Читать книгу: «Из писем Анны Петровны Буниной к племяннику ее М. Н. Семенову», страница 9

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Пожалуйста попроси брата, чтобы купил мне (на 5 р.) серой пищей бумаги, какую прошлого года покупал и привез бы с собой. Я с большим нетерпением ожидаю от тебя письма я желаю, чтобы оно предшествовало приезду. До свидания, милый.

Целую тебя и брата. Любящая вас Анна Бунина.

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Par secret.

Mon cher neveu!

Je m'empresse à vous communiquer une chose bien étonnante. Un de ces jours, on m'annonce une visite, et un jeune homme bien gracieux, mais inconnu se présente à moi. Comment croyez-vous, mon cher, de la part de qui était-il venu? Non, vous n'en pourriez pas deviner! C'est, – jugez de ma surprise, c'est – de Sa Majesté l'Empereur lui-même! Souverain unique, sans égaux, ni rival! Il étend Sa charité et Sa bienveillance jusqu'au plus petit et plus obscure sujet de Son royaume. Il Lui paraît peu de m'avoir comblé de Sa bonté, de m'avoir tant de fois secouru, sans que je l'ai mérité. Il s'intéresse à moi, Il veut savoir de ma propre bouche la raison, qui m'oblige à m'éloigner de Pétersbourg!

Vous pouvez bien juger, mon cher neveu, jusqu'à quel point j'en était émue et attendrie. Mon âme est pénétrée de reconnaissance. L'envoyé m'a dit, que je ferai mieux d'exposer mes raisons sur le papier qui sera remis chez Sa Majesté27.

Depuis votre départ je souffre des vapeurs de mon abominable logement et je cours continuellement pour me trouver un autre. Les fatigues, les vapeurs et le refroidissement m'ont donné des maux de tête si violents, que je n'аi pas pu écrire ce papier; même, je n'ai pas pu me rendre hier (Dimanche) chez les Mardvinoffs. Venez, mon cher, si vous pouvez le 15 de ce mois, c'est à dire le Samedi, pour deux jours; je vous montrerai mon papier et je me flatte que vous n'êtes point indifférent à mon égard. Quand à vous, je vous dirai qu'on vous porte de l'intérêt; le reste je me ménage à vous communiquer en présence.

Répondez moi vite, pourriez vous venir ce Samedi et sachez garder le secret. Целую тебя. Любящая тетка Анна Бунина. 10-го Декабря 1823-го г.

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  В Июле 1814 года на устроенных для въезда в Царское Село воротах в честь возвратившегося из-за границы Александра Павловича красовались два стиха, сочиненные А. П. Буниной:
Тебя грядущего со славой,Врата победны не вместят.

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Возрастное ограничение:
12+
Дата выхода на Литрес:
30 мая 2016
Дата написания:
1829
Объем:
16 стр. 1 иллюстрация
Правообладатель:
Public Domain
Формат скачивания:
epub, fb2, fb3, ios.epub, mobi, pdf, txt, zip

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