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A la fin du XVe siècle, cinq cents métiers à tisser travaillent à Venise sans qu’il soit possible pour autant de déterminer le nombre d’ouvriers employés dans cette branche, peut-être trois mille; beaucoup, dans tous les cas, sont des immigrés, tels les Bergamasques fort nombreux dans le secteur du tissage. Dans tous les cas, l’industrie de la soie a contribué à structurer, sur les trois paroisses de San Canciano, de Santa Maria Nuova et de Santa Marina, un secteur socio-économique relativement cohérent. A côté de l’activité de bourgeois enrichis, à l’image de la famille des Amadi, dont les activités commerciales se déploient à l’échelle internationale, des investissements aristocratiques se manifestent aussi. Les déclarations immobilières de quelques lignages propriétaires, mais qui vivent bien loin de ce quartier, décrivent, à côté du corps de bâtiment principal et de l’unité de production, les maisonnettes qui servent à la main d’œuvre soyeuse, plus ou moins nombreuse selon l’importance de l’atelier. La concentration industrielle fait subir son influence jusqu’au nord de la paroisse San Canciano, in biri, borne septentrionale de cet ample circuit de la production. Le réseau des teintureries complète, dans ces paroisses, la chaîne des activités. Et plus encore peut-être que pour les draps de laine, la qualité des teintures que réalisent les tintori da seda s’avère déterminante.36 Cet espace homogène37 est prolongé par quelques ramifications dans les deux contrade voisines des Santi Apostoli et de San Giovanni Grisostomo. De plus rares ateliers et quelques teintureries y sont connus.

Encadrée par une réglementation drastique, surveillée par les maîtres de l’art et par l’office de la Corte de Parangon précisément institué au XVe siècle pour veiller à la qualité, la production vénitienne travaille, en dépit des limitations somptuaires, pour un marché local riche et exigeant. Mais elle est proposée aussi aux acheteurs étrangers dans les boutiques du Rialto et des Mercerie et les contrefaçons multiples dont elle est l’objet, comme les rares échantillons conservés, prouvent son haut niveau de qualité. Les spécialistes se divisent aujourd’hui pour savoir quelle était, à la fin du XVe siècle, la capitale de la soie. Venise ou Florence? En outre, la concurrence n’opposait pas que ces deux centres. Il fallait compter avec Gênes ou Milan; et puis, les cités de Terre Ferme réclament bientôt la permission de produire certains tissus. Enfin, en France, l’industrie moderne de la soie commence son essor, bien vite redoutable. Mais, avant que la soie vénitienne ne subisse les effets funestes de tant de rivalités, elle emploie, dans la seconde moitié du XVIe siècle encore, des milliers d’ouvriers.38

On pourrait ainsi continuer à décliner la liste des métiers du luxe, la gamme des produits qui, tous, requéraient une main d’œuvre hautement qualifiée.39 Il suffit de pénétrer dans l’intérieur des riches patriciens pour se convaincre de l’infinie variété de la création vénitienne. Les inventaires après décès dévoilent au regard une richesse, un raffinement de luxe que, par touches, l’iconographie confirme. Bien sûr, venus de tous les horizons, des arrivages venaient également satisfaire la demande de la clientèle. Impossible d’ignorer les flux de l’importation quand les actes, par dizaines, comptent aux murs des palais des «toiles à la flamande» ou «a la moderna», qui supplantent les anciens tableaux à «la grecque» peints sur fond doré, plutôt de bois. Impossible de ne pas voir que la quête des objets précieux conduit loin de Venise lorsque les premières collections se constituent. Mais, ce sont les métiers locaux qui fabriquent courtines, rideaux, couvertures et couvre-lits, brodés d’or, cramoisis ou à la frise d’or, «avec des faucons», «avec des oiseaux et des fruits», «avec les armes du lignage». Mais, ce sont les ateliers vénitiens qui produisent cette débauche de vaisselle et de couverts de métal précieux, les émaux ou les bronzes et, serrés dans les coffres des chambres, les bijoux et les fourrures. Par dizaines, des cuillères et des fourchettes d’argent, blanc ou doré, des couteaux d’argent niellé ou de plus rares fourchettes de cristal blasonnées. Et des tasses d’argent et d’or, des salières, des bassins pour se laver les mains, des bonbonnières d’argent, parfois émaillées, souvent armoriées. Et encore des peignes précieux et des ciseaux d’argent, des aumônières doro, des bourses de soie, de cuir, de velours, des éperons dorés et des boutons de manchette blasonnés, des anneaux, des chaînes, des ceintures d’argent, des fils de perle, des médailles, des bagues, des croix, des boucles de ceinture… Montés ou non, rubis, perles, diamants, émeraudes sont énumérés.

