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Читать книгу: «Dictionnaire érotique moderne», страница 8

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Pour neuf mois que l’on passe en délices et plaisirs, on n’engrosse qu’une seule fois, et… tous les coups ne portent pas.

Mililot.

Courailler. Baiser en ville, et fréquemment, brunes ou blondes, rousses ou cendrées, bourgeoises et lorettes, servantes et maîtresses.

Vous l’auriez empêché de courailler.

H. de Balzac.

Coureur. Libertin, – parce qu’il court après toutes les femmes, comme un chien après toutes les chiennes.

Coureuse. Femme libertine qui court volontiers après les porte-queue, soit parce qu’elle y trouve son plaisir, soit parce qu’elle y trouve son intérêt.

Une fille inconnue, qui fait le métier de coureuse.

Molière.

Courir. Baiser en ville et chez soi; changer volontiers de maîtresses quand on est homme, d’amants lorsqu’on est femme.

Monsieur n’est pas heureux quand il court.

H. Monnier.

J’aimerois mieux que tous les laquais de la cour courussent sur le ventre de ma femme, que d’être astreint à ne point faire l’amour.

(Les Caquets de l’accouchée.)

Courir la gueuse. Hanter les bordels et les bals publics, où l’on peut faire une femme nouvelle tous les jours.

 
Mais j’oublierai cette folle amoureuse,
Tra la la, la la la la la,
Et dès ce soir, je vais courir la gueuse!
Tiens, voilà Carjat!..
 
Alexandre Pothey.

Courir le guilledou. Faire le libertin; rechercher les grisettes, les femmes faciles, pour coucher avec elles. Se dit aussi pour: Faire le métier de gueuse.

 
J’aurais pu, comme une autre, être vile, être infâme!
Courir le guilledou jusqu’au Coromandel!
Mais jamais je ne fusse entrée en un bordel!
 
Albert Glatigny.

Courir une poste, des postes. Tirer un coup, des coups, autant qu’on le peut quand on est bon cavalier et qu’on ne se laisse pas désarçonner par le premier coup de cul de sa jument.

Course. Coup tiré avec une femme, que l’on fait ainsi voyager à cheval sur un bâton, comme sorcière allant au sabbat.

 
Argant, de ses nombreuses courses
Tout fatigué, s’échappe enfin.
Hélas! il emporte à ses bourses
L’amante qui supplie en vain.
 
B. de Maurice.

Courte. Le membre viril – qui s’allonge si volontiers sous la douce pression d’une bouche ou d’une main de femme. – On emploie ordinairement ce mot en mauvaise part, pour désigner une pine d’une longueur médiocre et qu’on ne suppose pas, sur ses apparences, propre à faire jouir les femmes. Qu’importe qu’elle soit courte – pourvu qu’elle soit bonne!

 
Le jeune homme puceau l’appelle son affaire,
L’ouvrier son outil, la grosse cuisinière
Une courte…
 
Louis Protat.
 
En avant! courtons,
Enfonçons les cons;
A grands coups de cul, de pine et de roustons,
Faisons cramper les garces.
 
(Parodie de la Parisienne.)

Courtisane. Professeur femelle de philosophie horizontale.

 
Aussi, j’aime tes courtisanes
Et tes nymphes, ô Titien,
Roi des tons chauds et diaphanes,
Soleil du ciel vénitien.
 
Th. Gautier.
 
Les petites paysannes
Qu’on patine au coin d’un mur,
Ont, plus que les courtisanes,
Fesse ferme et téton dur.
 
De la Fizelière.

Courtiser une femme. Chercher tous les moyens de se servir de sa courte avec elle et même s’en servir.

 
Mais pour que ce coureur de belles
Puisse, en dix heures seulement,
Courtiser cinquante pucelles…
Ah! qu’il faut de tempérament.
 
L. Festeau.

Cousin. L’homme qui baise une femme, qu’il lui soit ou non parent.

Cousine. Pédéraste passif; variété de Tante, – les enculés portant presque tous des noms de femme, tels que ceux de: la Reine d’Angleterre, la Grise, la Marseillaise, la Fille à la perruque, la Léontine, la Nantaise, la Folle, la Fille à la mode, la Pipée, la Bouchère, etc.

Cousine de vendange. Femme que l’on baise sur la table de certains cabarets borgnes, moyennant bouteille et quelque monnaie.

M. de L’Aulne se fit égratigner à la place de sa cousine de vendange.

Comte de Caylus.

Couvent. Bordel, où s’enferment volontairement les vierges folles.

