, de l'année 1869. La seule qui soit indiquée dans ce recueil, d'ailleurs assez exact, est l'ancienne rue des Rosiers du quartier du Temple dont Jaillot nous dit:
«Elle aboutit d'un côté à la vieille rue du Temple et de l'autre à celle des Juifs: elle portait ce nom dès l'année 1233. Nos historiens nous ont conservé le souvenir de l'attentat commis sur une statue de la Sainte-Vierge qui fut mutilée, la nuit du 31 mai au 1er juin 1528: elle était placée en la rue des Rosiers. François Ier fit faire une autre statue d'argent qu'il plaça au lieu même où était l'ancienne de pierre. Cette cérémonie se fit, le 12 du dit mois, à la fin d'une procession générale ordonnée à cet effet. Cette statue ayant été volée en 1545, on en substitua une autre de bois qui fut brisée par les Hérétiques, la nuit du 13 au 14 décembre 1551. On fit une semblable procession et on remit une statue de marbre. Les actes qui constatent ces différents faits indiquent que ces réparations furent faites rue des Rosiers devant l'huis de derrière du petit Saint-Antoine.»
Il existait naguère aussi dans le faubourg St-Germain une rue des Rosiers, maintenant disparue: «Elle traverse, dit Saint-Victor, de la rue Saint-Dominique à celle de Grenelle. Il paraît qu'elle fut ouverte au commencement du XVIIe siècle. On la nommait alors rue Neuve-des-Rosiers. Il est probable qu'elle fut percée sur un terrain où les roses étaient abondantes, ce qui lui aura fait donner ce nom.»
Puisque nous tenons la plume et que l'occasion ne s'en est pas offerte ailleurs, donnons un souvenir, souvenir d'admiration et de sympathie, à d'autres nobles victimes ou plutôt martyrs de la Commune. Car, comme le disait l'un d'eux, l'héroïque père Captier, en tombant sous les balles des fédérés: «Mes amis, c'est pour le bon Dieu!»
Et cependant n'auraient-ils pas dû être sacrés entre tous pour les bourreaux ces généreux prêtres, ces dignes frères qui, pendant tant de mois, infatigables, s'étaient dévoués pour soigner dans leur ambulance d'Arcueil les gardes nationaux blessés comme plus tard les fédérés. Chez ce pauvre peuple qui, livré à lui-même, serait si différent, c'est un prodige que cette haine sauvage du prêtre, et cette monstrueuse ingratitude qui ne s'expliquent que par sa malheureuse crédulité aux prédications scélérates des meneurs, journalistes et autres. Comment, après tant d'expériences, en est-il encore à comprendre qu'il n'a pas de pires ennemis que ces détestables flagorneurs?
Il n'avait que trop raison ce ministre d'une République qui disait en 1798, à l'ambassadeur de France, Lombard: «Que les grands mots de progrès, de liberté ne vous fassent pas illusion; de tout temps les jongleurs politiques ont mis les mots à la place des choses. Ils fourvoient la multitude, trompent les cœurs généreux, renversent l'idole pour s'approprier l'offrande et l'encens. Le peuple sera toujours peuple: il lui faut un fétiche, il y aura donc toujours des charlatans.»
ANGLAIS ET PRUSSIEN
Dans le Prologue de son livre, le bon Corrozet, avant de venir «aux raretés de ce qui se voit de grand et remarquable à Paris,» nous donne, à la louange de cette grande et illustre cité, deux pièces de vers des plus curieuses, encore qu'elles laissent un peu à désirer au point de vue de la poésie et même de la prosodie. Mais elles ont ceci de particulier, surtout pour l'époque, que les deux auteurs «qui se sont employés à singulariser cette ville mère et nourrice des bonnes lettres,» sont deux étrangers, d'abord un Anglais, nommé Architen,» homme de singulière érudition et poète fort ingénieux, lequel, décrivant Paris, l'effigie avec ses vers en telle sorte:
… C'est Paris, la rose de la terre,
Où le baume flairant de l'univers s'enserre:
Qui en son ornement imite la grandeur
Des Sidons, et l'apprêt des banquets pleins d'honneur.