Les ateliers de Venise transforment donc, grâce à leur qualification, tout ce que le centre marchand importe. Les métaux que portent les Allemands ne repartent pas qu’en lingots ou en monnaies pour solder en Orient les comptes du commerce: ils sont transformés, travaillés, martelés, ciselés… Les fourrures, dont le commerce enrichit certains marchands, sont vendues dans les boutiques de Rialto.40 L’ivoire sert aux manches de ces petits couteaux que les notaires décrivent avec d’autres petits objets. Les cuirs permettent, à côté des objets courants, la confection de chaussures ou de gants plus recherchés. Les épices, les drogues, les substances médicamenteuses, les résines et les gommes alimentent les boutiques de pharmacie et de parfumerie. Et, grâce à ces secteurs originaux et dynamiques de l’artisanat, la métropole vénitienne, dès le XVe siècle, manifeste une remarquable aptitude au renouveau de son tissu économique et urbain et à la diversification de ses fonctions.

Enfin, il est une autre preuve de l’aptitude de la cité à accueillir ou à développer l’innovation: Venise devient très vite une des métropoles de l’édition. Si l’on a beaucoup étudié les effets culturels de l’évolution technique et commerciale du livre, on a moins insisté sur les conséquences économiques et sociales du formidable développement de ce nouveau produit.41 L’activité démarre pourtant modestement. C’est en 1469, quinze ans presque après les commencements germaniques, que l’imprimerie arrive dans la lagune, sans doute venue de Rome, grâce à l’entremise de Jean de Spire et de son frère. Venise n’a rien alors d’une capitale culturelle. Ville sans cour ni université, elle «était à la traîne au XVe siècle par rapport à d’autres villes italiennes dans le domaine de la production de manuscrits».42 Dès septembre 1469 toutefois, Jean de Spire avait obtenu le monopole de l’imprimerie pour cinq ans, mais sa mort rapide ouvrit grand la place à de nouveaux concurrents: une dizaine d’ateliers s’installèrent en deux ou trois ans. Le temps d’une expansion rapide et soutenue de l’imprimerie commença même si des crises brèves mais violentes, qui entraînaient un véritable effondrement du marché, secouèrent à intervalles réguliers cette branche industrielle encore fragile. L’histoire de cette croissance a été écrite43 et l’on a souligné l’importance des investisseurs qui favorisèrent le développement des presses et soutinrent les grandes entreprises éditoriales. Dans les années 1480, grâce en particulier à de véritables équipes éditoriales et à la collaboration des écoles, les livres vénitiens ont conquis, dans toute l’Europe, une part fort importante du marché. Les innovations se succédèrent qui augmentèrent la circulation et l’importance économique de ce produit. Des illustrations plus nombreuses et plus soignées, que permettaient les gravures sur bois, agrémentèrent la géométrie d’Euclide ou les livres de médecine. Des éditions bon marché suivirent désormais de quelques mois la parution d’un texte célèbre; cassant les prix, elles atteignaient des tirages considérables. On commença de surcroît à imprimer des partitions de musique ou à utiliser des caractères autres que latins; déjà quelques textes grecs apparaissaient sur le marché. Enfin, vint Alde Manuce qui publia Aristote et inventa le caractère italique.

Assurément, l’Europe lettrée regarde alors vers Venise. Mais, dans la cité, les effets d’une telle croissance industrielle sont notables. Au début du XVIe siècle, la ville compte de cent à deux cents ateliers d’imprimerie. Et c’est le chiffre de 1.125.000 volumes que l’on avance pour estimer la production dans les deux dernières décennies du XVe siècle. Des centaines d’ouvriers travaillaient donc dans ce secteur et les déclarations fiscales font, en 1514, apparaître en pleine lumière, au voisinage de Rialto, le nombre des librairies, et dispersés dans les paroisses, une cohorte de stampadori aux conditions socio-économiques très diverses.