Couvreur, Couvrir une femme. Homme qui baise, parce qu’en baisant il couvre de son ventre, en guise de toit, cette délicieuse habitation qu’on appelle le con de la femme, et que, sous prétexte d’empêcher la pluie d’y tomber, il inonde, lui, de son sperme.

Plus vous couvrirez une femme, plus il pleuvra.

Tabarin.
 
Faut voir comm’ leux femm’s sont couvertes.
 
Rougemont.

Cracher à la porte. Décharger sur la motte d’une femme au lieu de le faire dans son vagin; – ce qui s’appelle: tricher au jeu.

 
Ne fout que quand son vit lui crache
Pour tout soulaz dedans la main.
 
Théophile.

Cracher dans les broussailles. Éjaculer, non dans le vagin, mais sur les poils de la motte.

Crampe d’amour. L’érection. – Voir aussi Tirer sa crampe.

 
Le grivois à l’aspect des lieux qu’il envisage,
Où nichent mille attraits qu’il lorgne tour à tour,
Se sent atteint d’une crampe d’amour.
 
Vadé.

Cramper. Baiser, – parce que dans la jouissance qu’amène la conjonction de deux créatures d’un sexe différent, il y a un spasme, une crampe.

 
Puissé-je,
… Cramper dans le cul
De ma blonde.
 
E. Debraux.

Crampeuse. Synonyme de jouisseuse. – Fille publique qui crampe – c’est-à-dire qui jouit aussi bien avec un miché qu’avec un amant.

Crapaudine. Expression tirée du langage culinaire. Les pigeons à la crapaudine ont les pattes rentrées en dedans. De même, la femme étendue sur le dos et recevant le vit dans son con, afin de mieux le faire glisser jusqu’au fond du vagin, lève ses deux jambes en l’air, les replie sur l’homme, les appuie sur son dos et l’attire à elle autant qu’elle peut. Il voudrait s’en défendre, ce serait inutile, il faut que sa pine pénètre jusqu’à la matrice, qui vient d’elle-même se présenter à ses coups. Plus les coups sont forts, plus ils plaisent à la femme jeune et bien portante. Bien des couchettes ont été cassées avec ce jeu-là; aussi, maintenant, on les fait en fer.

 
Marie se colle à mon ventre
Et pour que tout mon vit entre
Jusques au fin fond de l’antre
Enflammé par Cupidon,
Elle fait la crapaudine.
Vraiment, cette libertine,
Si je n’étais qu’une pine
M’engloutirait dans son con.
 
J. Choux.

Créature. Nom que, dans leur mépris – qui ressemble beaucoup à de l’envie, – les femmes honnêtes donnent à celles dont le métier est de ne l’être pas.

Mon mari a eu l’infamie de faire venir cette créature dans ma maison.

Gavarni.

Creuset. La nature de la femme.

 
Ma femme tempeste
Dans son cabinet:
Je luy mets mon reste
Dedans son creuset.
 
(Chansons folastres.)

Crever l’œil. Introduire le membre viril dans le vagin d’une femme, ou dans le cul d’un homme.

Un jeune homme qui tenait la lance en arrêt pour te crever l’œil.

D’Ablancourt.

Crevette. Lorette. – Mot de création tout à fait récente.

Le petit crevé une fois affirmé, il a fallu lui trouver sa femelle, et à sa femelle donner un nom; une dérivation toute naturelle a conduit au nom de crevette.

Nestor Roqueplan.

Cristalline. Maladie vénérienne de l’anus, – ce que les satiriques latins appellent crista, ou marisca. Ce sont des espèces de caroncules, de crêtes, que font pousser là les habitudes sodomiques. – C’est à tort que M. Louis Protat a, dans sa parodie de Lucrece, dit:

 
Mais là, de tous les maux que redoutent une pine:
Chancres, crêtes de coq, vérole, cristalline…
 

La pine la donne, mais ne la reçoit pas, – comme une noble et charitable dame qu’elle est.

Croquer. Employé dans un sens obscène pour faire l’acte vénérien.

 
Par où le drôle en put croquer,
Il en croqua.
 
La Fontaine.
 
Tout
Est de votre goût,
Vous croquez tout.
 
Collé.

Croquer une femme. La baiser, ce qui est une friandise exquise.

C’est que la plupart sont des goulus, qui ne veulent des femmes que pour eux: ils ont beau faire, on en croquera toujours quelques-unes à leur barbe.

(Théâtre italien.)

Croupe (La). Les reins, dont la femme joue si merveilleusement à notre bénéfice.

La torsion lascive de sa croupe.