Paris riche en ses champs et en vins abondante,
Courtoise au laboureur, les moissons recueillante
À foison, où les champs ne sont point offensés
De halliers épineux: là, l'on voit entassés
Ses raisins, comme ès-bois les feuilles épandues:
Tu y vois les forêts de verdeur revêtues
Fourmiller en gibier et toute venaison;
Elle a un puissant roi et fort en sa maison,
Auquel elle obéit, qu'elle sert et caresse.
Là est l'air bon et doux, et l'assiette sans cesse
Pleine de tout bonheur: car tout y est plaisant,
Tout est joyeux et beau, si l'heur n'était nuisant
Aux bons qui sont pressés d'une faute commune,
Ayant toujours au dos les rigueurs de fortune.
Les deux derniers vers ne manquent pas d'à-propos si, pour une bonne partie, on n'en peut dire autant de la description; car le Paris d'aujourd'hui ne ressemble guère à la cité champêtre que nous dépeint Corrozet et dans laquelle le paysage tient une si large place.
Moins plaisante sous ce rapport semble la seconde pièce de vers quoique beaucoup plus longue. Ni gazons ni verdure, ni vignes ni raisins! L'auteur prend plaisir surtout à décrire ce qu'un peintre appellerait «les fabriques», c'est-à-dire les constructions et monuments de la ville, par exemple les Ponts, et il le fait avec un certain bonheur d'expression:
Hé! Dieu! que de maisons, que de beaux bâtiments!
À peine dois-tu rien, Paris, aux ornements
De celle qui jadis commanda sur l'empire
De tout cet univers: et ce que plus j'admire
Sont les Ponts, cinq en nombre et tellement dressés
Qu'on y voit des maisons les fondements haussés,
Et le tout si bien fait qu'on jugerait à peine
Que ce fussent des ponts, que dessous fût la Seine,
N'était que l'on le sait, car les rangs des logis,
Les places, les cantons se voient vis-à-vis,
Tout ainsi disposés, en même rang et terme
Qu'on bâtit les maisons en pleine terre ferme.
Le coup de crayon, dans ce fragment, ne manque ni de précision ni d'agrément. L'auteur ensuite ne marchande pas les compliments à la cité, près de laquelle Éphèse, Corinthe, Athènes seraient des bourgades.
Je ne sais qui premier fonda le plant (plan) aimable
De Paris, la cité sur toute autre admirable.
Il s'en faut rapporter au recteur des hauts cieux,
Qui de nous, plus que nous, est ami et soigneux.
.......
Rien ne désire l'œil, et rien ne veut le cœur
Qu'acheter on n'y puisse, car ce que le labeur,
Ce que la terre et l'air produisent, on en fine (trouve)
En cette cité grande et province divine,
Seule, la France on voit si riche et de tel heur
Qu'elle-même ne sait sa force ou sa valeur.
Passons sur les hiatus et autres menues fautes en faveur de la bonne intention, et de l'accent si sympathique qui se trahit même dans les incorrections de la langue. D'ailleurs, pour être indulgent à cet égard, il suffit de nous rappeler que le poète est un étranger, et que cet étranger est… un Allemand, bien plus un Prussien, oui, vraiment, un Prussien, lequel, en 1561, Corrozet nous l'affirme: «a composé ces vers pour loz et recommandation de cette notre ville, afin que ses louanges se voient épandues et au chaud midi et à l'humide occident, au levant tempéré et au gelé et froidureux septentrion.»
Il faut avouer, hélas! que les temps sont bien changés; nous n'avons pas à nous louer aujourd'hui de messieurs les Prussiens autant que nos aïeux de cet excellent seigneur Eustache de Knobelstorff, qui sut si bien, lui, reconnaître l'hospitalité de la bonne ville de Paris.