La ville des trafics et «du dernier sein de la mer Adriatique», est donc devenue, au début du XVIe siècle, un centre industriel vivant.44 Et l’innovation, comme la capacité d’adaptation, semblent, en bien des secteurs, fortes. En Méditerranée, la puissance maritime de la République est sans doute ébranlée. Mais, le formidable programme d’extension de l’Arsenale nuovissimo entend la restaurer et tout un processsus, en œuvre des décennies, vise à réorganiser les modes de production et de gestion sur le chantier naval, et à introduire dans les méthodes de construction des innovations techniques. Le métier du verre, traditionnellement, faisait vivre à Murano une large population ouvrière.45 Or, les progrès dans la fabrication et l’inventivité des maîtres de l’art permettent d’assurer, jusqu’à la fin du XVIe siècle, la domination sur le marché européen des ateliers lagunaires. Ou bien, l’imprimerie, en quelques courtes années, s’implante et une activité nouvelle se développe qui vivifie la vie économique et culturelle vénitienne.

Impulsée par l’Etat et ses «décideurs», ou mise en mouvement quotidiennement par les particuliers, la rénovation est donc dans ces décennies à l’ordre du jour. A l’heure où les voies du commerce, malgré le sursaut de la Méditerranée, se réorganisent et où l’hégémonie économique glisse vers d’autres villes et d’autres marchés septentrionaux, si, à Venise, quelques esprits chagrins se lamentent, la puissance, la richesse, recomposées, sont toujours là. Le temps de la maturité est venu mais la ville, parce qu’elle change, innove et crée, conjure encore le déclin. Au XVIe siècle, la primauté s’en est allée mais, dans les campagnes de Terre Ferme, les moissons sont prospères et, dans la cité, les métiers tournent. Le centre économique vénitien a su accomplir ce que l’époque attendait de lui et l’opulence demeure.

1 F. Braudel, Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVe-XVIIIe siècle, Paris, 1979, vol. 2, p. 112.

2 G. B. Monticolo, I capitolari delle arti veneziane, Rome, 3 vol., 1896-1914.

3 R. Mackenney, Tradesmen and Traders. The World of the Guilds in Venice and Europe. c. 1250. c. 1650, Londres-Sydney, 1987. Pour une comparaison avec le cadre italien: R. Greci, Corporazioni e mondo del lavoro nell’Italia padana medievale, Bologne, 1988; D. Degrassi, L’economia artigiana nell’Italia medievale, Rome, 1996.

4 Cité par S. Ciriacono, «Industria e artigianato», in Storia di Venezia, vol. 5, Il Rinascimento. Società ed economia, A. Tenenti-U. Tucci éd., Rome, 1996, pp. 523-592, p. 534.

5 D. Romano, Patricians and Popolani. The Social foundations of the Venetian Renaissance State, Baltimore-Londres, 1987, chap. 4; S. Gramigna-A. Perissa, Scuole di arti, mestieri e devozione a Venezia, Venise, 1981.

6 R. Mackenney, «Corporazioni e politica nel Medioevo veneziano (1250-1400 circa)», in Venezia tardomedioevale, Istituzioni e società nella storiografia angloamericana, Ricerche Venete 1, pp. 87-130, pp. 105-109; id., «The Guilds of Venice: State and Society in the longue durée», Studi veneziani, n. s., 34, 1997, pp. 15-44.

7 E. Crouzet-Pavan, « Problématique des arts à Venise à la fin du Moyen Age », in Tra economica e politica: le corporazioni nell’Europa medievale, Centro di storia e d’arte, Pistoia, 2007, pp. 39-61.