H. de Balzac.
 
Une gorge bien ferme et des fesses bien blanches,
Une croupe soignée, un beau cul et des hanches.
 
Louis Protat.
 
J’aime à voir onduler vos croupes dans le soir,
Monstres dont on voudrait être les Hippolytes.
 
Paul Mahalin.

Croupion. Nom qu’on donne aux fesses.

 
Quel superbe croupion elle a, cette drôlesse!
 
J. Le Vallois.

Cueillir la fraise, la noisette, la fleur, un bouton de rose sur le nombril. Tirer un coup.

 
Ah! qu’il fait donc bon (bis)
Cueillir la fraise,
Au bois de Bagneux,
Quand on est deux.
 
(Le Bijou perdu.)

Mais souffre que je puisse cueillir le fruit, dès si longtemps promis à ma pure et sainte fidélité.

P. de Larivey.

Je craignais qu’elle ne laissât cueillir la belle fleur de son pucelage sans en tirer profit.

Ch. Sorel.
 
Par ma fine, je suis perdue,
Disait Babet à son seigneur,
Qui par méprise, en lui cueillant sa fleur,
La greffa d’un beau fruit.
 
Vadé.
 
Vous abusez, car Meung, docteur très sage,
Nous a décrit que pour cueillir la rose
Riche amoureux a toujours l’avantage.
 
F. Villon.

Cueillir une femme. Prendre un pucelage, – les femmes étant des fleurs, au dire des poètes qui les mettent dans leur herbier au lieu de les foutre dans leur lit.

 
… Je te vois pâlir,
Lui dis-je, et de plus tressaillir,
Quand je suis prêt à te cueillir.
 
Collé.

Cul (Le). Les fesses, l’anus et les parties génitales tout ensemble.

Que ton petit cul est rond et potelé! Qu’il est bien fait!..

La Popelinière.
 
Un cul dur comme un marbre et plus blanc que l’ivoire.
 
Louis Protat.
 
Vous assurez, belle farouche,
Que l’amour ne peut vous brûler:
Si votre cul pouvait parler,
Il démentirait votre bouche.
 
Collé.
 
Et nous autres,
Pauvres apôtres,
Pauvres moines…
Ne foutons que des culs crottés…
Eleïson!
 
(Romance populaire.)
 
Louyson a le cul crotté
Tout ainsi qu’un veau garotté
Que l’on traîne parmy la rue…
 
M. de Montgaillard.
 
Gai, gai, l’on est chez nous
Toujours en fête
Et cul par-dessus tête;
Gai, gai, l’on est chez nous,
Toujours en fête et sens dessus dessous.
 
Béranger.
 
Cul, cul pour la vertu!
Je suis putain, je veux faire mes farces;
Cul, cul, pour la vertu!
Je suis putain, je veux montrer mon cul!
 
(Vieux refrain.)
 
Dieu fit le con, ogive énorme,
Pour les chrétiens,
Et le cul, plein cintre difforme,
Pour les païens…
 
(Parnasse satyrique.)
 
Ah! je n’y tiens plus!.. le cul me démange…
Qu’on m’aille chercher l’Auvergnat du coin,
Car je veux sentir le vit de cet ange
Enfoncer mon con comme avec un coin.
 
(Parnasse satyrique.)

Culbuter une femme. En jouir, – parce que, pour en arriver là, il faut la renverser sur le dos.

Mademoiselle, aimez-vous bien à être culbutée?

Sorel.

Culeter. Faire l’acte copulatif, qui exige de part et d’autre un fort remuement de cul.

 
Elle en entretenait de tous prix et tous âges,
Même leur apprenait cent divers culetages.
 
Théophile.
 
Depuis grosse garce devint,
Et lors culetait plus que vingt.
 
Cl. Marot.
 
Ci-gist qui est une grand’perte,
En culetis la plus experte
Qu’on sut jamais trouver en France.
 
Cl. Marot.

Culiste. Homme qui préfère le cul au con, – élevé, sans doute, à l’école anormale des RR. PP. Jésuites.

 
Il n’est à présent que des sots
Qui se disent conistes;
Les philosophes, les héros
Ont tous été culistes.
 
Collé. (Recueil du Cosmopolite.)

Culot de fromage (Le). Ce qui reste au fond des vagins qu’on n’a pas le soin de les bien récurer lorsqu’ils ont servi à faire la cuisine de l’homme.

 
Malgré l’culot de fromage
Qu’on est sûr d’y rencontrer,
Ma gueul’ ne f’ra pas naufrage
Si mon nez n’ vient à sombrer.
 
(Parnasse satyrique.)

Culte de Sapho (Le). Lesbicus amor. L’amour d’une femme pour une autre femme, à l’exemple de celui dont était possédée l’amante méprisée de Phaon.

 
L’Opéra dit tout haut
Que St… la prima-donne,
Avec fureur s’adonne
Au culte de Sapho.
 
Joachim Duflot.

Cul terreux. Paysanne, qui ignore l’usage de la cuvette, et qui a autant de crasse au vagin qu’aux mains.

Cuvette. Vase qui joue un grand rôle dans la vie des filles d’amour; elles y touchent aussi souvent qu’aux pines de leurs contemporains. Un homme est monté; pendant qu’il redescend, la cuvette se remplit d’eau, avec quelques gouttes de vinaigre de Rully, et la main travaille à déterger l’intérieur de la petite caverne dans laquelle il vient de faire ses nécessités spermatiques. Si Paris pouvait se taire, de six heures du soir à minuit, on entendrait un bruit formidable de cuvettes, jouant toutes le même air, une sorte de ranz des vaches plein de mélancolie, car il paraît que cela n’est pas amusant de se laver ainsi trente fois par soirée.

Cyclope. L’outil qui n’a qu’un œil, ou plutôt l’ouvrier qui forge les enfants: – Le vit.

 
Chez la Constant, Berthe aux merveilleux charmes,
Beau travail et fermes appas,
De mon Cyclope a fait couler les larmes
Bien souvent, hélas!..
 
P. Saunière.

D

Daim. Le monsieur qui paie les filles pour être trompé par elles avec leurs amants de cœur; le mâle naturel de la biche.

Des daims! J’ôte jamais mes frusques, moi.

Lemercier de Neuville.

Dame aux camélias. Femme entretenue, qui joue quelquefois à la ville le rôle de Marguerite Gautier (Marie Duplessis) avec un coiffeur de son quartier, qu’elle aime ou fait semblant d’aimer, dans un accès de vertu – heureusement très court.

Quand la lorette arrive à la prospérité, elle change de nom et s’appelle Dame aux Camélias.

Edmond Texier.

Dames (Ces). On appelle ainsi un groupe de femmes, célibataires ou non, qui vivent, travaillent ou se divertissent ensemble:

Ces dames du corps de ballet, ces dames du théâtre, ces dames les étudiantes, ces dames du Casino, de Mabille, etc., etc. – En famille, le fils sortant avec sa mère et ses sœurs dit: Je vais au théâtre avec ces dames. – Dans les ateliers de femmes, chez les couturières, les modistes, les lingères, etc., on dit mesdemoisellesces demoiselles. – Au bordel, on dit: «Toutes ces dames au salon!» —Être dame est le rêve que caresse toute jeune fille sage qui désire sa liberté.

Danse (La) à plat, la basse danse, la danse du loup. L’acte vénérien, pendant lequel les deux acteurs se trémoussent en cadence, coups de cul de ci, coups de queue de là, – ce qui les échauffe bien plus que n’importe quelle varsoviana.

 
L’époux remonte, et Guillot recommence.
Pour cette fois, le mari vit la danse
Sans se fâcher.
 
La Fontaine.

Il lui enseigna la danse du loup, la queue entre les jambes.

(Moyen de parvenir.)

Je crois que tu ne te ferais point prier de danser le branle de un dedans et deux dehors.

Tournebu.

La danse est pour les jeunes filles ce qu’est la classe pour les adolescents, une école protectrice de la sagesse, un préservatif des passions naissantes. Le célèbre Locke recommande expressément d’enseigner aux enfants à danser dès qu’ils sont en état de l’apprendre. La danse porte en soi une qualité éminemment réfrigérante, et, sur tout le globe, les tempêtes du cœur attendent, pour éclater, le repos des jambes.

Lemontey.

A quinze ans, la danse est un plaisir, à vingt-cinq ans un prétexte, à quarante ans une fatigue.

Ad. Ricard.

Dard. Le membre viril – avec lequel on pique les femmes, qui aiment toutes à être ainsi piquées.

 
… Il devient dard avec le pioupiou.
 
Louis Protat.
 
Ce brutal, ce Maure arrogant,
Dans son amoureuse-tempête,
S’élance au cul, le dard en main.
 
B. de Maurice.

Déballage. Le déshabillé des femmes. Telle qui, sur le boulevard, avec sa crinoline et les tromperies ouatées de son corsage, a un aspect très appétissant, n’a plus, une fois nue, que des séductions de manche à balai.

Faut voir ça au déballage… y a p’t-être plus d’ réjouissance que d’ viande là-dessous.