8 Les femmes sont présentes dans un certain nombre de métiers, en particulier de l’industrie textile, mais elles ne forment pas ici d’arts exclusivement féminins; voir ici La donna nell’economia secc. XIII-XVIII, S. Cavaciocchi éd., Atti della 21 settimana di studio di Prato, Florence, 1990; Donne e Lavoro nell’Italia medievale, M. G. Muzzarelli-P. Ga-letti-B. Andreoli éd., Turin, 1991; Il lavoro delle donne, A. Groppi éd., Rome-Bari, 1996; Dare credito alle donne: Presenze femminili nell’economia tra medioevo ed età moderna, a cura di G. Petti Balbi et P. Guglielmotti, Asti, 2012.

9 D. Romano, Housecraft and Statecraft. Domestic Service in Renaissance Venice. 1400-1600, Baltimore-Londres, 1996.

10 E. Crouzet-Pavan, «Venise cosmopolite, cœur battant de la Méditerranée chrétienne», dans Adriatic Connections: the Adriatic as a Threshold to Byzantium, British school at Rome, 2015, à paraître.

11 E. Crouzet-Pavan, Sopra le acque salse. Espaces, pouvoir et société à Venise à la fin du Moyen Age, Rome, 1992, 2 vol., t. 2, pp. 751-759; id., Le Moyen Age de Venise. Des eaux salées au miracle de pierres, Paris, 2015.

12 Ch. Verlinden, «Venezia e il commercio degli schiavi provenienti delle coste orientali del Mediterraneo», dans Venezia e il Levante, A. Pertusi éd., Florence, 1973, pp. 911-930.

13 R. C. Mueller, «Venezia e i primi schiavi neri», Archivio veneto, serie V, vol. CXIII, 1979, pp. 139-142.

14 I. Origo, «The Domestic Ennemy. The Eastern Slaves in Tuscany in the Fourteenth and Fifteenth Centuries», Speculum, 30,1955, pp. 321-366.

15 Pour l’époque moderne: I. Palumbo-Fossati, «L’interno della casa dell’artigiano e dell’artista nella Venezia del cinquecento», Studi veneziani, n. s., 8, 1984, pp. 1-45.

16 Ph. Braunstein, «Le commerce du fer», Studi veneziani, 1966, 8, pp. 267-302, pp. 267-302.

17 La fourniture des voiles pour la flotte vénitienne soutint toutefois le secteur cotonnier: S. Ciriacono, «Industria e artigianato», art. cit., pp. 550-551; M. Fennel Mazzaoui, The Italian Cotton Industry in the Later Middle Ages, 1100-1600, Cambridge, 1981.

18 A. Wyrobisz, «L’attività edilizia a Venezia nel XIV e XV secolo», Studi veneziani, 7, 1965, pp. 307-343.

19 N. Fano, «Ricerche su l’arte della lana a Venezia nel XIII e XIV secolo», Archivio Veneto, serie V, 14, 1936, pp. 73-213.

20 G. Monticolo, «La sede dell’arte della lana a Venezia nei secoli XIII e XIV, Spigolature d’Archivio», N. A. V., 3, partie II, 1892, pp. 351-360; E. Crouzet-Pavan, La mort lente de Torcello. Histoire d’une cité disparue, Paris, 1995, pp. 178-179 (rééd., Paris, 2017).

21 E. Crouzet-Pavan, Sopra le acque salse, op. cit., t. 1, pp. 307-308 t. 2, pp. 745-751.

22 R. Tilden Rapp, Industry and Economic Decline in Seventeeth Century Venice, Londres, 1976, pp. 6-7; D. Sella, «Les mouvements longs de l’industrie lainière à Venise», A. E. S. C., 1957, pp. 29-45; id., «L’industria della lana a Venezia nei secoli XVI e XVII», in Storia dell’ economia italiana, C. M. Cipolla éd., vol. 1, Turin, 1959; id, «The Rise and The Fall of the Venetian Woolen Industry», in Crisis and Change in the Venetian Economy in the Sixteenth and Seventeeth Centuries, B. Pullan éd., Londres, 1966, pp. 106-126.

23 S. Ciriacono, «Industria e artigianato», art. cit., p. 546.

24 F. Brunello, Arti e mestieri a Venezia nel Medioevo e nel Rinascimento, Vicence, 1981; S. Ciriacono, «Industria e artigianato», art. cit., pp. 548-549.