Lemercier de Neuville.

Débander. Sentir son membre devenir mou, de dur qu’il était auparavant, soit parce qu’on a tiré un coup et qu’on est fatigué, soit parce qu’on ne se sent pas inspiré.

Tu ne me serres pas le vit comme tantôt… je sens que je débande.

La Popelinière.

Débaucher une fille. Lui prendre son pucelage et lui donner le goût de la pine – qu’elle ne perdra plus désormais qu’en perdant le goût du pain.

Décalotter. Découvrir le prépuce qui recouvre le gland du phallus, soit en bandant trop fort, soit en jouant avec, pour examiner son état sanitaire. – J’aime cette habitude de politesse du membre viril, ôtant respectueusement sa calotte devant la femme – quelle qu’elle soit. Il est vrai qu’en l’ôtant ainsi sans précaution, il s’expose à s’enrhumer – et à couler: mais il a été poli, mais il a été galant, l’honneur est sauf.

 
Un vit, sur la place Vendôme,
Gamahuché par l’aquilon,
Décalotte son large dôme
Ayant pour gland… Napoléon!
 
(Parnasse satyrique.)

Décharge. Éjaculation.

Il faut que la femme, dans le point de la décharge, si elle veut que le coup porte, tienne les fesses serrées l’une contre l’autre et ne se remue en façon quelconque que tout ne soit fait et achevé!

Mililot.
 
L’éclair brille, Jupiter tonne,
Son vit n’en est point démonté;
Contre le ciel sa tête altière
Au bout d’une courte carrière,
Décharge avec tranquillité.
 
Piron.

Ah! tu ne t’en iras pas que je n’aie déchargé.

La Popelinière.
 
Les capotes mélancoliques
Qui pendent chez le gros Millan,
S’enflent d’elles-mêmes, lubriques,
Et déchargent en se gonflant.
 
(Parnasse satyrique.)

Déconner. Sortir du con de la femme, soit parce qu’on a fini, soit parce qu’elle remue trop les fesses. Il y a des gens qui peuvent, comme l’Ascylte de Pétrone, rester deux jours sur une femme. Heureux Ascylte! Plus heureuse femme!

Ah! me voilà déconné!

La Popelinière.
 
Le vit alors, bien convaincu
Qu’on ne peut voir un con vaincu,
Renonce à la victoire:
Il déconne et s’adresse au cu.
 
(Chanson anonyme moderne.)
 
Avec cet outil-là, je puis, sans me gêner,
Fournir mes douze coups, dont six sans déconner.
 
Piron.

Découcher. Aller passer la nuit au bordel quand on est homme, hors du bordel quand on est fille.

Excusez-moi, mais, fidèle à mes devoirs de mari, je n’ai jamais découché et ne découcherai jamais.

Lireux.

Décrotter une femme. La brosser vigoureusement avec son vit, de façon à lui désobstruer le con, si par hasard il était embarrassé et embroussaillé de restants de sperme ou de sang menstruel.

 
Il me répond: Ne te fâche, Babeau,
Avant partir tu seras décrottée.
 
(Recueil de poésies françaises.)

Dédale. La nature de la femme, où le membre viril s’égare souvent, lorsqu’elle est trop large ou qu’il est trop petit, – bien qu’il ait la main d’Ariane pour le conduire au bonheur.

 
Ce beau dédale qu’il contemple
Avec des yeux étincelants,
Fait naître et couler dans ses sens
Une ardeur qui n’a point d’exemple.
 
Grécourt.

Déduit. L’acte amoureux, – du verbe latin deducere, tirer, faire sortir, c’est-à-dire, en vieux français, se divertir en tirant – un coup.

 
Qu’il ne manquait ou de jour, ou de nuit,
Sous prétexte de voir son ingrate maîtresse,
De faire naître avec adresse
Un rendez-vous pour l’amoureux déduit.
 
La Fontaine.
 
L’homme noir, friand du déduit,
De dire: l’aventure est bonne.
 
Grécourt.
 
Il est minuit,
C’est l’instant du mystère,
Il nous invite à l’amoureux déduit.
 
Émile Debraux.

Déflorer une fille. Lui enlever son pucelage, – une rose diablement épineuse.

 
Si fut-il admiré pour masle très-puissant
D’en avoir une nuit défloré demi-cent.
 
J. de Schélandre.

Dégeler son membre. L’introduire à moitié roide dans le vagin d’une femme dont la chaleur le force à grossir et à brûler lui-même.

 
Un jour d’hiver Collas tout éperdu
Vint à Catin présenter sa requête
Pour dégeler son chose morfondu.
 