25 Pour l’histoire du déclin de cette branche industrielle à Venise et en Terre Ferme: W. Panciera, L’arte matrice. I lanifici delle Reppublica di Venzia nei secoli XVII e XVIII, Trévise, 1996.

26 Dans la liste, que dresse Sanudo, des cosse notabile si mostrano a’ signori in Veniexia figure Muran, dove si fa veri: M. Sanudo, De origine situ et magistratibus urbis Venetae ovvero. La città di Venetia (1493-1530), A. Caracciolo Arico éd., Milan, 1980, p. 62.

27 E. Crouzet-Pavan, Venise. Une invention de la ville. Seyssel, 1997, pp. 43-64; id., «Murano à la fin du Moyen Âge: spécificité ou intégration dans l’espace réaltin », in Revue Historique, CCLXVIII, 1984, 1, pp. 45-92; id., « Le verre vénitien: les savoirs au travail», Centro di studi sulla civiltà communale, Pistoia, 2003, in La trasmissione dei saperi ne l Medioevo, Pistoia, 2005, pp. 289-320; L. Zecchin, Vetro e vetrai di Murano, Studi sulla storia del vetro, Venise, 1986. C. Judde de Larivière, La révolte des boules de neige. Murano face à Venise. 1511, Paris, 2014.

28 Pour une comparaison avec la politique menée en cette matière par d’autres cités italiennes: G. Pinto, «La politica demografica delle città», in Strutture familiari, epidemie, migrazioni nell’Italia medievale, R. Comba-G. Piccinni-G. Pinto éd., Naples, 1984, pp. 19-43 et id., «Popolazione e comportamenti demografici in Italia (1250-1348)», in Europa en los umbrales de la crisis (1250-1350), XXI semana de estudios medievales, Pampelune, 1995, pp. 37-62; L. Mola-R. C. Mueller, «Essere straniero a Venezia nel tardo Medioevo: accoglienza e rifiuto nei privilegi di cittadinanza e nelle sentenze criminali», in Le migrazioni in Europa, secc. XIII-XVIII, S. Cavaciocchi éd., Atti della 25a settimana di studi dell’Istituto internazionale di storia economica «F. Datini», Florence, 1994, pp. 839-851; voir également diverses contributions dans Demografia e società nell’Italia medievale (secoli IX-XIV), R. Comba-I. Naso éd., Cuneo, Società per gli studi storici della provincia di Cuneo-Società italiana di demografia storica, 1994.

29 L. Zecchin, «Il segreto dei vetrai muranesi del Quattrocento», Rivista della stazione sperimentale del vetro, XI, 1981, n° 4, pp. 167-172. Au nom de ce malthusianisme, des poursuites sont engagées en 1481 contre certains maîtres forains. Sur les forestieri: L. Zecchin, «Forestieri nell’arte vetraria muranese (1348-1425)», Rivista della stazione sperimentale del vetro, XI, 1981, n° 1, pp. 17-22.

30 A. Santi, Origine dell’arte vitraria in Venezia e Murano, suo risorgimento e progresso. Cenni storici, Venise, 1914, p. 31.

31 L. Monnas, «Le luxe industriel», in Venise. 1500, Autrement, Ph. Braustein éd., Paris, 1993, pp. 157-167.

32 Sur les Toscans de manière générale, Il a été calculé que, sur 4000 privilèges de citoyenneté octroyés aux XIVe et XVe siècle, 672 allèrent à des immigrés toscans dont 281 Florentins et 259 Lucquois: R. C. Mueller, «Essere straniero a Venezia», art. cit.; voir aussi R. C. Mueller, «Veneti facti privilegio»: stranieri naturalizzati a Venezia tra XIV e XV secolo», La città italiana e i luoghi degli stranieri. XIV-XVIII secolo, D. Calabi-P. Lanaro ed., Bari, 1998, pp. 41-51.