Cl. Marot.

Demi-castor. Femme de moyenne vertu.

Deux de ces filles qu’on appelle dans le monde demi-castors, se trouvèrent, par hasard, assises près de moi l’autre jour au jardin des Tuileries.

(Correspondance secrète.)

Demi-vertu. Femme qui n’est pas encore fille.

 
Et ces d’mi-vertus à panache,
Tendres à cent écus par mois.
 
E. Debraux.

Demoiselle. Fille, dirait le portier de Prud’homme – qui est encore garçon, – parce qu’elle n’est pas mariée. – Se dit aussi pour pucelle.

 
Par hasard la trouvant d’moiselle,
A son pèr’ je d’mandai la belle.
 
E. Debraux.

Demoiselle des Tuileries. Vieille fille en quête d’un mari.

La demoiselle des Tuileries appartient aux Tuileries à titre de meuble, comme la statue de Méléagre ou comme celle de Spartacus. – Elle avoue vingt-cinq ans et en a trente bien sonnés. Elle est arrivée à cette époque fatale de la vie où l’on dit: Voilà une femme qui a dû être fort bien. De trente à trente-cinq ans, elle dissimule la tristesse qui la gagne, elle s’efforce de sourire. Quand elle voit passer à sa portée un bel enfant avec des cheveux blonds, elle l’attire à elle, l’embrasse tendrement et pousse un profond soupir qui veut dire: J’aurais été si bonne mère! – Les trente-cinq ans arrivent: oh! alors, c’est l’énergie du désespoir, c’est la rage, une fureur. La demoiselle des Tuileries s’accroche à tout; elle est prête à tout; elle épousera, si on le veut, avec un égal empressement, un jeune homme de dix-huit ans qui veut s’émanciper, ou un vieillard qui cherche une garde-malade… – A quarante ans, le rôle de la demoiselle des Tuileries est fini; elle prend le mariage en horreur, elle est vieille fille et restera vieille fille…

E. Glorieux.

Demoiselle du Pont-Neuf. Fille ou femme sur le ventre de qui tout le monde passe, a passé, ou passera.

Dénicheur de fauvettes. Libertin, dont l’unique occupation est de faire la chasse aux connins, de dénicher les pucelages pour son propre compte.

Dépenser ses côtelettes. Tirer un coup, parce que le sperme est le résultat de la nourriture absorbée. – Cette expression a été employée pour la première fois dans une nouvelle à la main du Figaro, dont le parquet a ri – sans la poursuivre comme outrage à la morale publique. Une dame avait un amant pauvre, qu’elle invitait souvent à dîner avec elle, afin de lui confectionner un sperme de bonne qualité et de le forcer à bander en temps utile. Un jour elle s’aperçut qu’il la trompait pour une autre femme; elle s’en plaignit amèrement à une de ses amies, en disant: «Il va dépenser ailleurs les côtelettes qu’il mange chez moi!»

Dépuceler une fille. La débarrasser, à coups de pine, du fardeau de sa virginité; briser la cloison de l’hymen pour entrer dans son divin retrait, – où déjà, peut-être, est entré l’indiscret médium.

Il trouve son écolière sur le lit, qui l’attendoit, dont il jouit à son souhait, et la dépucelle.

Mililot.

Il vaut mieux dépuceler une garce que d’avoir les restes d’un roi.

Brantôme.
 
Çà donc, mon cœur et ma rebelle,
Çà mon âme, çà mes amours,
Qu’à ce coup je vous dépucelle.
 
(Cabinet satyrique.)

La nouvelle mariée fit pourtant si bien qu’elle dépucela son mari.

Tallemant des Réaux.

Dépuceleur de nourrices. Fat qui joue au don Juan, qui prétend avoir mis à mal une infinité de pauvres innocentes, et qui n’a jamais baisé que des gourgandines.

Dernière faveur (La). Ainsi appelait-on, au XVIIIe siècle, la complaisance qu’une femme avait de prêter son derrière à un homme après lui avoir prêté son devant. Cela résulte clairement de ce passage des Tableaux des mœurs du temps, de La Popelinière:

– Comment donc, comtesse, vous ne lui avez pas encore accordé la dernière faveur? – Non certes, je m’y suis toujours opposée. – Cela vous tourmentera et lui aussi, ma petite reine; il faut bien que vous fassiez comme les autres. Les hommes sont intraitables avec nous jusqu’à ce qu’ils en soient venus là.

(Dialogue XVII.)

Aujourd’hui, la Dernière faveur, dans le langage de la galanterie décente, c’est la coucherie pure et simple – et c’est déjà bien joli.

Derrière (Le). Le cul, soit de la femme, soit de l’homme.

 
Et pour peu que, d’un air tendre,
On dirige un doigt savant,
On les voit se laisser prendre
Le derrière et le devant.
 
Charles Monselet.
 
Phœbus, au bout de sa carrière,
Put les apercevoir tous deux,
Le brigadier dans le derrière
Agitant son membre nerveux.
 
(Parnasse satyrique.)
 
Pour offrir
Son devant aux madames,
Son derrièr’ ferme et doux
Aux époux.
 
(Chanson anonyme moderne.)

Désarçonné (Être). Ne plus bander, pour avoir trop bandé; – femme, faire déconner son fouteur.

L’étudiant qui n’est pas encore désarçonné.

Henri Monnier.

Je désarçonnai mon cavalier, qui n’avait pas encore fini sa course.

(Meursius.)

Descendre. Aller faire la rue, dans l’argot des filles de bordel, qui descendent le plus souvent qu’elles peuvent, afin d’être montées d’autant.

Va t’ êt’ onze heures, j’ descends pus… Nous allons nous coucher, dis, veux-tu?

Henri Monnier.

Desgrieux. Maquereau, amant de cœur d’une femme galante. – Tout le monde a lu le roman de l’abbé Prévost d’Exiles, intitulé Manon Lescaut, et, l’ayant lu, sait que dans ce roman – qui a l’air d’être une histoire arrivée – le chevalier Desgrieux joue le rôle de maquereau, et même un peu d’escroc.

Dessus du panier des amours (Le). Le pucelage des jeunes filles, auquel personne n’a encore touché du bout de la queue.

Ces messieurs du faubourg ont le dessus du panier des amours, et, comme ils ont l’appétit et les dents de la jeunesse, ils mordent aux grappes lorsqu’elles ont précisément toute leur fraîcheur, toute leur saveur, tout leur parfum.

A. Delvau.

Desserrer les genoux. Consentir à se laisser baiser. Ouvrir les cuisses pour recevoir un homme, de même qu’on ouvre la bouche et desserre les dents pour recevoir un vit.

 
Un cordelier d’une riche encolure,
Large de quarrure,
Fier de son pouvoir,
Prodigue du mouchoir,
Au coin d’un bois rencontra sœur Julie,
Lui dit: Je vous prie,
Çà, dépêchez-vous,
Desserrez les genoux.
 
Haguenier.

Deux adjoints (Les). Les testicules, qui accompagnent partout le membre viril, – le maire naturel de Confoutu.

 
Ses deux adjoints lui font escorte;
Mais, par un caprice nouveau,
Tous les deux restent à la porte:
Il entre seul à son… bureau.
 
Eugène Vachette.

Deux bibelots (Les). Les testicules, avec lesquels les femmes se plaisent à jouer.

Donne-moi tes deux bibelots, mon chéri, que je les pelote.

Jean Du Boys.

Deux oreilles. Les deux couilles.

 
Tu ronfles, tu sommeilles;
Tu mérit’rais, dans c’ cas,
Puisque tu n’ t’en sers pas,
Que j’ te coup’ les deux oreilles…
Adrien, c’ n’est pas bien, etc.
 
(Anonyme moderne.)

Deux sœurs (Les). Les deux fesses, inséparables.

Deux trous (Les). L’anus et le con.

 
Le trou du cul, le trou du con,
Sont deux trous qui me semblent farces:
Par l’un, on jouit d’un garçon
Et par l’autre on jouit des garces.
Tous les deux me sont défendus;
Mais puisqu’il faut que je me perde…
Je préfère le trou du cul,
Malgré mon dégoût pour la merde.
 
Bing.

Devant (Le). Les parties sexuelles de l’homme et de la femme.

 
Le p’tit gueux, près des femmes,
Bientôt s’ mit à courir,
Pour offrir
Son devant aux madames.
 
(Chanson anonyme moderne.)

On pourra désormais avoir confiance en moi, car on dit communément qu’il faut se défier du devant d’une femme, du derrière d’une mule, et d’un moine de tous les côtés.

(Le Moine sécularisé.)

Ah! mon Dieu, quelle injustice que l’honneur d’un homme dépende du devant d’une femme!

Ch. Sorel.

Dévirginer. Oter la virginité.

Ceux-ci ne trouvèrent pas d’autres moyens que de les dévirginer eux-mêmes avant qu’elles pussent tenter personne.

Pigault-Lebrun.