33 L. Molà, La comunità dei Luchesi a Venezia. Immigrazione e industria della seta nel tardo medioevo, Venise, 1994; id., « L’industria della seta a Lucca nel tardo Medioevo: emigrazione della manodopera e creazione di una rete produttiva a Bologna e a Venezia », in La Seta in Europa. Secc. XII-XX, S. Cavaciocchi éd., Atti delle Settimane di studi, Florence, 1993, pp. 435-444; id., The silk industry of Renaissance Venice, Baltimore-Lon-dres, 2000; La seta in Italia dal medioevo al Seicento. Dal baco al drappo, L. Molà-R. C. Mueller- C. Zanier éd., Venise, 2000.

34 S. Ciriacono, «Industria e artigianato», art. cit., pp. 552-553.

35 D. Davanzo Poli, «L’arte e il mestiere della tessitura a Venezia nei secoli XIII-XVIII», dans I mestieri della moda a Venezia dal XIII al XVIII secolo, catalogue de l’exposition, Venise, 1988.

36 R. Berveglieri, «L’arte dei tintori e il nero di Venezia», dans I mestieri della moda, op. cit., pp. 55-62.

37 R. Broglio d’Ajano, «L’industria della seta a Venezia», dans Storia dell’economia, op. cit., vol. 1, pp. 209-262; pour les modifications techniques dans ce secteur de la production: C. Poni, «Archéologie de la fabrique: la diffusion des moulins à soie ‘alla bolognese’ dans les Etats vénitiens du XVe au XVIIIe siècle», A. E. S. C., 1972, 6, pp. 1475-1496; A. Grienzi-C. Poni, «Sinergia di due innovazioni. Chiaviche e mulini a seta a Bologna», Quaderni storici, 64, 1, 1987, pp. 111-128; D. Davanzo Poli, art. cit., pp. 39-53; La seta in Europa (secc. XIII-XX), Florence, 1993, Atti della XXIV Settimana di studi dell’Istituto internazionale di storia economica «F. Datini» di Prato.

38 Un texte émanant de l’art de la soie avance même le chiffre de 30.000 hommes et femmes employés en 1560 à tous les stades de la fabrication, cité par S. Ciriacono, «Industria e artigianato», art. cit., p. 553.

39 Le monde des varotarii a été étudié par D. Romano, Patricians and Popolani, op. cit., chap. 4. Voir, en particulier, les pages consacrées à quelques riches maîtres comme Bartolomeo Brocha ou Bartolomeo Trevisan.

40 R. Delort, «Un aspect du commerce vénitien au XVe siècle: Andrea Barbarigo et le commerce des fourrures (1430-1440)», Le Moyen Age, 71, 1965, pp. 29-70, pp. 247-273.

41 M. Lowry, The World of Aldus Manutius. Business and Scholarship in Renaissance Venice, Oxford, 1979; tr. fr., Le monde d’Alde Manuce, Paris, 1989; M. Lowry, Nicholas Jenson and the Rise of Venetian Publishing in Renaissance Europe, Oxford, 1991; C. Kikuchi, La Venise des livres. 1469-1530, Champ Vallon, 2018.

42 Id., «L’imprimerie, un nouveau produit culturel», dans Venise 1500., op. cit., pp. 53-71.

43 M. Lowry, Nicholas Jenson and the Rise of Venetian Publishing in Renaissance Europe, Oxford, 1991.

44 E. Concina, Venezia nell’età moderna. Struttura e funzioni, Venise, 1989; E. Crouzet-Pavan, Le Moyen Age de Venise, op. cit.; id., «Venise et ses apogées: problèmes de définition», Centro di storia e d’arte, Pistoia, La città medievale nel apogeo medievale, Pistoia, 2003, pp. 45-72; U. Tucci, «Venezia nel Cinquecento: una città industriale?», dans Crisi e rinnovamenti nell’autunno del Rinascimento a Venezia, V. Branca-C. Ossola éd., Florence, 1991, pp. 61-83; S. Ciriacono, «Mass Consumption Goods and Luxury Goods: the De-Industrialization of the Republic of Venice from the Sixteenth to the Eighteenth Century», dans The Rise and Decline of Urban Industries in Italy and in the Low Countries (Late Middle Ages-Early Modern Times), H. Van Der Wee éd., Louvain, 1988, pp. 41-61.

45 On comptait sans doute 3.000 ouvriers dans cette branche au XVIe siècle.

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