Oui, tout semblait m’annoncer qu’enfin j’allais être, et même très agréablement, dévirginée.

(Mon noviciat.)

Extasiée, fendue par l’énorme grosseur du vigoureux bourdon de mon dévirgineur… je restai quelque temps accablée par la fatigue et le plaisir.

(Mémoires de miss Fanny.)

Devoir (Le). La fouterie, qui est en effet le premier des devoirs, le plus sacré, celui auquel on manque le moins tant qu’on est jeune et qu’on sait jouer des reins.

Allons! rentre chez toi, père de famille! et fais ton devoir près de ta femme, cela dût-il te valoir un enfant!

Lemercier de Neuville.
 
Puis quand on vint au naturel devoir,
Ah! dit Catin, le grand dégel s’approche.
Vrai, dit-il, car il va pleuvoir.
 
Cl. Marot.

Diligence (La) de lyon. C’est une des postures (voir ce mot) les plus curieuses et les plus rares. Nombre de grands amateurs de Vénus sont morts sans la connaître; c’est que, pour l’exécuter, il faut trouver une femme qui réunisse deux qualités rares: l’ardeur, d’abord. Nombre de femmes feignent d’être ardentes pour plaire à l’homme qu’elles veulent séduire, mais ne sont au fond que de simples patients et non des agents, et ici il faut que la femme soit agent et que l’homme soit patient. Ensuite, il faut qu’elle ne soit pas neutralisée par une sotte pudeur, résultat de la tyrannie des hommes exercée continuellement jusqu’ici sur les femmes. Quand une femme donc est ardente et libre, elle prend un homme qui lui plaise sous tous les rapports; elle le met nu comme un ver, l’étend sur un lit en lui mettant des coussins sous la tête et sous les reins, et toute nue elle-même, elle se met à cheval à cru sur lui, s’embrochant sur le pivot naturel, c’est-à-dire sur son vit. Alors, elle fait comme le postillon sur un des chevaux des anciennes diligences de Lyon. S’appuyant un peu sur les épaules de son amant, elle s’avance en chevauchant et le vit se relève près du ventre de l’homme. Elle recule et le vit se renfonce dans son con jusqu’à la garde. Elle s’anime; elle va de plus fort en plus fort, comme si la diligence parcourait un chemin raboteux. Ses yeux s’égarent, ses cheveux se dénouent. Elle jouit, elle jouit, mais elle va toujours; elle va jusqu’à ce qu’elle soit tout à fait exténuée de décharge spermatique; car il faut remarquer que l’homme, étendu sur ses coussins, ne pouvant pas bouger, bande de plus en plus, jusqu’à la fin, mais ne décharge pas. La femme tombe alors comme morte dans les bras de son amant, lequel, tout enflammé, finit de son côté comme il peut.

«Je serai bien aimable, je me mettrai toute nue, dit-elle insidieusement. – Passe ton chemin, répond le fidèle époux, ayant encore présente à la pensée l’image des charmes de sa jeune moitié. – Je te ferai le grand jeu! – Non – Feuille de rose! – Non. – Le tire-bouchon américain? – Connu… tu m’ennuies. – Eh bien, tiens, tu me plais, viens, tu ne payeras pas et nous ferons la diligence de Lyon…»

(Fantaisiste, I, 177.)

Dispensaire. Endroit spécial, à la préfecture de police, où sont obligées de se rendre une fois par semaine les filles en carte, afin d’y subir de la part des médecins qui s’y trouvent, une visite minutieuse de santé.

Divertir (Se). Baiser ferme et dru, ce qui est encore le moins trompeur de tous les plaisirs humains.

Il s’en allait, contre son gré, voir quelque fille pour se divertir, et, étant là, s’efforçait si fort sur elle qu’il en était allégé.

Mililot.
 
Et cherche un ami jeune et beau,
Par qui tu sois mieux divertie.
 
Maynard.
 
Au lit, le divertissement
Qui se donne entre deux courtines,
Tient un peu trop du sacrement.
 
Chapelle.

Docteur (Le). Le vit, – qui sert en même temps de remède.

 
Vieilles, jeunes, laides, belles,
Toutes aiment le docteur,
Et toutes lui sont fidèles…
Toutes? non, c’est une erreur:
On dit qu’il en est entre elles,
Dans la crainte d’un malheur,
Qui se passent du docteur.
 

Doigt. Le membre viril, que nous insinuons si volontiers dans le dé de la femme.

Возрастное ограничение:
12+
Дата выхода на Литрес:
28 сентября 2017
Объем:
370 стр. 1 иллюстрация
Правообладатель:
Public Domain

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